Donald Trump a continué mercredi sa vaste offensive contre les partenaires commerciaux des Etats-Unis en annonçant qu’il pourrait établir dès début avril d’importants droits de douane sur les voitures importées, mais aussi les semi-conducteurs et le secteur pharmaceutique.
Depuis son investiture fin janvier, le président des Etats-Unis a fait des droits de douanes le principal outil de sa politique de réduction de l’important déficit commercial américain, en les imposant à tous ses partenaires sur l’acier et l’aluminium importé et en annonçant la mise en place de droits de douanes réciproques. Il s’attaque désormais à trois secteurs manufacturiers stratégiques ; les droits de douanes devraient être fixés à « environ 25 % » pour les automobiles, ainsi que sur les semi-conducteurs et l’industrie pharmaceutique « et cela augmentera considérablement au cours d’une année”. Il a insisté sur le fait que les partenaires commerciaux de Washington pouvaient éviter de se faire taxer en investissant dans des usines aux Etats-Unis. “Nous voulons leur donner le temps d’arriver (…) nous voulons leur donner une chance” d’établir leurs usines aux Etats-Unis pour éviter les droits de douane.
Cela a provoqué des réactions prudentes en Asie, où certains des principaux fournisseurs de ces biens, comme Taïwan, la Corée du Sud ou le Japon, sont aussi complètement dépendants de la protection américaine pour leur sécurité vis-à-vis de leurs voisins potentiellement agressifs, si tant est que cette garantie vaille encore quelque chose au vu du lâchage de l’Ukraine et l’Europe…
Le président de l’Association malaisienne de l’industrie des semi-conducteurs (MSIA), Datuk Seri Wong Siew Hai, a déclaré que les États-Unis “se tireraient une balle dans le pied” avec ces droits de douane puisque les entreprises opérant en Malaisie (qui pèse 13% de la production mondiale) sont majoritairement américaines. Se « tirer une balle dans le pied » résume généralement assez bien l’effet des politiques protectionnistes, truffées d’effets pervers au nom de la défense, légitime, du pouvoir d’achat des ménages. Donald Trump semble d’ores et déjà être le président américain le plus protectionniste depuis le tristement célèbre Herbert Hoover, qui avait signé en mars 1930 les tarifs Smoot Hawley taxant lourdement les importations en Amérique afin de protéger la main-d’œuvre, les entreprises et les agriculteurs américains. Ce qui avait accentué la récession mondiale…
2 commentaires
Si cet “” équivalent-Poutine de l’ouest “” espère que je vais acheter une voiture américaine, et surtout une Tesla, alors là il se met le doigt jusqu’où il ne se l’était encore jamais mis…
Trump n’est pas un politicien, c’est un business men et il agit en tant que tel, il regarde la balance commerciale internationale déficitaire avec certains pays qui appliquent des droits de douane supérieures à ceux des Etats Unis, il les réajuste au même niveau, ni plus ni moins, en ce qui concerne les sociétés américaines qui ont extériorisées leurs productions, il saura trouver des compromis en homme d’affaire qu’il est. Il vient d’arriver, il faut lui donner le temps et puis les démocrates ont tellement été corrompus qu’il est obligé de faire le grands ménage et licencie tous les fonctionnaires qui durant son premiers mandat, avant et après, ont tous été des empêcheurs de tourner en rond et se sont politisés très à gauche, rien que dans les comptes des retraités de la sécurité sociale, il a été relevé des listes de plusieurs millions de retraités de plus de 100 ans jusqu’à meme 159 ans qui percevaient encore leurs pensions et puis beaucoup d’autres anomalies de dépenses inconsidérées. A Washington, l’immobilier à chuté de 36% , les rats quittent le navire, dans les moteurs de recherche internet il y a un nombre inhabituel de recherches d’avocats, de services juridiques et aussi dans les applications informatiques pour l’éffacement des disques dures. Trump a aussi beaucoup de travail dans son pays.