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Les riches entre le risque et la réussite par le travail

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Accuser les riches et demander à ce qu’ils payent encore plus d’impôts est le sport préféré de nombreux politiques, journalistes et autres économistes parmi lesquels Thomas Piketty. Au-delà de leur militantisme gauchisant, ces personnes ignorent complètement qui sont en réalité ces riches et se cantonnent à une vision passéiste et complètement figée. En analysant les profils des riches d’aujourd’hui, on constate que nous sommes très loin de l’image qu’on trouve dans les écrits de Thomas Piketty qui en fait des rentiers s’enrichissant sur le dos des autres catégories de la population.

Voici les réalités. Sur 1400 milliardaires dans le monde, 960 sont des self-made-men (women) et 830 ont créé au moins une entreprise. Sur les 100 plus riches personnes au monde (classement Forbes), 73 sont des self-made-men (ou women). Ils se sont enrichis grâce à leur travail. Sur ces 100 les plus riches, 36 proviennent de familles pauvres ou très pauvres (9 d’entre eux peuvent être considéré comme ayant été de véritables SDF) et 18 n’ont aucun diplôme universitaire. Prenons quelques exemples. Ingvar Kampard, le fondateur d’Ikea, est originaire d’une famille de fermiers et a vendu des allumettes en étant jeune. Le milliardaire Larry Ellison, fondateur d’Oracle, était orphelin, tout comme le Chinois Li Ka-Shing qui a été obligé d’abandonner ses études pour travailler afin de nourrir ses frères et sœurs. Leonardo del Vecchio, fondateur de Luxottica, la plus grande entreprise de lunettes de soleil dans le monde, n’a jamais connu ses parents pauvres, l’Américain John Paul DeJoria, devenu milliardaire grâce à ses salons de coiffure, a été SDF… Le milliardaire norvégien John Fredriksen provient d’une famille de soudeurs tandis que le père du milliardaire américain, Sheldon Adelson, a été chauffeur de taxi. Ce dernier a d’ailleurs travaillé comme vendeur de journaux pendant de nombreuses années. On pourrait aussi donner l’exemple de Mark Zuckerberg dont le père était dentiste ou celui de Sergey Brin, fils d’enseignants.

Sur les 100 plus riches au monde
– 73 sont des self-made-men (women)
– 36 proviennent de familles pauvres
– 9 ont été des SDF
– 18 sont sans aucun diplôme universitaire

Ces gens sont donc devenus très riches grâce au travail. Richard Branson, fondateur du groupe Virgin Empire, a même vendu des sapins de Noël, Mark Cuban (propriétaire des studios Magnolia Pictures) a vendu des sacs poubelle alors que, Elon Musk , créateur de PayPal et Tesla Motors, a écrit des scénarios pour des jeux vidéo. Aux Etats-Unis, 80 % des millionnaires ont créé eux-mêmes leur propre fortune, seulement 2 % sont des héritiers.

Ce qu’on ignore aussi sur ces riches ce sont les risques qu’ils ont pris lorsqu’ils ont commencé leur aventure. Sur les 400 les plus riches (classement Forbes), plusieurs ont hypothéqué leur maison pour trouver de l’argent et lancer leur entreprise. Parmi les plus connus, les milliardaires Ty Warner (fondateur des jouets Beanie Babies), Paul Fireman, celui qui a créé Reebok ou bien Dennis Washington, fondateur d’une compagnie de bateaux de plaisance. Ceux qui s’attaquent aux riches ne comprennent pas que ceux-ci ont fait des sacrifices pour réussir et qu’ils ne pouvaient jamais être certains que leur idée allait s’imposer et créer des richesses. Tout est imprévisible. Comment calculer les risques pris par des entrepreneurs comme Bill Gates (Microsoft), Michael Dell (Dell Computer), Mark Zuckerberg (Facebook), Steve Jobs (Apple), Jack Dorsey (Twitter), Hiroshi Yamauchi (Nintendo) qui ont préféré abandonner les études universitaires pour se consacrer à l’entrepreneuriat ? Steve Jobs a lancé Apple dans son garage et Bill Gates a failli vendre son invention pour une poignée de dollars…

Décidément, l’entrepreneuriat et la création de richesses sont des notions synonymes que les étatistes ne comprennent pas.

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3 commentaires

Henri Royer 2 mars 2015 - 11:40

La chasse aux riches….
Les riches dont vous parlez ne sont pas trés nombreux et ont créé plus de richesses qu'il n'ont depenseront jamais a moins de créér comme Bill Gates, des fondations caritatives.
Mais il y à une autre catégorie de riches :
– des gens comme moi qui ont économise pendant des dizaines d'années pour se créer un petit patrimoine.
– Qui sont imposables a l'ISF alors que le Président Hollande ne l'est pas.
– Qui se posent la question : comment puis-je financer mon hébergement a 2800 € par mois.

Nous sommes, uniquement, bons a payer au nom de la "Justice Sociale"….

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TARDY 2 mars 2015 - 3:28

Une autre façon de voir
Comment peut-on être milliardaire en étant « self-made-(wo)men » et en n’ayant pas créé d’entreprise ? Donc je suppose que sur 1400 milliardaires, il n’y a au maximum « que » 830 « self-made-(wo)men » créateurs d’entreprises soit 60%. Autrement dit il y a au minimum 40% qui sont des héritiers.
Par rapport aux 100 plus riches, si 36% proviennent de familles dites pauvres 64% proviennent de familles dites riches. Donc, statistiquement, la probabilité pour être riche est plus importante si on l’est déjà.
Vous écrivez que les « self-made-(wo)men » sont devenus riches grâce à leur travail, c’est incontestable, mais est-ce que leur travail mérite une telle différence de revenus ? Les 100 les plus riches possèdent plus que les 3,5 milliards les + pauvres. Si on considère qu’ils acquièrent leur fortune en 40 ans en travaillant 3000 heures/an, ils gagnent en moyenne en 12 secondes ce que les plus pauvres gagnent en une vie. Est-ce bien raisonnable ? Certains travaillent très dur toute leur vie sans devenir riches.
Vous écrivez que les riches auraient pris de grands risques pour devenir riches mais les exemples choisis prouvent le contraire. Steve Jobs a commencé dans son garage, quel risque a-t-il pris : celui de rester dans son garage ou de devenir riche ? Bill Gates a failli vendre son invention pour une poignée de dollars, quel risque a-t-il pris : celui de gagner seulement quelques dollars ou de devenir riche ?
Enfin, vous écrivez que les riches ne pouvaient jamais être certains que leur idée allait s’imposer et créer des richesses. Je suis tout à fait d’accord avec vous ce qui prouve que la plupart des riches le sont devenus par hasard. Combien d’autres idées aussi valables n’ont pas connu le succès ? Est-ce que la chance est du talent ?
Quant à la taxation des riches, il est de notoriété publique que les très riches ont les taux d’imposition réels, et non théoriques, les plus faibles. En effet, l’ennui avec les riches, ils ont les moyens de s’expatrier pour échapper à l’impôt. Après la crise de 2008 certains milliardaires américains ont reconnu qu’ils étaient moins taxés et pourraient contribuer plus pour participer à l’effort de sortie de crise. En France en 2010, certains riches pour améliorer leur image ont tenu le même discours, mais dès qu’un gouvernement veut les faire participer plus, ils s’enfuient.
Vous écrivez aussi que les riches ne vivent pas au détriment des pauvres, cela est discutable. Pour qu’il y ait des riches il faut impérativement qu’il y ait des pauvres. Si l’ouvrier chinois ou indien gagnait autant que Bill Gates, Bill Gates n’aurait plus les moyens de s’acheter l’ordinateur produit par l’ouvrier chinois ou indien. Contrairement à ce que vous pouvez penser, la richesse n’est pas généralisable. S’il faut qu’il y ait des pauvres pour qu’il y ait des riches ont peut donc en déduire que les riches vivent au détriment des pauvres.
Je suis d’accord pour dire que dans une limite raisonnable la richesse est un stimulant mais il faudrait que les riches soient raisonnables. Quand les riches sont dans une logique de toujours « plus » comment voulez-vous que les salariés voire les assistés ne soient pas dans la même logique génératrice de conflits. Les révolutions sont toujours venues quand l’écart entre les riches et les pauvres est devenu insupportable aux pauvres. Ce sont les pauvres qui décident des révolutions.
Bonne réflexion.

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mousy 3 mars 2015 - 3:24

Le risque et la rareté
Au risque de paraître vous contredire, je dirai que la (sur)rémunération de certaines personnes est en fait plutôt dûe – comme – d'habitude à la rareté laquelle rejoint souvent le risque car les gens prêts à prendre de vrais risques et à les maîtriser sont rares. En fait Johnny Halliday, Picasso, Roger Federer, Pasteur sont des exceptions. Bill Gates, Antoine Riboud ou Xavier Niel aussi !

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