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Quelques vérités cachées sur le réchauffement climatique

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Nous assistons depuis quelques années à un déferlement de prévisions cataclysmiques sur les effets du réchauffement climatique et sur le rôle majeur qui serait joué, dans son accélération actuelle, par le recours massif de l’homme aux combustibles fossiles. De prétendus scientifiques, autoproclamés comme de « haut niveau », ont relevé une propagande sur ce thème par des écologistes « manipulateurs » et le suivi inconditionnel des hommes politiques incompétents. Ayant remarqué que les mannes des crédits de recherche s’offraient ainsi aux organismes spécialisés, qui enfourchaient cette obsession, ils ont décidé d’en bénéficier, au prix du renoncement à… la vérité scientifique.

Leur thèse essentielle est que, depuis la première révolution industrielle et l’apparition de mesures météorologiques précises (ils ont en général- choisi la date de 1883), la teneur en CO2 de l’atmosphère n’a cessé d’augmenter, ce qui est indéniable ; mais ils en déduisent qu’il s’agit là de la cause de l’augmentation rapide de la température moyenne, annuelle de la surface terrestre.

Ce raisonnement faux, bien qu’il soit asséné comme incontestable, repose, à mon sens, sur deux erreurs manifestes:

– le fait que deux grandeurs (la température moyenne annuelle et la teneur en CO2) s’avèrent indiscutablement corrélées (au sens des mathématiques statistiques) ne permet en aucun cas d’en déduire que l’une est la cause de l’autre ;

– l’évolution du climat est un phénomène complexe, lié à de nombreux facteurs géophysiques très lents, ce qui fait qu’il est donc impossible d’observer convenablement le phénomène sur une durée aussi courte, de 131 ans !

Ma première proposition, qui est une vérité mathématique, n’a nul besoin ici de démonstration.

La seconde demande à être étayée. Or il faut savoir que la température moyenne des sols peut être évaluée, même avant l’apparition de la météo moderne, de façon, certes moins précise, mais néanmoins significative, par l’étude des pollens fossilisés ; et que la composition de l’atmosphère peut, quant à elle, être mesurée- de façon précise en analysant les gaz dissous dans les banquises. Des sondages profonds avaient permis de remonter, il y a déjà quarante ans, jusqu’à un peu plus de 400 000 ans !

La comparaison des graphes, obtenus en inscrivant en abscisse les dates et en ordonnées les températures moyennes annuelles et les teneurs atmosphériques en CO2, laisse entrevoir quatre groupes de pics de températures à peu près simultanés, séparés par environ 100 000 ans. Cependant les graphes s’avèrent si chaotiques qu’ils ne sont pas interprétables en l’état.

En revanche, si on lisse ces graphes, en portant chaque année en abscisse, non pas les valeurs de l’année mais la moyenne de ces valeurs sur une longue période antérieure, les graphes deviennent de moins en moins chaotiques au fur et à mesure que cette période s’allonge. Or il faut lisser sur 300 ans au moins pour obtenir des graphes devenant significatifs bien qu’ils présentent encore des irrégularités.

Pourtant cette constatation suffit à réduire à néant la prétention des « experts » actuels d’établir une prédiction valable, en extrapolant une tendance qui n’est vérifiée que pour 131 ans seulement !

Que constate-t-on donc sur ces graphes lissés ? Tout d’abord, la confirmation de quatre pseudo-cycles analogues, séparés par des pointes aiguës à peu près simultanées de température moyenne du sol et de teneur de l’atmosphère en CO2.

Ensuite, la séparation de ces pics par de très longs méplats dont les minimums absolus se situent beaucoup plus près des pics suivants que des pics précédents. Nous sommes placés actuellement au voisinage immédiat de deux pics de température et de teneur, sans pouvoir dire avec certitude si nous nous situons un peu avant, ou un peu après.

Les méplats précédents se sont situés il y a environ 21 000 ans, à une date correspondant au maximum de la dernière glaciation, au cours de laquelle la banquise recouvrait la moitié de l’actuel territoire français ; et au cours de laquelle le volume planétaire des banquises terrestres était si important que le niveau des mers était inférieur de plus de 100 m au niveau actuel, de telle sorte que la Manche était à sec ! Le climat se réchauffe donc depuis 21000 ans, sans aucune influence qui serait provoquée par les activités humaines sauf, éventuellement, dans une période très récente.

Le paramètre directeur de ces pseudo-cycles apparait donc comme étant la variation de l’éclairement de la Terre, phénomène très complexe dont les effets seraient amplifiés par un comportement du sol comme celui d’un résonateur thermique. Par exemple, le début d’une glaciation augmente le pouvoir réfléchissant de la surface terrestre et accélère ainsi la glaciation en cours, tout en l’amplifiant.

Cette interprétation est renforcée par l’analyse fine des pics qui montre que les pics de température précèdent très légèrement les pics de teneur en CO2 (et non l’inverse), et par le fait que l’on connaisse en gros la quantité de combustibles fossiles extraite depuis 1883 ; enfin que l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère, depuis la même date, ne correspond qu’à la moitié du CO2 produit par leur combustion.

Il apparait ainsi que les variations d’éclairement provoquent des variations de température atmosphérique, qui induisent des variations de la solubilité du CO2 dans les océans, donc de la teneur en CO2 de l’atmosphère.

Rien de moins anthropique que ce diagnostic ! On peut toutefois émettre l’hypothèse que, depuis 1883, l’afflux de CO2 dû aux activités humaines, intervenant aux environs immédiats des deux pics actuels, masque la variation naturelle que nous venons de décrire au point que nous ne savons pas si nous nous plaçons juste avant ou juste après les pics naturels. La disparition de la moitié du CO2 libéré par la combustion massive des combustibles fossiles, depuis 1883, inclinerait à penser que nous avons déjà légèrement dépassé ces pics.

Les prévisions cataclysmiques dont on nous inonde seraient ainsi totalement fausses et nous pousseraient à nous tromper de cible. Ce qui nous menacerait dans le grand avenir, dès que le phénomène de masque aurait été dépassé par l’importance des phénomènes naturels, serait donc un refroidissement climatique rapide. Cela ne signifie évidemment pas qu’il ne faut pas se préoccuper de l’émission massive actuelle des gaz à effet de serre, mais sans panique-, et sans prendre de mesures très coûteuses ; la préparation raisonnée de la prochaine raréfaction du pétrole et du gaz conduisant logiquement à l’inéluctable développement de l’énergie nucléaire civile, et donc à la décroissance concomitante des émissions de CO2.

Ce qui apparait en revanche comme déplorable est le fait que tout ce qui précède était bien connu il y a encore une trentaine d’années et faisait l’objet d’articles, non seulement dans les revues scientifiques, mais aussi dans la grande presse quotidienne (je me souviens d’un excellent article du Figaro sur ce sujet), alors que, de nos jours, les ayatollahs du « politiquement correct » occultent tous ces documents d’archives, en dénonçant avec véhémence tous les témoins qui tentent, de mémoire, d’en faire encore état !
C’est là une perversion redoutable de l’esprit scientifique, qui pousse, à l’heure actuelle dans de nombreux domaines politiquement sensibles, à renoncer à l’observation et à l’interprétation objectives des faits pour privilégier des thèses fausses, mais « alimentaires », grâce aux subventions des États !

Bernard ROLET
Ingénieur de l’École Centrale de Paris
Ancien cadre dirigeant de l’industrie chimique

L’IREF partage ces conclusions même si cet article est publié sous la seule responsabilité de son auteur sur le plan scientifique et surtout pour permettre d’élever le débat par rapport aux discours universellement politiquement corrects et souvent bien peu scientifiques.

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31 commentaires

Dominogris 24 novembre 2014 - 2:06

vérité cachée?
Par les médias peut-être. Mais pas pour qui a cherché vraiment à s'informer, en se demandant pourquoi un gaz qui occupe 0,04% de la composition de l'air pouvait avoir de tels effets sur le climat. De nombreux scientifiques ne sont pas entendus sur ces questions depuis des années. Ce ne serait pas si grave si cela ne conduisait pas au gaspillage de milliards. Enfin, gaspillage, pas pour tout le monde…

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Alain DAULY 25 novembre 2014 - 2:31

Intéressant mais …
L'article de Bernard ROLET est très intéressant et correspond à l'opinion de beaucoup d'entre nous. Nous savons tous qu'il y a eu au cours des siècles des variations de températures importantes sur terre, bien avant l'apparition du pétrole….
Mais, hélas, cet article n'est étayé par aucun graphique, aucun lien sur un site web expliquant ses positions.
Si ceci a été développé par ailleurs, merci de nous l'indiquer.

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richard C. 25 novembre 2014 - 5:55

quelques vérités…
Excellent rappel sur des faits connus et étayés par des chiffres et graphiques connus depuis longtemps.
Le problème consiste en la lute entre des scientifiques sérieux et des manipulateurs utilisant l'émotivité et la peur contre la raison.
Dans les années 1920 des clubs délirants de voulant se donner des apparences orientales préchaient le retour à la terre, la terre creuse, l'apparition de théories d'apparition d'une race humaine supérieure, alliant une vulgarisation de la théorie de DARWIN et des théories ésotériques. ces sectes donneront naissance au nazisme, dont viennent nos écologistes actuels…
comme le nazisme, l'écologisme vise non pas tant à accaparer les richesses mais surtout à modifier les mentalités et à obtenir un pouvoir absolu sur les peuples manipulés pour en faire des soldats fanatisés. c'est la raison pour laquelle ces courants ont horreur de la culture et du libre-examen, du fond judéo-chrétien pour le remplacer par celui de Gaïa. Donc il est logique que l'antisémitisme soit le fond commun.
la dénonciation des mensonges concernant les "pollutions" culpabilisantes est le devoir de tout amoureux de la liberté!

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Montin 25 novembre 2014 - 8:34

Vos mensonges sur le réchauffement climatique
Cher IREF,

Je suis consterné que des personnes se disant économistes ou scientifiques contestent les conséquences des activités humaines sur le climat.
D'ailleurs, dans votre article, rien n'étaye vos affirmations.

Comment imaginer une croissance constante en comptant sur le développement de technologie (hypothétiques) toujours plus efficaces, avec des ressources finies ? (la preuve mathématique est évidente vous en conviendrez) et ceci sans conséquences dramatiques sur notre milieu de vie ?

Et de plus vous postulez comme dogme "l'inévitable développement du nucléaire civil".

En ce qui concerne l'utilisation du nucléaire, calculez l'espérance de gain (au sens mathématique c'est la somme des gains multipliés par leur probabilité auxquels on retranche les pertes multipliées par leur probabilités. Certes un accident majeur est peu probable (pour cela il faut des précautions énormes mais toujours insuffisantes) mais alors les pertes sont infinies donc l'espérance de gain est négative. Il ne faut pas "jouer" à utiliser l'énergie nucléaire. On doit toujours faire ce calcul avant de risquer une mise à un jeu de hasard.

Je suis un libéral en économie car je sais que la somme des initiatives individuelles est bien plus efficace que l'action de la collectivité (extension de l'effet Ringelmann) mais je pense qu'il faut orienter le libéralisme dans les actions à durables très long terme et non vers des profits à court terme.

Notre siècle sera renouvelable ou ne sera pas !

Bien cordialement

Montin

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Philip_Marlowe 25 novembre 2014 - 9:36

corrélations
Le fait que deux valeurs soient statistiquement corrélées ne prouve pas une causalité entre les deux. Cela permet cependant de soupçonner une causalité, à affirmer ou infirmer par d'autres moyens. Votre première proposition, en négligeant cet aspect, peut être considérée comme entachée de partialité.

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haarkon 25 novembre 2014 - 10:11

Analyse pseudo scientifique
Votre texte est certes intéressant, mais vous avez le même parti pris (symétriquement bien sûr) que ceux que vous dénoncez. Votre démarche n'a donc elle non plus rien de scientifique et de ce fait n'a pas plus de valeur que celle à qui vous vous opposez.

Vous concluez avant d'avoir argumenté ce qui signifie clairement un parti pris qui prive le reste du document de toute analyse critique en faisant un objet pseudo scientifique, exactement comme ce que vous rejetez chez vos adversaires.

Le lissage sur 300 ans (et pourquoi pas 400 ou 200) vous arrange pour votre démonstration, mais sur quelle base s’appuie-t-il ? L'empirisme ? Encore une fois, on se sert de raisonnements pseudo scientifiques pour argumenter en faveur de sa thèse et au détriment de la thèse opposée.

On pouvait donc s'attendre à mieux qu'un contenu ésotérique de la part d'un centralien.

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denis 25 novembre 2014 - 12:09

pic pétrolier
" la prochaine raréfaction du pétrole et du gaz"
Je pense que vous plaisantez à ce sujet, vu les découvertes récentes de quantités considérables de gaz et de pétrole de roche-mère.lire Samuele Furfari.
Je suis en accord sur le reste de l'article.

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Bernard ROLET 25 novembre 2014 - 1:08

Réponse aux trois premiers commentaires.
1) Monsieur Alain DAULY. Comme je l'ai écrit, il était possible autrefois de se référer à des publications soulignant les quatre pseudo-cycles climatiques se déroulant sur 400 000 ans et j'ai cité, de mémoire, un article du Figaro que je suis aujourd'hui incapable de retrouver. Mais l'omerta proclamée par les pseudo-experts et les écologistes politiciens fait que ce sujet n'est plus jamais évoqué aujourd'hui et qu'il est, notamment, pratiquement pas possible de trouver des sites Internet le traitant correctement.

2) Monsieur Richard C. Merci de vos commentaires. Il m'intéressent particulièrement car vous semblez plus habile que mois dans la manipulation des documents écrits et des graphiques anciens qui traitaient du sujet. Vous rendriez ainsi service à tout notre groupe de réflexion en nous communicant les documents auxquels vous vous référez votre première phrase.

3) Monsieur Montin. Je crois que vous devriez apprendre ce qu'est un débat scientifique. L'insulte n'y trouve pas sa place et ne fait qu'en déconsidérer l'auteur et non pas celui auquel elle est adressée. Je vous rappelle également qu'il est préférable de lire attentivement les documents que l'on se propose de contester avant de traiter leurs auteurs de menteurs.

Si vous aviez pris cette précaution élémentaire, vous auriez constaté que que je ne conteste nullement l'effet des activités humaines sur le climat mais que je les place dans leur véritable contexte, limité aux conséquences de la première révolution industrielle et de ses suites. Il me parait ainsi difficile, sans tomber dans le ridicule, de soutenir que le réchauffement climatique constaté depuis la dernière grande glaciation est dû aux effets anthropiques. Je précise, par ailleurs, que le premier des quatre pics que je mentionne, il y a environ 400 000 ans, était d'importance comparable à celui que nous vivons et que les deux autres étaient plus importants. Il existe des traces géologiques incontestable, lors du troisième, que le niveau des océans était bien plus élevé que maintenant.

Je n'ai, d'autre part, pas évoqué les problèmes de croissance que vous m'accusez de traiter incorrectement. J'observe, quant à moi, qu'une grande partie de l'humanité est dans un état de sous-développement difficilement tolérable qui'il faudra bien corriger, une telle correction passant obligatoirement par un formidable appel d'énergie sous forme d'électricité et de carburant. Les énergies renouvelables sont bien incapables de faire face à un pareil appel, non seulement par leur insuffisance quantitative mais aussi par leur incapacité à assurer la modulation des réseaux électriques en fonction de la variation continue de l'appel des consommateurs. C'est pour cela que j'ai évoqué l’inéluctable développement du nucléaire civil, sans aucunement préjuger les formes qu'il revêtira.

J'arrête là mon droit de réponse, car la fin de votre intervention m'est incompréhensible et ne relève, à mon sens, que de la vaticination.

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Philip_Marlowe 25 novembre 2014 - 3:54

corrélation
Vous avez raison : une corrélation statistique ne prouve pas une causalité. C'est cependant un indice suffisant pour en suspecter une, dont la validité peut être étudiée par d'autres moyens. Votre première proposition, tout en étant une vérité mathématique dans son sens étroit, constitue un argument incomplet. Une corrélation statistique ne prouve pas une causalité, sans exclure sa possibilité. Cela entache votre démonstration d'une possible partialité.

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HANLET 25 novembre 2014 - 4:14

Politique
Le mythe du réchauffement climatique anthropique -que ses défenseurs ont prudemment rebaptisé "changement climatique"- est simplement un substitut aux idées marxistes pour nous contraindre et nous piquer nos sous… Sauver les pauvres s'est avéré difficile, alors sauver la planète est bien plus pratique, d'autant qu'on ne sera plus là pour vérifier la pertinence des analyses !

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Charly H. 25 novembre 2014 - 4:17

Volcans
Enfin un discours "vrai" contre l'intoxication mondiale d'experts en climat auto-élus.
Merci à vous, Monsieur Rolet.

Et pourquoi ne parle -t-on jamais des volcans qui dans le passé ont fondamentalement modifié les températures terrestres par leur cendres ?

Le Co2 face aux cendres c'est de l'eau de boudin!

Mais il enrichit tant de monde.

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Dominogris 25 novembre 2014 - 4:40

réponse à M.Rolet
Vous trouverez de nombreuses données scientifiques sur le site http://www.pensee-unique.fr

Répondre
Dominogris 25 novembre 2014 - 5:26

réponse à M. Dauly
Sur ce sujet, et tout ce qui s'y rapporte (glaciers, océans etc…) le site http://www.pensee-unique.fr apporte beaucoup de précisions scientifiques.

Répondre
Dominogris 25 novembre 2014 - 5:29

réponse à M. Dauly
Sur ce sujet et tout ce qui s'y rapporte (océans, banquise arctique etc…), le site http://www.pensee-unique.fr apporte beaucoup de précisions scientifiques.

Répondre
de guenin 25 novembre 2014 - 6:06

Réflexions hétérodoxes sur le réchaffement climatique
Voici un article grand public qui va dans le sens de votre article plus savant:

http://www.contrepoints.org/2014/11/16/188351-reflexions-heterodoxes-sur-le-rechauffement-climatique

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Bernard ROLET 25 novembre 2014 - 7:05

Réponse à de nouvelles interventions.
1) Dominogris. Vous avez raison en disant que les milliards gaspillés ne sont pas perdus pour tout le monde. Le sujet que j'ai traité en est un exemple flagrant. Mais c'est aussi un véritable drame qui affecte une partie de la communauté scientifique, avide de subvention et de crédits de recherche, et qui n'hésite plus à sacrifier la vérité scientifique aux thèse politiquement correctes qui sont, automatiquement, les plus alimentaires. Je pourris vous en citer bien d'autres exemples.

2) M.Philip Marlowe. Vous avez également raison. Si l’existence d’une corrélation entre deux grandeurs ne permet pas de démontrer que l'une et la cause de l'autre, elle permet cependant de soupçonner l'existence d'une telle relation de causalité, qui doit alors être confirmée ou infirmée par d'autre moyens. C'est précisément le sujet majeur de mon article qui s'appuie sur des observations climatologiques faites par d'autres que moi et que je me borne à rappeler alors qu'elles sont actuellement occultées.

Je ne vois donc pas en quoi vous pouvez me suspecter de partialité.

3) haarkon. Quel est-donc mon soi-disant parti pris? J'expose des observations climatiques portant sur une longue période antérieure en expliquant comment on a pu les pratiquer.

Ce n'est pas non plus un péché contre l'esprit, dans un exposé de synthèse très concis, de dire ce que l'on se propose de mettre en évidence avant de le faire. C'est même une règle dans les publications de certains très grands organismes de recherche publics ou privés.

La technique de lissage de graphes représentant des phénomènes si irréguliers que leur interprétation est difficile voire impossible est une technique courante et parfaitement maîtrisée. Si vous m'aviez bien lu, vous auriez constaté que je n'ai pas "sorti de mon chapeau" un lissage sur 300 ans mais que j'ai dit qu'en lissant les phénomènes que j'évoque sur des périodes de plus en plus longues, il faut atteindre au moins 300 ans pour commencer à y voir clair. Rien de plus pragmatique comme approche.

Je ne comprends donc pas ce qui vous autorise à la qualifier d'ésotérique qui est une approche initiatique de la connaissance à laquelle je ne me suis pas référer.

4) denis. Je ne plaisante évidemment pas. Mais dans votre survol de mon article, il vous a malheureusement échappé que je me situais dans une échelle de temps remontant à 400000 ans et que mon propos était de démontrer qu'il fallait le faire pour pouvoir ensuite prétendre établir une futurologie climatique valable. Je voulais ainsi mettre en cause nos "experts" du moment qui fondent leurs prévisions cataclysmiques sur une extrapolation sur 131 ans.

Quant à vous vous faites bien pire encore puisque les ressources américaines en gaz de schiste,certes abondantes mais non miraculeuses, seront probablement épuisées dans trente ans, au rythme prévisible de leur exploitation.

Répondre
Patrick Dubosc 25 novembre 2014 - 8:26

Le CO2 n'est pas le seul gaz à effet de serre en cause!
Bonjour,
Il faut tenir compte du méthane, dont l'effet de serre est 25 fois supérieur à celui du CO2. D'où vient le méthane?
Elevage: le monde consomme beaucoup plus de viande, notamment de ruminants, qui, naturellement, émettent du méthane.
Dégel du pergélisol: le pergélisol est, notamment en Russie, le sol constamment gelé. En raison de la montée des températures, ce pergélisol commence à dégeler. Or, il contient beaucoup de matières organiques, et relâche de grandes quantités de méthane.
Méthane dissout dand la mer: compte tenu de l'élévation de la température moyenne des océans, une partie du méthane dissout s'échappe vers l'atmosphère. En effet, la capabilité des mers et océans à dissoudre du méthane diminue à mesure que la température s'élève. La teneur de l'atmosphère en méthane ne peut que s'accroître, et l'effet de serre avec.
La mesure de la teneur en CO2 atmosphérique n'est donc pas suffisante pour se rendre compte de l'accroissement de l'effet de serre.

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Bernard ROLET 26 novembre 2014 - 12:07

Réponse à M. Patrick Dubosc.
Vous avez raison de souligner que le CO2 n'est pas le seul gaz à effet de serre.

Le plus important, celui dont on ne parle pratiquement jamais, est la vapeur d'eau. C’est aussi le seul dont les effets sont immédiatement perceptibles à l'homme. Il est ainsi très remarquable que les variations de température entre le jour et la nuit sont, à latitude égale, beaucoup plus importantes au Sahara où l'air est très sec que dans la péninsule arabique où une forte humidité relative est entretenue par la double influence de la Mer Rouge et du Golfe Persique.

L'effet de la vapeur d'eau est encore amplifié par le fait qu'elle peut se condenser partiellement et former ces aérosols métastables d'eau liquide ou de glace que sont les nuages. Nous avons tous ainsi pu observer que les nuits sans nuages sont nettement plus fraîches que les nuits au cours desquelles le ciel est couvert.

Le méthane est, comme vous le dites, un gaz à effet de serre bien plus actif que le CO2. Mais, à l'inverse du CO2 qui est un gaz naturellement permanent, le méthane se détruit spontanément en eau et en CO2, par photolyse dans la haute atmosphère, en 25 ans environ. Cela s'est vérifié au moment de l'effondrement de l'URSS, qui avait laissé se dégrader ses exploitations du gaz naturel au point de provoquer un pic aigu de la teneur de l'atmosphère en méthane. La reprise en main de ces installations avait provoqué une baisse notable de cette teneur pendant plusieurs années consécutives.

Connaissant la durée de vie limitée du méthane à l'échelle des phénomènes géophysiques que j'évoquais, je n'en ai volontairement pas parlé. Je profite toutefois de votre intervention pour souligner que la solubilité du méthane dans l'eau des océans, bien plus faible que celle du CO2, n'intervient pratiquement pas dans l'impact climatique de ce gaz. L'essentiel du méthane fixé par les océans l'est sous forme h'hydrate de méthane solide dans le fosses abyssales où règne une température constante de 4°C environ, correspondant au maximum de densité de l'eau liquide, le stock d'eau abyssal étant renouvelé en permanence par la fonte des banquises.

La liste des gaz à effet de serre n'est d'ailleurs pas close. Mais mon objectif principal, dans mon article, était de dénoncer l'imposture des écologistes politiciens et des soi-disant experts internationaux qui veulent à n'importe quel prix promouvoir une mutation complète de nos outils énergétiques en s'attaquant prioritairement à toutes les utilisations des combustibles fossiles mais sans vouloir, un seul instant, recourir à l'énergie nucléaire pour produire de l'électricité et de l'hydrogène carburant.

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PARAHY 26 novembre 2014 - 1:01

Ce n'est que la face cachée de l'iceberg
Maintenant les écolos toujours à la pointe de la désinformation cherchent à demander la suppression des véhicules diésel en recommençant à nous seriner qu'ils sont trop polluants. Tous les moteurs actuels sont polluants et les moteurs essence tout autant; certes ils émettent moins de particules que le diésel, bien que ce dernier soit désormais amélioré, mais c'est de l'oxyde carbonique eux qu'ils envoient. Ce qui est plus grave car celui là on ne le voit pas…Quant au réchauffement de la planète la France est bien loin de ces géants que sont la Chine, l'Inde et les Etats-Unis sans oublier les autres pays en voie de développement et qu'il ne faut surtout pas incriminer…

Répondre
Bernard ROLET 26 novembre 2014 - 6:05

Réponse à Monsieur de Guenin.
Merci de m'avoir communiqué cet article que je ne connaissais pas.

Il souligne très justement le nombre considérable de vrais scientifiques qui ont contesté, pour des raisons diverses, la thèse de l'origine quasi-exclusivement anthropique du réchauffement climatique, thèse "fabriquée" par des membres zélés mais incompétents d'organisations gouvernementales et devenue quasi-officielle parce qu'avalisée comme "politiquement correcte" par les écologistes politiciens, qu'ils fassent partie de groupes de pression comme Greenpeace ou qu'ils soient intégrés dans les gouvernements.

Mais je voudrais vous dire que mon ambition n'était pas seulement de faire un article bref et rédigé en langage courant pour qu'il soit, comme vous le dite, "grand public" mais aussi de souligner l'occultation actuelle de toutes les publications anciennes relatives aux quatre pseudo-cycles climatiques qui se sont déroulés depuis 400 000 ans, cycles dont certains extremums ont été plus importants que ceux que nous vivons actuellement.

Répondre
Sirius 26 novembre 2014 - 6:55

Remise en cause de votre esprit critique:
Le nucléaire n'a pas plus d’avenir que le pétrole ou le gaz naturel !

Bon Tchernobyl ou Fukushima (en prime) !

Répondre
Bernard ROLET 28 novembre 2014 - 5:45

Réponse à Sirius.
Voila une prise de position péremptoire et tonitruante !

Pour moi, le point de vue se Sirius était, jusqu’à présent, synonyme de prise d'une certaine hauteur de vue pour examiner un problème. Encore faut-il que cette vue ne soit pas brouillée par une idéologie totalement contraire à l'esprit scientifique.

Ce dernier exige notamment que l'on précise l'échelle du temps dans laquelle on se situe pour étudier un phénomène. Certes les ressources en pétrole seront bientôt périmées (dans quelques décennies) mais si vous écoutez les analystes financiers du moment, vous contaterez qu'ils ne cessent de gloser sur les conséquences de la surproduction pétrolière du moment. Le gaz naturel sera disponible plus longtemps et il est donc légitime de consacrer de lourds investissements à sa mise en oeuvre puisque ceux-ci seront amortis bien avant l’obsolescence de la ressource.

Il me paraît curieux que vous n'évoquiez pas le charbon, meilleur marché que le pétrole et le gaz et bien mieux réparti qu'eux. Nos voisins allemands ne se privent pas actuellement d'augmenter la production de leurs mines existantes, d'en ouvrir de nouvelles et de construire à tour de bras de nouvelles centrales à charbon, tout en ne cessant de vanter, à destination de la Commission de Bruxelles, leurs efforts vertueux de développement des énergies renouvelables, si efficaces qu’ils avaient déjà fait de l’Allemagne, avant le déclenchement de sa frénésie actuelle, le plus important émetteur de CO2 d'Europe.

Quant à l'énergie nucléaire, elle n'est en rien périmée. Elle est certes destinée à évoluer dans le moyen et le long terme mais il n'existe aucun risque de voir s'épuiser les ressources en combustibles fissiles avant des centaines d'années et elle deviendra définitivement inépuisable lorsque parviendra à mettre en oeuvre les techniques de fusion.

Vos références sarcastiques à Tchernobyl et à Fukushima sont dérisoires. Chacun sait, en effet, que Thernobyl utilisait une technique très imparfaite mise au point précipitamment par l'Union Soviétique et que cette situation intrinsèquement périlleuse a été aggravée par l'indépendance Ukrainienne qui a coupé les exploitants de leur tutelle technique moscovite et les a incité à faire n'importe quoi. Quant à Fukushima, il ne s'agissait pas au départ d'un accident nucléaire direct mais d'une prévision imparfaite des conséquences d'un tsunami exceptionnel qui a induit un accident nucléaire indirect en privant les réacteurs et les piscines de tous leurs moyens de refroidissement de premier et de deuxième secours.

Accordez un certain crédit au programme électronucléaire français qui n'a donné lieu, en plus de cinquante ans, ni à une quelconque catastrophe ni même à aucune mort par irradiation du personnel exploitant.

Répondre
Bernard ROLET 29 novembre 2014 - 5:43

Réponse à PARAHY
Vous avez parfaitement raison de dénoncer la faculté d'affabulation incantatoire et mensongère qui caractérise les écologistes politiciens. Leur stigmatisation des moteurs diesel en est un exemple pertinent.

Elle n'est en rien scientifique puisqu'elle mélange toujours trois critères distinct: l'émission de gaz à effet de serre, l'émission de gaz toxiques, l'émission de particules solides ultra-fines, en les brandissant alternativement selon le débat du moment.

Pour l'instant, le thème considéré comme le plus "efficace" est celui des particules ultra-fines, repris comme une information "objective" par la plupart des principaux médias et, bien sur, par les pouvoirs publics et les collectivités locales, toujours à la recherche de sujets électoralement porteurs même s'ils ne sont pas validés par la véritable communauté scientifique.

Un exemple flagrant est donné par la mairie de Paris qui ne cesse de s'attaquer aux émissions de telles particules par les moteurs diesel, en s'appuyant (sans naturellement le dire) sur des données périmées depuis vingt ans. Les moteurs à combustion interne ne cessent actuellement de s’améliorer, au niveau de leurs rendements, de leur silence et de leurs émissions diverses dans les gaz d'échappement. Les moteurs diesel récents, dans leur variété les plus performantes, n'émettent plus que 1% des particules émises autre fois par les vieux moteurs servant toujours de référencede référence et pourraient, dans un proche avenir, être équipés de pots d'échappement complexes comportant des filtres à particules suivis d'un réacteur catalytique détruisant les NOx (ce type de réacteurs ne pouvant être utilisé sur les modèles anciens dont les particules empoisonneraient le catalyseur.

Mais, dans la rapide évolution, commune à tous les moteurs à combustion interne, les moteurs diesel continuent à être dotés d'un rendement supérieur à celui des moteurs à essence (taux de compression plus élevé), ce qui les rend significativement moins émetteurs de CO2, à puissance égale, que les moteurs à essence.

Ce qu'on ne voit jamais souligné dans les médias est le fait que cet avantage de la filière diesel est amplifié par la signature carbone des deux combustibles en raffinerie. L'essence carburant est ainsi un produit complexe issu d'un reformage d'une coupe légère de distillation directe et de l'hydrocraquage d'une coupe plus lourde, opération énergivore et émettant beaucoup de CO2 dans l'unité intégrée de production d'hydrogène.

Il est donc tout à fait stupide, scientifiquement, de dénoncer les soi-disant méfaits de la filière diesel en général. Mais il serait logique de s'attaquer aux véhicules diesels les plus âgés, ce qu'aucun gouvernement n'a jamais voulu faire car les plus significatifs de tels véhicules ne sont pas les automobiles mais les très vieux camions de livraisons increvables des maraîchers et des agriculteurs qu'il est plus périlleux politiquement de titiller que les utilisateurs privés.

Bien que s'améliorant tous les jours, le problème des émissions de CO2 ne sera définitivement résolu que par l'abandon des moteurs thermiques au profit des moteurs électriques, alimentés par des accumulateurs pour les voitures citadines et par des piles à hydrogène pour les voitures grande routières, les poids lourds et les engins. Le moins que l'on puisse dire est que les écolos n'ont, jusqu'ici, rien compris à cette problématique, n'ont favorisé aucune initiative en ce sens et ont même pris, à plusieurs points de vue, des dispositions législatives ou réglementaires de nature à paralyser les initiatives non gouvernementales.

A votre disposition pour développer ce dernier thème s'il vous intéresse.

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Montin 9 décembre 2014 - 8:09

Je vous presente mes excuses
Monsieur Rollet,

Je me rend compte de ce que ma réponse avait d'insultante. Il s'agit d'une maladresse à laquelle je prendrai garde à l'avenir et je vous présente mes excuses sincères et j'espère que vous les recevrez comme telles.

Montin

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Bernard ROLET 11 décembre 2014 - 5:05

Deuxième réponse à Monsieur Montin.
Cher Monsieur,

J'ai bien compris que vous ne nourrissiez aucune mauvaise intention à mon égard et je vous remercie sincèrement de me l'avoir confirmé.

Je serais donc ravi de continuer à débattre avec vous sur ce sujet ou sur d'autres qui nous seront apportés par l'actualité.

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FAVRE Jean-Louis 16 décembre 2014 - 8:21

A la niche, tous ces pseudos scientifiques et Ayatollahs de l'écologie
Merci à Bernard ROLET que nous aimerions entendre dans les nombreux débats, complètement biaisés, voir mensongers, avec les pseudos scientifiques partisans du GIEC sur le changement climatique, les énergies renouvelables etc…
L'incompétence, la nullité de nos politiques favorise cet état de fait. Pitoyable. Comment se fait-il que nos brillants Énarques qui ont en charge des rouages de notre pays n'exigent pas, lorsqu’un problème se pose, que celui-ci soit analysé à partir de critères objectifs, scientifiques par des experts non partisans afin d'en extraire des solutions efficaces? Pour cela, il faudrait du BON SENS et là, ne rêvons pas, ils en sont dans la majorité des cas, complètement dépourvus. Et puis, calamité, il y a la politique qui s'en mêle, les écologistes qui n'en sont pas, les diverses associations de nuisibles qui n'ont la moindre notion d'honnêteté…
Dur, dur.
Bon courage pour toutes vos démarches. Vous nous apportez un peu de réconfort dans toute cette chienlit!

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Royer 16 décembre 2014 - 11:37

Merci M. Rolet pour ce travail de vulgarisation
Bien que je ne sois pas un spécialiste de ces questions je ne peux qu'approuver cet article ( et ses conclusions )
Cela nous change des "vérités" assénées dans les médias (qui ont retenu la maxime de Herr Goebbels : un mensonge mille fois répété devient une vérité)

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Ponthieu2 16 décembre 2014 - 12:28

Influence des experts sur les décisions politiques
Parmi les excellents commentaires suscités par la communication de m. Bernard Rollet, il y a quelqu'un qui met en cause les enarques qui nous gouvernent en s'appuyant sur l'autorité d'experts qu"ils rémunèrent. C'est bien là le drame.
La représentation nationale (Chambre' et Sénat, plus le reste du mille-feuille) est constituée à près de 45% de fonctionnaires. La société civile a été laminée, en particulier les chefs d'entreprise et les ingénieurs ayant une expérience industrielle. Alors les fonctionnaires s'offrent des conseillers-experts, de la bonne couleur politique, et extrêmement bien payés, puisqu'ils sont en CDD. Edith Cresson avait amplifié le phénomène jusqu'au scandale: son meccano industriel lui échappait complètement sur le plan technique, mais elle avait une confiance aveugle dans son écurie. Cet usage n'a pas régréssé par la suite, et l'Etranger nous envie les effectifs délirants de conseillers dont chaque ministre constitue sa cour.Tant que des hauts fonctionnaires pourront sans risque usurper des rôles techniques, il y aura gabegie, gestion du personnel démagogique, et résultat minables.

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haarkon 16 décembre 2014 - 3:11

Réponse à la réponse
Bonjour.

"La technique de lissage de graphes représentant des phénomènes si irréguliers que leur interprétation est difficile voire impossible est une technique courante et parfaitement maîtrisée."

Effectivement, mais ce faisant vous oubliez de préciser qu'elle gomme mécaniquement tout phénomène court à l'échelle de la fenêtre de mesure.

"Si vous m'aviez bien lu, vous auriez constaté que je n'ai pas "sorti de mon chapeau" un lissage sur 300 ans mais que j'ai dit qu'en lissant les phénomènes que j'évoque sur des périodes de plus en plus longues, il faut atteindre au moins 300 ans pour commencer à y voir clair."

Dans un premier temps, permettez moi de vous reprocher "votre si vous m'aviez bien lu", votre ton condescendant n'est là encore pas digne d'une approche scientifique où la critique est par définition l'essence.

Dans un second temps, veuillez trouver ci-joint un graphe des 2000 dernières années trouvé sur Wikipédia (je n'ai pas été cherché bien loin voyez-vous) :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/5/56/2000_Year_Temperature_Comparison_fr.png

On y voit que le minimum de température (aussi appelé petit age glaciaire) depuis l'optimum médiéval permet de totalement éliminer le pic de fin de courbe si on utilise une fenêtre d'intégration de 300 ans (ce qui est nettement moins vrai si on utilise une fenêtre de 200 ans et encore moins vrai avec une fenêtre centenaire) et que si on intègre sur 400 ans, nous somme même un peu trop froid par rapport à l'optimum médiéval, il n'y aurait donc aucun réchauffement climatique.

Peut être avez vous réellement traité les données (personnellement j'en doute devant le manque d'illustration de votre article), si tel était le cas, et en utilisant cette fois ci une intégration sur une décennie, vous auriez trouvé ce graphe (basé sur la densité d'O18, un isotope de l'oxygène dont la quantité est corrélée avec la température) :

http://acces.ens-lyon.fr/acces/terre/paleo/variations/paleoclimats/images/d18o-o1.jpg,

dans laquelle le pic millénaire climatique a eu lieu vers 1960 et que depuis, la température moyenne devrait avoir baissé, ce qui n'est pas le cas…

Mais je pense que vous envisagiez une autre échelle de temps, aussi, ce deuxième graphe, lui aussi issu de Wikipédia (certes il est en allemand mais pas vraiment compliqué à comprendre), nous permet d’appréhender un élément important de votre article : la cyclicité du climat.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Glaciations_quaternaires#Stratigraphie_par_les_isotopes_de_l.E2.80.99oxyg.C3.A8ne_marin

Mais je ne vois pas du tout où se situe l'aspect chaotique du graphe qui montre, au contraire un refroidissement général de la planète. Graphe que l'on peut comparer à ce denier :

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/f/f5/All_palaeotemps.png

qui confirme comme vous le signalez un réchauffement depuis 20 000 ans environ, mais qui démontre aussi (indépendamment des 2 points rouge à droite qui ne devraient pas y être puisque hypothétiques) une très brusque montée de la température en fin de 20ème siècle et que l'on retrouve sur tous les autres graphes.

En conclusion, l'intégration comme le montrent toutes les courbes que moi, j'ai transmis démontre qu'il y a un réel réchauffement climatique sur une pente qui n'a rien à voir avec les temps géologiques, mais que je me garderai bien de qualifier d'anthropologique, même si un très gros faisceau de présomption semble le prouver.

"Rien de plus pragmatique comme approche." (Rire de ma part).

Il est décevant de voir des ingénieurs se qualifier de scientifique sous prétexte qu'ils ont fait des études scientifiques alors qu'ils n'en maitrisent pas les rudiments (si je n'ai pas lu, vous mon cher, vous n'avez pas de rigueur), ce qui me permet de parler maintenant de parti pris.

En effet sans arguments, ni graphique mais avec la force de persuasion d'un bonimenteur vous commettez un article pseudo scientifique sensé démontrer que le réchauffement climatique est un phénomène naturel. Je l'infirme ici et je le prouve.

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Bernard ROLET 4 janvier 2015 - 1:23

Réponse à la réponse de haarkon
Une série d’absences qui se sont enchaînées m'a tenu éloigné du site de l'Institut. Mais je viens d'accéder à votre éblouissante réponse du 16 décembre dernier.

C'est entendu! Je ne suis à vos yeux qu'un bonimenteur, je manque de rigueur et j'ai été incapable d'assimiler les rudiments de mes études d'ingénieur. Cette grave infirmité intellectuelle ne m'a pas empêché autrefois, mais visiblement par un pur hasard favorable, de concevoir et de construire deux complexes pétrochimiques (l'un France et l'autre dans l’Émirat de Qatar) ainsi qu'une vingtaine d'ateliers chimiques, un peu partout dans le monde, intégrés dans des complexes préexistants (ils sont presque tous encore en service après avoir été réhabilités et agrandis par mes successeurs).

J'ai peut-être déclenché votre hilarité en disant qu'avant de me critiquer, il fallait me lire. Mais je le confirme aujourd'hui car vous continuez de ressasser que mon article "pseudo-scientifique" (je n'ai jamais revendiqué le titre de scientifique, car je suis technicien) est "sensé" (il faut comprendre "censé") démontrer que le réchauffement climatique n'est qu'un phénomène naturel, alors que je me borne à rappeler ce qu'ont été les évolutions strictement naturelles du climat depuis plus de 400 000 ans, tout en soulignant que les effets anthropiques récents masquent peut-être, depuis 131 ans, une discontinuité dans cette évolution naturelle.

Il est d'ailleurs tout à fait remarquable que vous vous référiez vous-mêmes à la "cyclicité" naturelle du climat et que vous citiez une source selon laquelle le pic naturel de température se serait situé vers 1960 et une autre (Wikipedia) situant le minimum précédent il y a 20 000 ans alors que j'écrivais, quant à moi, 21 000, ce qui ne constitue pas une différence bouleversante. Vous ne dites donc en gros, sur cette période, pas autre chose que moi: depuis 20 000 ans le climat se réchauffe "naturellement" jusqu'en 1960, date à partir de laquelle l'intensité des effets anthropiques (et non pas anthropologiques ??) a masqué le retournement du sens de l'évolution naturelle.

Vous ne m'avez pas lu non plus sur un point essentiel de mon article soulignant que tous les documents relatifs à l'évolution naturelle de la température et de la teneur atmosphérique en CO2 depuis plus de 400 000 ans avaient été retirés de la circulation il y a longtemps, sous la pression des "experts" politiquement corrects. J'ai ainsi trouvé admirable que vous me reprochiez de ne pas citer des graphes dont je venais de dire qu'ils avaient été censurés. Dans la foulée, vous chargez encore d'avantage ma modeste barque en affirmant que je n'apporte aucun argument !

Le dernier alinéa de votre intervention s'avère ainsi un chef d'oeuvre, mettant en valeur votre admirable modestie, votre immense compétence et votre remarquable aptitude à participer à des débats scientifiques, dans un cadre de parfaite rigueur et de grande tolérance vis à vis des autres intervenants.

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Bernard ROLET 6 janvier 2015 - 11:35

Remerciements.
Mon modeste article a soulevé un important débat au cours duquel j'ai répondu à mes contradicteurs.

Maintenant, le moment me semble venu de passer à autre chose. Je n'interviendrai donc plus sur cette rubrique. Mais je voudrais conclure en adressant mes plus sincères remerciements à l'Institut pour m'avoir si sympathiquement accueilli sur son site et à tous les intervenants qui m'ont fait l'honneur de me soutenir.

L'actualité ne manque hélas pas d'occasions de dénoncer bien d'autres mensonges quasi-officiels, tant la désinformation devient une méthode courante de communication pour des organismes en principe respectables et même pour des Etats.

A bientôt donc.

Bernard ROLET

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