Impossible de passer sous silence ce témoignage d’Alexandre Siniakov !
Originaire des steppes du Caucase, élevé dans les années 1980 au sein d’un sovkhoze où toute référence culturelle étrangère au communisme était interdite, A. Siniakov, dès son plus jeune âge, prit conscience de cet esprit d’uniformité imposé par l’État qu’il voulut fuir à tout prix. « Si nous ne voulons pas être malheureux, sachons être libres », telle est la devise de cet enfant soviétique qui n’hésita pas à se couper de ses camarades pour se plonger dans des livres providentiels qui lui donnèrent la passion des langues étrangères et le goût des pays occidentaux. Homme avide de science, A. Siniakov contemple autant les lumières urbaines que les étoiles du firmament, autant la culture profane que la pensée religieuse.
Une fois prêtre, il est soucieux de rendre compréhensible la liturgie et l’adapte tout en respectant les rites de la tradition. Il va jusqu’à conseiller de ne pas être clérical, car l’Église ne se limite pas à ses clercs et au magistère de la parole : ses principaux protagonistes sont les fidèles qui ont besoin de frères plus que de maîtres. Sa souffrance : avoir reçu deux baptêmes, celui des Vieux-Croyants dont il est descendant et celui de l’Église orthodoxe qu’il représente aujourd’hui en région parisienne. Son souhait : l’union des chrétiens. C’est pourquoi A. Siniakov insiste sur la liberté de conscience et l’importance d’une vie spirituelle pour contrer un monde qui assèche les cÅ“urs et vide les esprits…
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