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PME et emplois : deux fois plus au Royaume-Uni qu’en France

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La France, qui occupait jusque-là la place de 5ème puissance économique mondiale, a perdu son rang au profit de l’Angleterre en janvier 2015. Les Anglais ont effectivement présenté, au terme de l’année 2014, des résultats remarquables : un PIB de 2.232 milliards d’euros, une croissance à 3% (en 2014) et une inflation à 1.5%, leurs permettant ainsi de détrôner la France dont la croissance n’a atteint que 0.4% sur la même année.

Ce basculement était pourtant prévisible au vu des évolutions de certains indicateurs depuis quelques années, et plus clairement depuis la récession.
En effet, durant la crise, le chômage britannique est seulement passé de 5.6% à 7.8% ; des niveaux qui sont restés nettement inférieurs au niveau de chômage d’avant-crise en France. En termes d’emploi, la France a créé depuis fin 2009 seulement 150 000 emplois contre 1 million pour l’Angleterre. D’autre part, la croissance britannique est de 2% en moyenne depuis 2011 contre 0% en France.

Nous pouvons alors nous demander pourquoi ces pays, d’apparence similaire, présentent des résultats si différents en termes de création de richesse et d’emplois.
Pourquoi la France a pris un tel retard par rapport à son voisin ?
Le tissu productif français, comme celui du Royaume Uni, est dominé par des PME (Petites et Moyennes Entreprises), c’est-à-dire des entreprises de moins de 250 salariés avec un chiffre d’affaires inférieur à 50 millions d’euros. Une différence majeure est pourtant à signaler entre ces deux économies dites « semblables ». Au Royaume-Uni il existe un nombre beaucoup plus important de PME qu’en France : en 2012, il comptait au total 4 787 650 PME contre seulement 2 175 381 en France, soit plus du double !

Tableau : Evolutions du nombre de PME par taille entre 2005 et 2012

Tableau : Evolutions du nombre de PME par taille entre 2005 et 2012

Evolution du nombre total de PME entre 2005 et 2012

Evolution du nombre total de PME entre 2005 et 2012

Certes, le surnombre de PME au Royaume Uni par rapport à la France tient surtout au fort développement des auto-entrepreneurs qui sont donc des TPE, Très Petites Entreprises. Toutefois, les statistiques produites respectivement par l’Insee et le Trésor anglais, mettent en avant la supériorité du Royaume-Uni en termes de PME ; cela dans chacune des catégories au-dessus de 9 salariés.

La réglementation française des entreprises à partir de seuils sociaux établis trop bas, ne favorise clairement pas le développement de nos PME.
Par exemple, le passage de 9 à 10 employés et de 49 à 50 employés entrainent de nombreuses modifications comme des versements supplémentaires dans le premier cas, ou de nombreuses obligations – coûts – et modifications comptables dans le second.
De ce fait, ces mesures n’incitent pas nos PME à grossir et devenir des ETI (entreprises de 250 à 499 salariés avec un chiffre d’affaire inférieur à 1.5 milliards d’euros). C’est la raison pour laquelle la France a un gros manque d’ETI (Entreprises de Taille Intermédiaire), qui pourtant sont reconnues comme étant plus productives, plus exportatrices et plus industrielles que les entreprises plus modestes.
Les conséquences de ces réglementations contraignantes ressortent clairement du tableau ci-après : il y a 2 fois plus d’entreprises de 10 à 19 salariés en Angleterre qu’en France ; 1,5 fois plus d’entreprises de 20 à 49 salariés ; et 1,8 fois plus d’entreprises de plus de 50 employés que ne compte la France.

Taille de PME Coefficient multiplicateur
De 10 à 19 salariés 2 fois plus en Angleterre
De 20 à 49 salariés 1.5 fois plus en Angleterre
50 et plus 1.8 fois plus en Angleterre

Ces différences sont le résultat de deux stratégies que nous pouvons presque qualifier d’opposées : avec d’un côté de la Manche une politique ouvertement favorable à la liberté d’entreprendre, et de l’autre une volonté affichée depuis longtemps d’encadrement et de contrôle de l’activité et du développement des entreprises dont l’histoire a démontré l’inefficacité et qui se traduit aujourd’hui par une absence de reprise économique et un chômage qui explose.
Plus concrètement, lorsque la création et le développement des PME ont été favorisés outre-Manche, les entraves bureaucratiques et réglementaires ont empêché tout développement en France.
Quand l’Angleterre a choisi de diminuer son taux d’IS de 36% à 21% en 7 ans ; du côté français, les pouvoirs publics ont préféré s’assurer des recettes fiscales en le portant de 33.33% à 38% pour les plus grandes entreprises : le plus élevé en Europe après la Belgique (33.99%).
De même, les taux de charges sociales en France (environ 60% du salaire brut) handicapent clairement nos entrepreneurs contrairement à des taux beaucoup plus faibles appliqués en Angleterre (10.6 % du salaire brut).

Evolution depuis 2006 de l'IS

Evolution depuis 2006 de l’IS

Cet environnement dés-incite clairement les Français à créer leur entreprise en France, et les entrepreneurs à continuer de développer leurs activités sur le territoire français. Au vu de cette fiscalité accablante, et du poids des cotisations sociales à la charge des employeurs, certains préfèrent s’installer à l‘étranger – notamment en Angleterre – pour développer leurs activités.
Les entreprises françaises restant sur le territoire se voient, elles, contraintes de répercuter ces divers coûts sur les prix : hausse des prix de vente et à l’exportation. In fine, c’est la compétitivité des produits français qui en pâtit.

Le manque de compétitivité de la France n’est pas une situation subie, mais choisie par les responsables politiques !
Si la France adoptait désormais des politiques économiques pro-entrepreneuriales – en cessant de surtaxer les entités productives du pays – et en adoptant plus de flexibilité sur le marché du travail comme en Angleterre, le pays pourrait enfin renouer avec la croissance.
L’Angleterre a très bien compris la stratégie à adopter en misant sur ses entreprises, plus particulièrement ses PME. Son taux de chômage a nettement diminué et a atteint en octobre 2014 seulement 5.6%. La France, quant à elle, fait face à un taux de 10.3% !
Les PME, épines dorsales de notre pays, sont créatrices de richesse, de croissance et d’emplois.
Or, comme l’a si bien théorisé Joseph Schumpeter, pour créer de la richesse il nous faut d’abord et avant tout des chefs d’entreprises qui acceptent de prendre des risques. Pour se faire, encore faut-il un contexte favorable à cette prise de risque…

Evolution depuis 2006 de l'IS
Evolution depuis 2006 de l'IS
Evolution du nombre total de PME entre 2005 et 2012
Evolution du nombre total de PME entre 2005 et 2012
Tableau : Evolutions du nombre de PME par taille entre 2005 et 2012
Tableau : Evolutions du nombre de PME par taille entre 2005 et 2012

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3 commentaires

Astérix 2 mars 2015 - 11:30

L'avenir de la France !
Vos tableaux résument la connerie française ! Tant que nous ne nous débarrasserons pas de tous ces socialo-bolchéviques au pouvoir en FRANCE depuis plus de 35 ans (gouvernants, hauts fonctionnaires, députés, sénateurs, etc….) il n'y aura rien à espérer.

Aux Français de réfléchir…??????!

Sinon, continuons jusqu'à notre mise sous tutelle par le FMI.

La France sera transformée en zone verte et les étrangers viendront nous jeter des cacahuètes en respectant une distance de sécurité afin de ne pas être contaminé par notre virus national mortel : "l'énarcotechnocratosoviétos".

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Astérix 3 mars 2015 - 11:54

L'avenir de la France 2ème version !
Selon une enquête du "Berlin Social Science Center", 73 % des musulmans de France considèrent que les règles islamiques sont plus importantes que la loi…!! 70 % en Belgique..!!

Quant à C. Taubira, elle a déclaré sur I Télé: "il faut comprendre le jeune qui part en Syrie"….!

Si les Français ne réagissent pas, la France est cuite car nos crétins de gouvernants sont persuadés que les Musulmans veulent s'intégrer…!!!???

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monicao 4 mars 2015 - 10:17

RSI
Au sujet des charges : si les artisans, indépendants, commerçants ne peuvent pas embaucher ou mettent la clé sous la porte (ou même certains se suicident) c'est parce que ils sont étranglés par ce système du RSI, une énorme arnaque, des charges exorbitantes impossible à contrôler, et après avoir versé des sommes énormes en cas d'arrêt de travail 28 jours de délai de carence, en cas de longue maladie – donc sans revenus – l'obligation de continuer à payer ses charges, et une retraite ridiculement basse.

Mais de cela le gouvernement s'en moque éperdument !

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