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La crise de la natalité en France continue de s’accentuer

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Selon des données démographiques diffusées mardi par l’Insee, on a enregistré dans l’hexagone l’an dernier la naissance de 663.000 bébés, soit 2,2% de moins que l’année précédente, ce qui correspond au plus faible nombre de naissances sur un an depuis 1946, ce qui était déjà le cas en 2023. Recul provoqué par le recul du taux de fécondité : l’indicateur conjoncturel de fécondité (ICF), c’est-à-dire le nombre d’enfants qu’une femme pourrait avoir durant sa vie sur projections, toutes choses égales par ailleurs, des chiffres actuels, s’est établi à 1,59 enfant par femme en métropole en 2024, soit son plus bas niveau depuis le lendemain de la première guerre mondiale, où cela s’expliquait par l’absence ou le décès des hommes jeunes.

Les démographes évoquent diverses explications : les personnes ont d’autres aspirations que fonder une famille ou elles sont freinées par des inquiétudes liées aux incertitudes économiques. Surtout, il devient de plus en plus difficile pour des jeunes couples d’assumer financièrement un élargissement de la famille au vu des pressions immobilières, liées à une conception malthusienne du marché du logement, du poids de l’Etat providence, notamment du coût des cotisations retraites, et d’un marché de l’emploi verrouillé.

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9 commentaires

Roven 15 janvier 2025 - 9:29 am

Certains pays, plus pragmatiques, ont par exemple créé des crèches au lieu de disperser des allocations, et ils ont fait remonter la natalité. Pour cela, il faut des hommes de terrain qui connaissent et agissent, pas une caste isolée dans les dorures de ses palais.
Cela dit, qui veut aujourd’hui promettre un avenir riant à des bébés nés dans ce pays en chute libre !

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Laurent46 15 janvier 2025 - 10:10 am

Vous avez tout faux ce ne sont pas les difficultés financières qui en sont responsables mais la société pourri que l’on trouve aujourd’hui en France. Il y a peu j’étais dans un grand repas familial ou j’ai entendu des choses horribles mais qui ne sont que les faits de société une nouvelle famille avec un enfant de moins d’un an dire “ce qui est bien c’est que maintenant on peut emmener les bébé dans les restaurants, et dans les autres lieux ou on va sortir ! La nouvelle société ne veux plus de contraintes il faudrait une crèche dès la naissance et des tiers pour s’occuper de leurs enfants quand ils savent encore s’en occuper ce qui est un autre débat mais toujours un état de fait de cette société de loisirs. Le pire de ce schéma est que il était au chômage pour cause de fermeture d’une agence et qu’il entendait bien y rester le plus longtemps possible comme il dit on verra bien après.
C’est un fait de société avant tout.

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Oncpicsou 15 janvier 2025 - 11:11 am

Quand on aura décidé de dire la vérité aux français cela pourrait changer.
Qu’est ce que la vérité?
La vérité c’est que notre véritable cotisation retraite, dans un régime par répartition, ce sont les enfants que nous élevons. Ceux qui n’ont pas élevé d’enfants n’ont pas cotisé, ils ne devraient donc pas y avoir droit. (leurs versements ne sont que leur contribution à la retraite de leurs parents)
Mettez en pratique ce raisonnement simple, de bon sens, et ce système tordu par la gauche redeviendra équilibré… et incitateur à la natalité!
Il reste la capitalisation pour ceux qui ne veulent pas élever d’enfants (ce qui ne les dispense pas de leur contribution à la retraite par répartition de leurs parents, bien sur).

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JOJO 15 janvier 2025 - 12:42 pm

Est-ce que la France est un pays d’avenir pour les moins de 20 ans ? La réponse explique tout.

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jacques lemiere 16 janvier 2025 - 6:17 pm

non …la retraite par répartition..ben..on cotise pour un droit à la retraite..

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Mathieu Réau 15 janvier 2025 - 4:18 pm

C’est la crise qui nous tuera tous, la chute de la natalité…
Naturellement, vous ne résistez pas à l’envie d’accuser l’État… mais tombez ici bien à côté de la plaque : allez donc regarder dans TOUS les pays qui se sont enrichis et modernisés au cours du dernier siècle, même les plus libéraux, et vous ferez le même constat : leur natalité est en chute libre.
En revanche, la natalité est toujours en expansion dans les pays sous-développés dans lesquels les conditions économiques (voire politiques) nous sembleraient à tous parfaitement défavorables : que comprendre ?
Il m’apparaît évident que c’est la modernisation de nos sociétés au cours du siècle écoulé qui est responsable de ce déclin. Et cette modernisation, vous ne cessez de le répéter, on la doit au libéralisme.
Vous vous appesantissez sur le rôle de l’État, mais ce que vous auriez dû retenir de l’opinion des démographes à ce sujet est que les gens ont désormais “d’autres aspirations que fonder une famille” : quand le choix s’offre aux individus d’employer autrement qu’en le consacrant à élever des enfants le capital extrêmement restreint qu’est leur existence, ils le prennent. Et la pérennité de l’espèce (ou du tissu économique) leur étant parfaitement indifférente.
Cette crise nous tuera tous ; et elle n’est pas le fait de l’État, tenez-vous-le pour dit.

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Poivre 15 janvier 2025 - 8:28 pm

On n’évoque évidemment pas les 250 000 avortements annuels (environ) , eux aussi en hausse constante….

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Eschyle 49 16 janvier 2025 - 10:09 pm

Nous avons une solution éthique , efficace et bon marché : la Naprotechnologie . Mais je vais être censuré …

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Yves Montenay 18 janvier 2025 - 6:48 pm

En tant que démographe, je suis d’accord avec cet article. Mais il faudrait que les politiques (mais inutile de compter sur eux) et les médias rendent les Français en âge d’être parents conscients que si le fait de ne pas avoir d’enfants, ou de n’avoir qu’un seul, simplifie leur budget et, plus généralement, leur vie, ils la ruinent à long terme.

Dans 30 ans faudra qu’ils s’occupent de leurs parents chez eux ou leur payer un EHPAD décent donc très coûteux (pour attirer des soignants devenus rares). Donc adieu les croisières et autres fantasmes de la retraite.
Dans 50 ans leur faudra se débrouiller seuls, n’ayant pas eu d’enfants.

Ou alors il faudra importer des centaines de milliers d’aides-soignantes des pays où il aura encore des enfants (en Afrique), et quelques millions de migrants pour faire tourner de l’économie, ce qui est repoussé aujourd’hui. Sans parler des besoins quasi infinis de la Chine, du Japon…

Bref il est du devoir des médias de sonner l’alarme !

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