Tous les ans, le Centre de Recherches Economiques et des Affaires de l’Université d’Aix-Marseille nous régale avec les actes du Colloque qu’il organise. Des juristes, des philosophes, des économistes et des politiques débattent de l’impôt et de la fiscalité. Un thème d’une grande actualité sauf que, dans les médias ou dans les milieux politiques, il n’est même pas discuté.
La fiscalité ne peut être que juste et la hausse des impôts inévitable, surtout en période de crise. L’ouvrage rappelle dès le début que l’impôt n’est pas un « acquis » de l’Etat. Il est imposé (comme son nom l’indique) par des politiques et « géré » par l’administration fiscale. On nous dit que l’impôt est utile pour assurer la redistribution mais on ne nous dit pas que l’Etat se sert au passage… On nous dit que la progressivité de l’impôt est juste mais on ne nous dit pas qu’elle fait fuir les entrepreneurs… On ne nous dit pas non plus pourquoi des Etats qui prélèvent beaucoup moins s’en sortent très bien…
Mais qu’est-ce qu’un impôt juste ? A partir de quel taux doit-on taxer ceux qui gagnent beaucoup ? Et qui décide ? Est-il normal de confisquer la moitié des revenus – voire plus – à des gens qui les ont gagnés grâce à leur travail et leur ingéniosité ? On parle aussi de « justice sociale ». Le mot « justice » implique le fait qu’il y aurait eu une injustice… L’impôt et la fiscalité sont en fait les raisons d’être des politiques et des administrations. Ils en ont besoin pour se justifier. Une chose est sûre, c’est que ces décideurs n’ont toujours pas compris que la seule solution pour dynamiser l’économie c’est la baisse des impôts. Ils devraient tous lire l’Actes du colloque…