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En France, le temporaire concernant la hausse d’impôts dure très longtemps…

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Le gouvernement a précisé que les couples fortunés appelés à payer une contribution « exceptionnelle et temporaire » pour contribuer à résorber le déficit public en plein dérapage incontrôlé seraient des ménages sans enfants gagnant plus de 500.000 euros par an, soit 0.3 % des ménages, au nombre de 65.000. Certes, cela dit on sait bien combien le temporaire en matière de fiscalité a tendance à durer très longtemps, à l’image par exemple de la CEHR instaurée sur les hauts revenus en 2012 et qui existe encore. Si cette mesure peut sembler, effectivement, concerner une infime minorité de Français, ne pas sous-estimer l’effet d’évictions sur leurs dépenses de consommation et d’investissement, ou tout simplement l’incitation à chercher des cieux moins matraquant fiscalement : la France est le pays le plus taxé au monde et quand un ménage très fortunés gagne mille euros supplémentaires il ne lui reste généralement disponible, compte tenu des diverses taxations en cascades, charges sociales et patronales, impôt sur le revenu, CSG, taxation exceptionnelle, que 250. L’ancien ministre des comptes macroniste, Gérald Darmanin, a laissé entendre qu’il ne voterait pas ce budget car il va à l’encontre de la dynamique de baisse des impôts lancée par le gouvernement auquel il avait participé… en oubliant que ce dernier avait complètement laissé filer les déficits imposant aujourd’hui une reprise en main en urgence si la dette de l’Etat ne veut pas subir une bourrasque sur les marchés de refinancement ;

Le ministre du budget, Laurent Saint-Martin, a confirmé, au risque là encore de délocalisations, que l’impôt sur les bénéfices des grandes entreprises augmenterait, sans confirmer le passage du taux de 25 à 33.5 % évoqué dans la presse, ni le seuil du milliard d’euros de chiffre d’affaires. S’ajoutent à tout cela, malgré l’engagement du gouvernement à préserver les ménages des classes moyennes voire pauvres, des taxes sur les véhicules sous forme d’abaissement du seuil de rejet de gaz carbonique exonéré, sur les billets d’avion et sur les locations saisonnières, avec de larges impacts négatifs sur l’emploi et l’activité. Bref, à côté d’engagements intéressants sur la reprise du contrôle de l’immigration et malgré un engagement de réduction des dépenses de 40 milliards d’euros dont malheureusement aucun détail convaincant n’a encore fuité, il semble clair que ce gouvernement demeure prisonnier du logiciel de l’Enarchie de Taxatouva.

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