« La disparition de la chimie en Europe est un problème. Elle résulte de beaucoup de réglementations qui ont complexifié la possibilité de maintenir une industrie chimique » Ces propos d’Éric Ducournau, directeur général du groupe Pierre Fabre, sonnent comme un avertissement. Prononcés sur le plateau de BFMTV le 16 avril, ils font écho à la lettre adressée le 11 avril dernier à Ursula von der Leyen par 32 PDG de grands groupes pharmaceutiques, tels que Sanofi, Pfizer et Novartis.
Dans cette lettre, les dirigeants annoncent que 16,5 milliards d’euros d’investissements pourraient quitter l’UE dans les trois mois à venir, en raison notamment de la politique européenne des prix des médicaments, des procédures règlementaires complexes et de la future mise en place d’une directive sur l’amélioration des traitements des eaux usées.
Selon l’EFPIA (European Federation of Pharmaceutical Industries and Associations), en 1990, l’Europe représentait encore 40 % des ventes mondiales de médicaments. En 2023, cette part est tombée à seulement 22,7 %, tandis que les États-Unis captent désormais près de 49 % du marché. L’écart se creuse encore davantage sur l’innovation : 67,1 % des nouveaux médicaments sont d’abord lancés aux États-Unis, contre 15,8 % dans l’UE pendant la période 2017-2023. Cette différence est alimentée par des procédures réglementaires beaucoup plus lourdes en Europe.
Depuis le 1er janvier 2025, une directive européenne impose aux industries pharmaceutiques de financer au moins 80 % du traitement des micropolluants présents dans les eaux urbaines usées, ce qui représenterait un coût annuel estimé à 1,2 milliard d’euros. L’organisation Medicines for Europe juge, à juste titre, cette directive « disproportionnée » et attire l’attention sur les risques qu’elle fait peser sur l’accessibilité des médicaments en Europe.
7 commentaires
Cet Europe va crever de ses réglementations et normes excessives en ce qui me concerne, je n’y crois plus..Et je donne raison à Trump.
Les normes tuent nos entreprises au profit des entreprises étrangères à qui on ne les impose pas
Avec l’Europe actuelle c’est la mort de beaucoup d’entreprises et y’en a marre que notre “macrotte” baisse son froc devant cette institution qui est bourrée d’incapables et qui nous coûte la peau des fesses. “macrotte demande aux chercheurs américains de venir s’installer en France alors qu’il est incapable de subventionner notre recherche qui s’écroule de +en +. 👺👺👺👺
Bon article! Il faut aussi mentionner la réglementation REACH qui provoquait des interdictions souvent absurdes de substances chimiques et en conséquence a entraîné une baisse considérable de la production chimique dans l’UE. Parmi ces substances chimiques interdites il y avait beaucoup des produits intermédiaires essentiels pour l’industrie pharmaceutique.
De grâce , qu’ils arrêtent ces administratifs européens qui assent leur temps à justifier de leurs émoluments en pondant des textes qui ne sont que contraintes . Qu’ils se mêlent du régalien et de rien d’autre . Les propos de Bernard Arnaud sont aussi clairs que ceux de Philippe de Villiers et de bien d’autres dont je suis . Ces incapables ne font que détruire leur jouet , l’Europe , en s’inventant des pouvoirs de donneurs de leçon. Ah ! quand on n’a jamais créé une entreprise , voire dirigé une affaire , voire encore pris des risques économiques , comment revendiquer une compétence
La commission européenne étouffe les pays membres de mauvaises règles, normes et contraintes.
VDL et ses fonctionnaires n’ont pas de notion économique et social. Cette commission se cherche un rôle et une fonction. Perdue elle jette un regard d’ignare sur beaucoup d’ activité. Sans responsabilité elle se reprend à you’d et à travers.
Nous européens mourront très propres.