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Oui, les inégalités reculent depuis des années aux Etats-Unis

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Encore aujourd’hui, le progressiste de service qui critique le capitalisme libéral invoque la hausse des inégalités partout dans le monde et plus particulièrement aux Etats-Unis, pays symbole de la mondialisation galopante. L’IREF a démontré plusieurs fois dans ces études et son livre contre Piketty que ce cliché n’a aucun fondement, les chiffres montrant exactement le contraire.
Une Etude de la Penn State University publiée fin décembre 2019 confirme le fait que les inégalités baissent pour toutes les catégories de minorités ethniques.

Le chercheur John Iceland a calculé l’évolution du taux de pauvreté entre 1959 et 2015 en utilisant la mesure officielle de la pauvreté aux États-Unis, conçue à l’origine dans les années 1960, qui est une mesure absolue. Elle inclut deux composantes : les seuils de pauvreté et la définition du revenu familial comparé à ces seuils. Lesquels restent les mêmes au fil du temps (mis à jour uniquement pour l’inflation) et varient selon la taille de la famille et le nombre d’enfants. En 2015, le seuil de pauvreté pour une famille avec deux parents et deux enfants était de 24 036 $. Iceland utilise également une mesure absolue de la richesse, où le seuil est fixé à cinq fois celui de la pauvreté dans une année donnée. Sur la base de ces mesures, 15% de la population américaine était pauvre en 2015, contre 22% en 1959. Pendant ce temps, le pourcentage de personnes aisées est passé de 6% en 1959 à 27% en 2015.

Selon l’étude, la pauvreté a diminué pour tous les groupes, mais légèrement plus pour les groupes ethniques minoritaires que pour les Blancs. De même, la richesse a considérablement augmenté pour tous les groupes – ce qui indique une augmentation du niveau de vie – et, en termes relatifs, davantage pour les groupes ethniques minoritaires que pour les Blancs. Les Noirs, les Indiens d’Amérique et les Hispaniques ont les taux de richesse les plus bas, mais les Asiatiques ont atteint la parité de richesse avec les Blancs en 1979 et les ont même dépassés en 2015. L’enrichissement est valable pour tous les groupes minoritaires. Malgré des écarts importants qui subsistent entre les groupes ethniques, tous les groupes ont connu une amélioration de leur niveau socioéconomique absolu au cours de la période 1959-2015. Chez les Noirs, par exemple, le pourcentage de pauvres est passé de 57% en 1959 à 25% en 2015, tandis que le pourcentage de riches est passé de moins de 1% à 14% au cours de la même période (voir le graphique joint).

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Les données économiques depuis 2016 semblent confirmer cette tendance. A la question « Etes-vous mieux économiquement aujourd’hui qu’il y a quatre ans ? » posée en décembre dernier dans le sondage Economist/YouGov, 50 % des Américains ont répondu « Oui » et seulement 32 % ont dit « Non » tandis que 17 % ne sont pas sûrs. Ce n’est pas étonnant. Selon la Federal Reserve Bank d’Atlanta, les 25% des salariés américains les moins bien payés ont connu des augmentations de 4,5% en novembre par rapport à l’année précédente. Les salaires des 25% les mieux rémunérés ont augmenté de 2,9%. La hausse des salaires pour les travailleurs a contribué aussi à une hausse du salaire minimum. Vingt-neuf États ont augmenté le salaire minimum au-dessus du niveau fédéral, et 21 d’entre eux l’élèveront à nouveau en 2020. Le dynamisme du marché de l’emploi a profité à tous et surtout aux bas salaires. Les entreprises embauchent à tour de bras et l’une des raisons est la politique de déréglementation appliquée depuis 2017. Le nombre de règlementations du Federal Register (le Journal officiel américain) s’élevait à 2 964 au 31 décembre 2019. C’est le chiffre le plus bas depuis 1970.

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