A la veille des élections de midterm l’économie américaine montre une extraordinaire santé et affiche des statistiques qu’on n’avait pas vues depuis des décennies. Les derniers chiffres concernant l’emploi, publiés fin octobre, le confirment. Plus de 250 000 emplois ont été créés le mois dernier, plus que prévu par les analystes. Le taux de chômage est à 3.7 %, un taux inédit depuis 49 ans et qui équivaut pratiquement au plein emploi. En même temps, le salaire horaire moyen a augmenté de 3.1 % par rapport à la même époque de l’année dernière, la plus forte hausse depuis 2009. Le salaire horaire moyen dans le privé a augmenté de 5 cents en octobre et se situe à 27.30 dollars. En France, le salaire horaire moyen dans le privé est à 18 euros brut.
Les bas salaires sont les grands gagnants de cette extraordinaire embellie sur le marché de l’emploi : ils ont augmenté de 3.8 % en moyenne depuis un an et cela va probablement continuer car les chefs d’entreprise ont de plus en plus de mal à trouver de la main d’œuvre. Certains, comme Amazon, Wal Mart ou Starbucks, ont fortement rehaussé le salaire horaire minimum qui peut même dépasser 15 dollars de l’heure (en France, le SMIC horaire est à 9.88 euros brut). Avec 32 000 emplois créés en octobre, le secteur manufacturier est le troisième grand gagnant de l’économie après celui des loisirs (42 000 emplois créés) et de la santé (35 600 emplois). Depuis janvier 2017, environ 4.5 millions d’emplois ont été créés en Amérique. Le taux d’emploi est de 63 % et continue d’augmenter. Tout cela a été possible grâce à d’importantes réformes dont les électeurs devraient se souvenir lors de ces élections. Notamment celle qui a fait baisser l’IS (Impôt sur les sociétés) de 15 points, de 36 à 21 %, ainsi que plusieurs baisses d’impôts pour les individus.
A cela s’ajoutent de nombreuses suppressions de normes et plusieurs déréglementations qui ont libéré les entreprises de diverses contraintes inutiles. Le Congressional Review Act a abrogé 16 grandes réglementations imposées par Obama dans le secteur numérique ou environnemental. Toutes ces mesures confirment la théorie libérale que la seule manière d’encourager l’emploi c’est de lâcher les freins qui retiennent les entrepreneurs : la fiscalité et les réglementations.
Par ailleurs, le Sénat a confirmé la nomination de 84 nouveaux juges dont deux à la Cour suprême. Malheureusement, l’Obamacare n’a pas été totalement réformée même si la pénalité en cas de refus de souscrire à une assurance introduite par Obama a été supprimée. De même, beaucoup reste à faire afin de baisser les dépenses publiques et le déficit, même si on attend de la croissance, qui dépassera les 3 % en 2018, un impact positif ans ce domaine.
Habituellement, les premières élections des midterms sont perdues par le président en exercice (il n’y a eu que trois exceptions, en 1934, sous Roosevelt, en 1998, sous Clinton et en 2002, sous Bush). Les électeurs américains vont-ils créer une quatrième exception afin de donner la possibilité à l‘administration Trump de continuer les réformes amorcées ?
2 commentaires
CROISSANCE US A CREDIT !
Bonjour
j’apprécie vos analyses mais je suis surpris que vous ne mentionnez pas le déficit public US qui en dépit d'un taux de croissance de plus de 3% le CBO prévoit un déficit public de 4,2% du PIB !
et pour mémoire la dette publique était fin 2017 de 105,4% du PIB
Avec ce type de laxisme meme la France devrait pouvoir mieux faire ! Il nous reste plus qu'a quitter l 'Europe et rejoindre la federation US avec la bénédiction de l'IFRAP !
Une conséquence de l'impérialisme Américain
Facile d’exporter le chômage lorsque la quasi totalité des échanges sont rédiger en dollars.
Facile d'imposer des dictâtes au nom d'une législation extraterritorialité.
L'Europe doit se soumettre car elle n'a jamais été capable de s'unir et surtout d'imposer l'Euro comme monnaie d'échange.