« Portage politique en “trompe-l’oeil”, pilotage “défaillant”, actions “redondantes” : la Cour des comptes étrille, dans un rapport publié lundi, la politique de l’Etat en faveur de l’égalité femmes-hommes qui peine, selon elle, à produire des “effets probants”. “Plus diplômées que les hommes, les femmes n’accèdent pourtant pas aux postes et aux métiers les mieux considérés et les plus rémunérateurs”, relèvent les magistrats financiers dans leur rapport sur “les inégalités entre les femmes et les hommes, de l’école au marché du travail”.
Si les femmes sont désormais majoritaires au sein des professions intermédiaires et si elles ont davantage qu’avant accès à des métiers de cadre, les inégalités “se résorbent trop lentement” notamment du fait “d’un portage politique en trompe-l’œil et d’un pilotage interministériel défaillant”, peut-on lire dans ce document de 150 pages. Concernant les écarts de salaire persistants, le rapport estime que le ministère du Travail doit “s’impliquer davantage” pour revaloriser les métiers majoritairement exercés par des femmes. Quant au système de sanctions et de pénalités, il est “insuffisamment appliqué” avec 120 pénalités infligées “seulement” entre 2021 et 2024, note la Cour.
La Cour des comptes n’élucide toutefois pas l’énigme, politiquement incorrecte, qui veut que les femmes qui acceptent d’être moins payées que les hommes soient exactement aussi performantes que ces derniers, puisque si c’était vrai les patrons, notoirement acharnés à améliorer la valeur ajoutée de leur entreprise, seraient puissamment inciter à n’embaucher que des femmes. Explication tout à fait plausible : les femmes sont aussi performantes que les hommes mais ce sont elles qui devront rentrer plus tôt ou s’absenter pour aller chercher les gamins à l’école ou les emmener chez les médecins, ce que les employeurs intègrent dans le salaire…
6 commentaires
Et bien Messieurs, à votre tour !
Nous (les femmes), nous travaillons.
Se polariser ou même s’exciter sur l’égalité Homme-Femme (égalité des droits ; pas de la capacité à porter les valises ou à enfiler une aiguille !) uniquement dans la sphère publique ou dans l’accès au pouvoir est une démarche malsaine déséquilibrée source de conflits si elle n’intègre pas simultanément l’égalité Homme-Femme dans la sphère privée, pour les relations avec les enfants dans le divorce, la séparation, etc.
Même si certains hommes (pas tous loin de là) commencent à participer aux tâches ménagères, à compétences égales, voire supérieures, en plus du travail en entreprise, les Femmes continuent à assumer la plus grosse part du travail à LA MAISON !!!
Avec ou sans enfants, cela reste vrai ! Dans ces conditions la baisse de la natalité en France et partout dans le monde et le refus du mariage ne devraient surprendre personne. A ce propos, comparer les chiffres de la natalité en 2020 avec ceux de l’après guerre est une escroquerie. C’est oublier qu’à l’époque, les femmes subissaient des grossesses pas forcément souhaitées. Les moyens de contraception sont passés par là.
Deux catégories de femmes : celles qui veulent l’égalité à grands cris, mais sans perdre leurs privilèges de femme et de mère, et celles qui acceptent un peu d’inégalité pour pouvoir exiger de conserver leurs privilèges. Comme les deux fournissent les mêmes résultats, le choix est vite fait pour le patron. Mais il existe aussi une troisième catégorie, qui passe sous les radars des féministes, celle des femmes qui ont le même salaire que les hommes, et délivrent les mêmes résultats sans revendiquer de privilèges.
Bravo M. Boudillon. Quand le bon sens s’y met, c’est redoutable!
Et nos “zélites” n’ont toujours pas compris, et pour cause, que l’instruction et les diplômes n’ont rien à voir avec l’intelligence mais seulement avec la mémoire!
Ce n’est pas à l’Etat de gouverner chaque foyer. Toute politique publique “sociétale” est vouée à l’échec, car ne produisant que de la bureaucratie (observatoires et autres comités Théodule)…