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Moins de dépenses publiques c’est plus de compétitivité

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Ce sont les pays les plus réformateurs qui ont la compétitivité la plus élevée. Moins de dépenses publiques, c’est moins d’impôts, plus d’attrait pour l’entreprise et l’emploi. A l’inverse, la France croit vaincre le chômage et devenir compétitive en multipliant les aides aux entreprises et aux chômeurs. C’est une erreur.

On ne peut que se réjouir de voir qu’un gouvernement socialiste prenne – enfin – conscience de l’importance d’un marché du travail compétitif. Certains syndicats semblent aussi avoir compris qu’il fallait donner un peu d’air au monde de l’entreprise.

Toutefois, malgré l’urgence de la situation, le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, souhaite privilégier l’action publique en faveur de la recherche et de l’innovation au détriment de la libéralisation du monde du travail. Comment parler d’un « choc de confiance » alors que les entreprises croulent sous les charges et les impôts ? Et comment attirer les investisseurs alors que la fiscalité s’alourdit et que l’Etat ne cesse de grossir ?

Mais le signal le plus important pour la compétitivité d’un pays est la baisse des dépenses publiques. Ce n’est pas un hasard si les pays les plus compétitifs sont aussi ceux qui ont réformé le plus leurs administrations. En consultant le Rapport (2012-2013) sur la compétitivité dans le monde réalisé par le Forum Economique Mondial, nous avons pu constater que les pays les mieux classés étaient en même temps les plus réformateurs.

Parmi les 10 premiers figurent (en plus de Singapour et Hong Kong) les Pays-Bas, le Canada, l’Allemagne, la Suisse, la Nouvelle Zélande, la Suède, l’Australie et la Grande-Bretagne. Tous ces pays ont fortement baissé leurs dépenses publiques et réformé leurs administrations. Ouverture à la concurrence, privatisations, suppression du nombre des fonctionnaires et des administrations, baisse de la fiscalité ont été mis en place par des gouvernements de droite ou de gauche. Dans tous ces pays, le taux de chômage est inférieur au taux de chômage français.

Certains s’imaginent que le taux de chômage peut diminuer si l’Etat consacre davantage de moyens financiers aux interventions sur le marché du travail (par exemple emplois aidés, aides aux entreprises, indemnités de chômage). C’est tout le contraire qui se produit.

Les derniers chiffres (juillet 2012) de l’OCDE montrent que la France est dans le peloton de tête de ce type de dépenses publiques avec 1.1 % du PIB (ce pourcentage va sûrement augmenter avec les dernières mesures gouvernementales en faveur de l’emploi « d’avenir » prévus pour les jeunes) alors que la moyenne de l’OCDE est de 0.7 % du PIB. La Nouvelle-Zélande et le Canada dépensent 0.3 % du PIB et le Royaume-Uni 0.4 % alors que leurs taux d’emploi est de 72 % (et 70 % pour le Royaume-Uni). En fait, ces dépenses ont pour effet le plus visible de réduire le taux d’emploi, c’est-à-dire le nombre de personnes employées en proportion de la population en âge de travailler (15-64 ans). En France, le taux d’emploi est de 63.8 % (en 2011), ce qui traduit le fait que les Français entrent plus tard sur le marché du travail (parfois pour y être chômeurs) et en sortent plus tôt, ce qui n’est pas un atout pour la compétitivité de l’économie. Même les Etats-Unis, qui ne dépensent pratiquement rien (0.1%) en faveur de l’emploi, ont un taux d’emploi (66.6 %) plus élevé qu’en France.

Taux d’emploi et dépenses publiques (% du PIB) en faveur de l’emploi

France

Australie

Canada

Royaume-Uni

Allemagne

Nouvelle-Zélande

Etats-Unis

Dépenses publiques (en % du PIB) en faveur de l’emploi

1.1

0.3

0.3

0.3

0.9

0.3

0.1

Taux d’emploi

63.8

72.7

72.0

70.4

72.6

72.6

66.6

OCDE, Emploi et marché du travail, juillet 2012

A l’heure actuelle, la France est le seul pays à ne pas avoir réformé l’Etat. Notre fonction publique et nos dépenses publiques sont en augmentation constante, comme d’ailleurs la fiscalité. Or, les exemples que nous venons de donner montrent que c’est la mauvaise voie pour résorber le chômage. Le gouvernement ferait mieux de s’en inspirer s’il veut rendre le pays plus compétitif.

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2 commentaires

Anonyme 20 octobre 2012 - 9:54 am

Dépenses publiques et compétitivité
Si seulement ce message était davantage relayé par les media où chacun fait le concours de qui trouvera l’impôts et son taux pour compenser la baisse des charges sociales pour le choc de compétitivité. Comme si nous n’avions aucune marge de manoeuvre pour réduire les dépenses pourtant de 200 milliards supérieures à celles de l’Allemagne!

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Anonyme 20 octobre 2012 - 5:27 pm

BPI ? SDR
La Banque Publique d’Investissement ! remède miracle pour l’économie française ? Ou une copie utopique des SDR des années 1970 ! toutes en faillites…..

Le montant actuel des garanties accordées s’élève à plus de 30 milliards de francs. En outre, le rôle des SDR, au service du financement des PME, ne peut être oublié. Ces instruments locaux du développement économique doivent être consolidés par la puissance publique. ( Bla Bla de 1970…….2013 )

II. LES MODALITÉS DE L’INTERVENTION DE L’ÉTAT POUR RÉSOUDRE LA CRISE FINANCIÈRE DES SOCIÉTÉS DE DÉVELOPPEMENT RÉGIONAL

L’intervention de l’État dans le redressement financier ? des SDR prend trois formes.

1. La consolidation globale de la situation financière des SDR.

Même si les SDR ne se sont pas réunies en réseau, le risque de faillites en chaîne n’est pas à négliger.

En raison de l’importance des emprunts groupés, comportant des clauses de défaut croisées selon lesquelles en cas de non paiement par l’un quelconque des débiteurs, l’ensemble des prêts devient exigible par anticipation, la mise en jeu de l’une de ces clauses par le dépôt de bilan de l’une des SDR aurait pu placer en grande difficulté l’ensemble des SDR. ( SIC )

Enfin, FINANSDER gère un fonds de garantie mutualisé qui s’analyse comme un dépôt des SDR lequel, s’il était amené à être utilisé pour couvrir les pertes de l’une des SDR, dans le cas par exemple d’un dépôt de bilan, pourrait provoquer des pertes à due concurrence dans les SDR saines contributrices.

Pour ces motifs, le règlement ordonné du cas des SDR en difficulté a été entrepris depuis plus de deux ans. Ce règlement doit apporter des solutions au cas par cas, dans le but d’aider ces sociétés à surmonter ces difficultés afin de leur permettre de jouer à nouveau un rôle actif dans le développement régional des PME.

Sur un plan général, les SDR devraient se recentrer sur leurs missions originelles d’apporteurs de capitaux à long ternie aux PME : fonds propres, crédit bail immobilier, crédit à long terme.

2. La restructuration de l’actionnariat des SDR.

Afin de favoriser la restructuration de l’actionnariat des SDR financièrement saines pour leur redonner une capacité d’action nouvelle, celles-ci ont été ou seront adossées sur un actionnaire principal assurant, à terme, leur financement et responsable de leur devenir.

Ces actionnaires principaux sont les Caisses d’épargne et la Caisse des dépôts et consignations. ( en fait les Contribuables )

3. La liquidation amiable des trois SDR les plus en difficulté.

Pour les trois SDR les plus en difficulté, LORDEX, CENTREST et PICARDIE, un processus de liquidation amiable a été enclenché.

Afin d’éviter un dépôt de bilan dont les conséquences ont été évoquées, les pouvoirs publics ont entrepris des négociations avec les principaux actionnaires et créanciers, au premier rang desquels figure FINANSDER pour 310,9 millions de francs répartis de la façon suivante :

– 116,5 millions de francs dans CENTREST,

– 39,2 millions de francs dans LORDEX,

– 155,2 millions de francs dans PICARDIE.

Dans chaque cas, un protocole de liquidation amiable a été conclu.

Les créanciers participeront au comblement du passif de liquidation en contrepartie d’un engagement de l’Etat d’apurer les passifs de liquidation résiduels de ces institutions.

Le coût direct actualisé pour l’Etat de la liquidation de ces trois SDR sera de l’ordre de 1,25 milliard de francs.

Les encours à gérer devraient diminuer rapidement. Le montant des remboursements d’emprunts accordés par ces SDR était estimé, au 31 décembre 1995, à 10 milliards de francs et devrait diminuer progressivement Pour passer à 4 milliards de francs en 1999 et s’éteindre totalement en 2007, compte non tenu de la cession d’encours des filiales de crédit-bail des SDR, pour un montant de 2,4 milliards de francs.

Les actifs des SDR concernées, constitués d’encours de crédit pour environ 5 milliards de francs et de participations industrielles pour environ 700 millions de francs, seront cédés, avec une forte décote.

La charge financière supportée par l’Etat devrait s’étaler entre 1997 et 2008 et pourrait s’éteindre aux alentours de 2002.

Source ; le sénat 1980/1990 ?

Qui sème le vent récolte la tempête. Voici, en un bref énoncé, comment en 2013 le vent de la ruine générale souffle dans une opération aussi folle : dépenses publiques avec impôts à l’appui, endettement supplémentaire, vanité des projets où l’argent disparaît sans espoir de récupération

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