Le premier conseil des ministres du gouvernement de François Bayrou, s’est tenu vendredi avec pour principal, voire seul sujet concret de discussions, la question de la reconstruction et des secours à Mayotte dévastée par un cyclone. La question clé pour la stabilité financière du pays, sans parler de la prospérité des générations futures, celle du budget 2025 n’a pas fait l’objet de communications officielles. Pour autant, les travaux avancent, avec pour objectif un déficit public de 5,4% du PIB en 2025, selon le journal Le Monde qui s’appuie sur des “sources concordantes”, un chiffre non confirmé par le ministère de l’Economie et des Finances.
Ce chiffre est supérieur aux 5% ambitionnés par le gouvernement précédent, après un dérapage attendu à 6,1% en 2024. La nouvelle version du texte budgétaire devrait s’appuyer sur des prévisions macroéconomiques moins favorables (ou plus lucides) que celles du gouvernement Barnier, qui tablait sur une croissance à 1,1% en 2025. Interrogé par l’AFP sur un atterrissage du déficit à 5,4% du PIB cette année, ainsi qu’une croissance annuelle révisée en baisse à 0,8% selon le journal l’Opinion, le ministère de l’Economie et des Finances a répondu qu’il ne confirmait pas ces chiffres “qui font l’objet de travaux et de discussions dans le cadre de l’élaboration du budget 2025”.Depuis le 1er janvier, une “loi spéciale” autorise les ministères à engager des dépenses dans la limite des crédits ouverts en 2024, dont seul un quart a été débloqué. Un rappel utile ; un déficit public équivalent à 5 % du PIB, c’est-à-dire du revenu annuel de la nation, peut sembler relativement modeste mais il est en fait énorme car rapporté à la taille de l’Etat il implique que quand ce dernier dépense 100 euros il emprunte en fait 38 euros.
8 commentaires
Le déficit de la France est de selon l’INSEE,
De 138% du PIB. Produit Intérieur Brut!!!!
Les intérêts de la dette à payer pour l’année 2025
Sera entre 75 et 85 milliards d’€ si Fitch n’abaisse pas la note bientôt !!!!
Si la note est abaissé les prêteurs habituels ne seront plus en mesures de prêter !
Puisque le risque et la solvabilité de la 🇫🇷serait compromise!!!
Vérifiable sur YouTube Marc Touati économiste sérieux !
En économie il n’y a pas de droite ou de gauche!!!
Juste la réalité des chiffres officiels !!!!
En économie, les postes de dépenses varient suivant qu’ils sont décidés par la droite ou par la gauche.
Les chiffres ne font que sanctionner ces décisions.
Bonjour, Une bonne gestion commence par de bons instruments de mesure. Mesurer le déficit de l’état par rapport au PIB n’est pas pertinent. Ce rapport pose de manière implicite que l’état est propriétaire de l’ensemble de la richesse produite par tous les Français. Ensuite, prendre le PIB dans sa définition globale inclut le secteur non-marchand qui par construction est évalué (pour simplifier) au montant des salaires versés par ce secteur. Dès lors une augmentation des salaires de la fonction publique entraine mathématiquement une augmentation du PIB. Nous sommes loin d’un PIB mesurant la valeur ajoutée. Quitte à mesurer le déficit du PIB, il faut prendre uniquement le PIB marchand pour évaluer l’évolution du déficit. Enfin et surtout, le déficit doit être mesuré au regard des rentrées fiscales. Et là, je ne comprends pas votre pourcentage de 38 % : les dépenses de l’état en 2023 se sont élevées à 454 MM€, les recettes nettes de l’état la même année se sont élevées à 286 MM€ (chiffres de la Cour des Comptes). Le pourcentage est donc de 62 % et non 38 %. Une vision juste et parlante du déficit serait de préciser qu’un budget en équilibre, à niveau de dépenses constant, exigerait une augmentation des rentrées fiscales de 58 %. Voilà les vrais chiffres à rappeler.
Concernant la notation de la France par les agences de notation, il faut bien avoir en mémoire que dans de nombreuses institutions financières qui ont des excédents de trésorerie à placer, des règles de gouvernance internes interdisent aux gestionnaires d’investir dans des obligations qui n’ont pas telle ou telle notation. Dit autrement, certaines obligations ne trouvent plus preneurs car leur notation est trop faible, ce indépendamment de la rémunération proposée.
Tout cela est de la poudre aux yeux et du tripatouillage de chiffre pour que Bayrou survive un peu plus que Barnier. Alors que la France aurait besoin d’un tronçonnage à la Milei, on discute de quels cosmétiques maquilleront mieux la situation. Dans un an, le deficit et la dette auront encore augmentés, et les politiciens, bien coachés par leurs assistants en communication, nous serviront un enfumage dernier cri. Mais la réalité est têtue, bien que patiente depuis 50 ans.
Sarah KNAFO, ancienne magistrate à la Cour des comptes, déclare que c’est une honte de ne pas présenter un budget en équilibre.
La réalité des recettes de l’état français est en moyenne et depuis 24 ans, de 300 milliards par an. Cela inclus tous les impôts (IR, IE, TVA, amendes, successions, etc) plus les dividendes auprès des entreprises dont l’état est actionnaire (Renault, Air France, EDF et GDF, etc) Les dépenses votées en assemblée sont toujours depuis 24 ans d’environ 460 milliards d’€ soit 160% supérieurs aux recettes … et ont nous bassine pour ne pas dire autre chose avec 5,6% d’un PIB dont l’état en est l’artisan qu’à moins de 20% … ils nous prennent vraiment pour des cons depuis trop longtemps ..!!!
C’est mal parti. Nos politiciens sont à l’oeuvre pour saboter l’économie du pays avec des hausses d’impôts démentes, si ce n’est supprimer la réforme des retraites. Elle va s’effondrer et les rentrées fiscales en même temps! L’état va emprunter 350 milliards supplémentaires cette année!