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Les faussaires de l’économie et de la fiscalité

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Fausses analyses, fausses promesses, fausses nouvelles, fausses mesures : nos gouvernants ont fui la réalité et la vérité et essayent de donner le change en occupant les médias. Mais ont-ils encore quelque crédibilité en matière d’économie et de fiscalité ?
Nos gouvernants se croient tout permis. Ils utilisent leur pouvoir législatif précaire pour nier les lois de la nature comme les lois de l’économie. La nature ?
La loi de la République a été utilisée pour asséner qu’il n’y avait plus ni homme ni femme, ni père ni mère. L’économie ? Un projet de loi de M. Hamon voudrait faire croire qu’il n’y a plus ni actionnaire ni salarié : application à l’entreprise du concept de « genre ».

Retour à la belle année 1968

Le projet Hamon stipule en effet que le propriétaire d’une entreprise de moins de 50 salariés ne pourra plus la céder sans en avertir ses salariés deux mois à l’avance, afin de permettre à ceux-ci de proposer de procéder eux-mêmes au rachat de ladite entreprise. Comme si la vente d’une entreprise était une affaire simple et gratuite. Comme si les salariés pouvaient s’improviser si facilement patrons, accepter les responsabilités de la gestion, et les chances de ne plus en dormir la nuit.
La vente d’une entreprise exige doigté et discrétion, elle ne peut être mise à l’encan, car il faut compter avec les équilibres fragiles sur lesquels repose toute entreprise : équilibres à l’égard des banquiers, clients et fournisseurs. Mais Monsieur Hamon a une fausse idée de l’entreprise, de la propriété, de la responsabilité. Il devrait revoir l’histoire de Lip, cette fabrique de montres confisquée par les « auto-gestionnaires » en 1968.

Des impôts plus lourds en 2014

Tout est faux désormais en économie comme dans la société. Fausses les promesses de ne pas augmenter les impôts, alors que M. Moscovici, et M Hollande (dans sa plate péroraison du 14 juillet) annoncent qu’il faudra sans doute les augmenter pour faire face à la baisse des rentrées fiscales . D’ores et déjà sont prévues l’an prochain des hausses de TVA ou de l’impôt sur les familles au travers de la réduction de 2000 à 1500€ du quotient familial. En ce moment l’imagination gouvernementale est débridée pour trouver de nouvelles taxes sur le diesel, les sociétés internationales… ou pour augmenter les cotisations sur les retraites ou sur autre chose.

Faux le raisonnement de ceux qui n’ont pas compris que nous sommes déjà loin au-delà du seuil où l’augmentation des impôts en diminue le rendement parce qu’elle tue la croissance, l’investissement et l’emploi. Pour preuves ces 11.600 emplois à domicile (en équivalent temps plein) détruits en un an du fait des hausses de charges fiscales et sociales. Pour preuves les défaillances d’entreprises dont le nombre croit de 9,4% au 2ème trimestre 2013.

Un budget en trompe l’œil

Faux le budget 2013, dont les recettes s’avèrent déjà sensiblement inférieures au montant prévu. Le déficit de l’Etat a encore dérapé en mai : 3 milliards d’euros au-dessus de celui de mai 2012. Faux les chiffres du budget qui cachent des prélèvements hors budget de 28 milliards au travers de 214 taxes profitant à 453 organismes et en hause de 68% depuis 2007. Fausse cette idée qu’un plan d’investissement de 12 milliards sur 10 ans,- soit 0,05% du PIB par an-, peut sauver l’économie. Fausse cette présentation qui fait croire que l’Etat va dépenser autant de milliards, alors que pour une large part les financements se font par des dotations placées sur un compte du Trésor dont le bénéficiaire ne perçoit que le revenu, pour que le gouvernement puisse annoncer un programme d’investissements dont il ne décaissera jamais le capital. Cette technique avait d’ailleurs été allègrement pratiquée pour les rares dépenses engagées du plan d’investissement Sarkozy à raison de 5,2 milliards d’euros sur les 35 promis ! Fausse encore la réduction des dépenses dont l’Etat se vante, alors que le débat d’orientation budgétaire vient de s’achever en promettant 14 milliards d’euros d’économies sur les dépenses publiques en volume (variation par rapport à l’année précédente) qui représenteront encore une augmentation de 10 milliards du budget, soit 0,4% du PIB en 2014.

Les propositions de la Cour des Comptes

La Cour des comptes rappelle courageusement qu’il faudrait prendre des mesures drastiques pour trouver 28 milliards d’économies d’ici 2015 dans les dépenses publiques. Et elle formule des propositions : suppression de 10 000 postes de fonctionnaires par an, augmentation de 2 heures par semaine de la durée travaillée par les agents publics, réduction des aides à la presse, aux agriculteurs, aux buralistes, au logement…. Elle redoute encore une explosion de la dette sociale, à défaut de réformes nécessaires pour trouver 4,5 milliards de recettes ou d’économies supplémentaires par an dans le budget social. Il y a urgence et le gouvernement se met la tête dans un sac, il continue de vivre d’artifices en soignant au jour le jour, par des cautères sur jambes de bois, les difficultés qu’il a lui-même aggravées. Faudra-t-il une explosion sociale pour changer le cours de l’action gouvernementale ?

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1 commenter

Colin 19 juillet 2013 - 8:37

Lois fondamentales
Les réalités physiques, chimiques, biologiques et économiques se rappelleront aux bons souvenirs y compris, des idéologues les plus forcenés, il ne peut en être qu’ainsi.

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