Qui a dit que la droite n’avait pas de ressources pour batailler dans l’opposition et préparer l’alternance ? Il suffit de voir la mobilisation à l’occasion des Universités de la Liberté organisées samedi 18 novembre autour de Virginie Calmels, d’Aurélien Véron et de Pierre-Gilles Tronconi qui est à la tête du mouvement Ecologie Bleue. Les intervenants étaient nombreux, dont Nicolas Bouzou, Erwan Le Noan, Robin Rivaton, Hervé Novelli et Laurent Wauquiez… auxquels se sont ajoutés deux représentants de l’IREF, Nicolas Lecaussin, directeur et Pierre Garello, membre du Conseil d’administration.
L’IREF a pu rappeler ses travaux et ses propositions en matière d’éducation et de baisse des dépenses publiques tout en insistant sur la nécessité des réformes libérales dans un pays qui n’a fait aucune réforme majeure, contrairement à d’autres pays riches et démocratiques. Malgré les discours sur la réduction des dépenses publiques, le ministère de l’Education profitera de 1,2Md d’euros supplémentaire en 2018 alors que notre budget de l’Education atteint déjà 7 % du PIB (146 Mds d’euros) et que la France dépense environ 30Mds d’euros de plus que l’Allemagne pour son système éducatif. Pourtant, en matière d’éducation il n’y a pas de lien majeur entre hausse des dépenses publiques et réussite scolaire, comme le montrent les études PISA réalisées dans 75 pays et auprès de 540 000 élèves ainsi que l’étude comparative réalisée par l’IREF en tenant compte des dépenses publiques dans 31 pays européens. Il faudrait introduire en France des réformes comme en Suède, aux Pays-Bas ou au Royaume Uni, favoriser la concurrence entre les établissements scolaires autonomes, donner plus de pouvoir au chef d’établissement.
La France est aujourd’hui en tête des pays les plus dépensiers (57 % du PIB, ex-æquo avec la Finlande). Virginie Calmels, qui est chef d’entreprise, a pris la mesure des défis à accomplir : « Nous vivons dans une société schizophrène, dopée à la dépense publique, addicte à l’impôt et vérolée par le dirigisme. » C’est la raison pour laquelle l’Etat doit « se concentrer sur les missions qui le concernent : la politique migratoire, la sécurité, la défense de nos intérêts stratégiques ». A condition, bien sûr, qu’il fasse correctement son travail.
Virginie Calmels a raison de dire qu’il faut encourager la méritocratie car « Margaret Thatcher aussi s’est forgé une idéologie libérale dans l’épicerie de son père. Notre libéralisme trouve ses sources au sein-même du peuple ! » ; encore raison quand elle déclare que « la droite ne se réveillera qu’en faisant preuve d’audace et en assumant la totalité de son corpus d’idées, notamment le libéralisme » !
Oui, pour le moment, « Emmanuel Macron ne fait que gommer les erreurs colossales du quinquennat Hollande, pour revenir à 2012. Pendant ce temps, les autres pays avancent et se réforment ! ». C’est à Virginie Calmels et à son mouvement d’influencer la droite pour qu’elle prenne réellement un virage libéral. Sinon, la droite connaîtra – une fois de plus – un échec retentissant.
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Le libéralisme !
Ce mot "libéralisme" a été galvaudé et confondu avec une sorte de mélange de socialisme et de technocratie étatique..! c'est très inquiétant car, désormais, les mots n'ont plus le même sens..????
Seul le libéralisme, au vrai sens du terme, permettrait à la France de redevenir un Pays digne de ce nom, économiquement viable !
Margaret Thatcher savait très bien ce que signifiait ce mot, en sa qualité de fille d'épicier douée d'un solide bon sens, ce dont notre Pays aurait un besoin urgent.
Dans votre article, vous écrivez:
"Virginie Calmels a raison de dire qu’il faut encourager la méritocratie car « Margaret Thatcher aussi s’est forgé une idéologie libérale dans l’épicerie de son père. Notre libéralisme trouve ses sources au sein-même du peuple ! » ; encore raison quand elle déclare que « la droite ne se réveillera qu’en faisant preuve d’audace et en assumant la totalité de son corpus d’idées, notamment le libéralisme » !"
Très bien, mais toute la question est de savoir si Madame Virginie Calmels est prête, entre autres, à rompre avec les idées socialo technocratiques imbéciles défendues par M. Juppé, dont elle est proche, et pour qui le libéralisme est un gros mot !?
Je n'y crois pas.
Il n'y a aucun espoir que la "droite Française" s'oppose à toutes les âneries économiques graves mises en place par M. Macron et son gouvernement car cette "droite" est fondamentalement socialiste et collectiviste, donc sans avenir !
Le jour où les Français comprendront que, seuls des professionnels issus de la société privée, honnêtes et compétents, doivent gérer le Pays, la France sera sauvée et surtout, il tombera des haricots…?!