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Des négociations de paix en Ukraine ?

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Les négociations de paix en Ukraine pourraient « commencer » cet hiver, a déclaré mardi le Premier ministre polonais Donald Tusk alors que Varsovie prendra la présidence tournante de l’UE en janvier. « Notre présidence sera co-responsable, entre autres, de ce que sera le paysage politique, de ce que sera la situation peut-être pendant les négociations (de paix), lesquelles, il y a là encore des points d’interrogation, commenceront peut-être en hiver cet année », a déclaré à la presse M. Tusk. Emmanuel Macron sera en visite en Pologne jeudi 12 décembre pour faire le point après ses rencontres, samedi dernier en marge de la cérémonie pour la réouverture de Notre Dame de Paris, avec Donald Trump et Volodymyr Zelensky, a annoncé Donald Tusk.

Des négociations sont espérées sur fond de pertes inexorables de terrain des soldats ukrainiens face à la stratégie de « chair à canon » de l’armée russe. Moscou a repris dans la région de Donetsk 725 km2, l’équivalent d’un huitième de département français, rien qu’en novembre, soit ses plus grands gains territoriaux depuis les premières semaines de l’invasion russe de l’Ukraine lancée en février 2022. Des avancées obtenues pourtant aux prix d’immenses pertes : 53 hommes par kilomètre carré de territoire saisi, selon les estimations de l’Institut américain pour l’étude de la guerre (ISW).

La difficulté de toute négociations étant qu’on ne voit pas très bien ce que chaque protagoniste pourrait donner à la partie d’en face. Accepter l’annexion de cinq de ses régions, représentant un cinquième de sa superficie est inacceptable pour la grande majorité des Ukrainiens, tout comme renoncer à l’intégration à l’OTAN. Moscou, de son côté, a inscrit dans sa Constitution ces annexions et ne serait-ce qu’évoquer leur abandon, ce que tout négociateur serait obligé d’envisager, vaut cinq ans de prison. En outre, quelle négociation permettrait de régler la question de la charge, inévitable, de la reconstruction de l’Ukraine, qui se chiffre en centaines de milliards de dollars, sans parler de la question des criminels de guerre ?

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