Donald Trump a déclaré dimanche soir qu’il ne « plaisantait pas » en évoquant la possibilité qu’il effectue un troisième mandat et se présente à la présidentielle de novembre 2028. Il existe « des méthodes permettant d’y parvenir, comme vous le savez”, a-t-il ajouté sans donner de détails lors d’un entretien avec des journalistes.
Pourtant, en vertu du 22e amendement de la Constitution américaine pris en réaction aux quatre mandats effectués par Franklin D Roosevelt entre 1932 et 1945 (le dernier ayant été abrégé par son décès), les présidents américains sont limités à deux mandats de quatre ans, consécutifs ou non. Sauf à envisager un coup d’Etat, ce qui semble peut-être un peu prématuré, le seul moyen d’autoriser la participation de M. Trump à la prochaine présidentielle serait une modification de la Constitution qui semble plus qu’improbable.
Deux techniques existent : un amendement peut être proposé par le Congrès, c’est-à -dire le Sénat et la Chambre des représentants, sous la forme d’un projet de loi. Ce dernier doit être adopté à la majorité des deux tiers, dans chacune des chambres. Or, les Républicains ne disposent que d’une courte majorité, de 3 sièges, au Sénat fort de 100 sièges. Et si les Républicains disposent d’une majorité désormais à la Chambre des représentants elle n’est pas massive, d’autant plus que nombre d’élus ne voteraient pas ce texte par respect pour la Constitution actuelle, ou en réaction à cette marche vers l’autoritarisme.
Un amendement peut également émaner d’une convention, convoquée par les deux tiers des 50 États qui composent le pays, ce qui semble, là aussi, fort peu probable. Une fois adoptés, les amendements doivent impérativement être ratifiés par les trois quarts des États, soit 38 sur les 50 qui composent les États-Unis.
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Si les décisions prises par Roosevelt sont critiquables à échéances, ça n’a pas empêché le peuple US de voter pour lui à 4 reprises. Il faut savoir accepter les principes démocratiques mêmes stupides ou changer de régime. On a le choix !