Pékin a jugé lundi qu’une déclaration conjointe des Etats-Unis et du Japon, samedi, condamnant les “activités provocatrices” de la Chine en mer de Chine méridionale attaquait et diffamait la Chine.
Cette déclaration “interfère de manière flagrante dans les affaires intérieures de la Chine, attaque et diffame la Chine et exacerbe les tensions régionales”, a déclaré le ministère chinois des Affaires étrangères. La Chine a protesté de façon solennelle auprès des deux pays, a-t-il ajouté. Vendredi, le président américain Donald Trump et le Premier ministre japonais Shigeru Ishiba avaient affirmé “leur ferme opposition aux revendications maritimes illégales de la Chine” et dénoncé des “activités menaçantes et provocatrices” de Pékin en mer de Chine méridionale. La Chine revendique, au nom de raisons historiques, la quasi-totalité, parfois au ras des rivages du territoire principal des pays riverains, des îlots de la mer de Chine méridionale, face à d’autres pays riverains (Philippines, Vietnam, Brunei, Malaisie) aux prétentions rivales.
Depuis l’arrivée au pouvoir en 2022 du président philippin Ferdinand Marcos, Manille affirme plus fermement ses prétentions face à Pékin et des confrontations récurrentes ont lieu près de certaines îles. Les tensions ont atteint ces derniers mois des niveaux inégalés depuis plusieurs années. Une confrontation qui alimente les craintes d’un potentiel conflit susceptible d’entraîner l’intervention de Washington en raison de son traité de défense mutuelle avec Manille.