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Les démocrates aident Trump à se présenter en « prisonnier politique »

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Il faut être journaliste au New York Times pour penser que la condamnation possible à une peine de prison du candidat à la Maison-Blanche, aujourd’hui le plus populaire, est une bonne nouvelle pour la démocratie américaine.

Les éditoriaux de la presse de l’establishment, comme toujours sur la même ligne que Joe Biden, arguent que le procès à New York devant un jury populaire et le verdict de culpabilité, démontrent que l’Amérique est un État de droit et que personne n’est au-dessus des lois.
La gauche américaine si woke et si éclairée, dépositaire exclusive des valeurs de la démocratie, attendait cette heure depuis des années. Elle est enfin arrivée : c’est officiel, Donald Trump est reconnu « félon », c’est à dire coupable de délits passibles de sanctions pénales, y compris la prison.

Pour Biden, Trump est un « fasciste »

Ce « criminel » que Joe Biden qualifie de « quasi-fasciste », capable de détruire la démocratie américaine, est théoriquement passible de 136 ans de réclusion, parce qu’un jury a été convaincu qu’il avait caché, avant le scrutin de 2016, un versement à son avocat de 130.000 dollars destiné à une ancienne actrice de film porno.
Partisans de la clémence pour les revendeurs de drogue et les gangs de voleurs organisés en grands magasins, défenseurs de l’impunité des sans-papiers qui entrent illégalement sur le sol américain, les progressistes sont très à cheval sur les lois étatiques gouvernant les écritures comptables…
Rappelons qu’il n’est pas illégal de verser de l’argent à quelqu’un, même par le biais de son avocat, en échange de sa promesse de ne pas parler publiquement. Un candidat a également le droit de tromper sa femme sans risquer la prison, aux États-Unis. Le verdict de culpabilité ne porte que sur le faux en écriture pour masquer le paiement qui aurait changé le cours de l’élection de 2016 !
Même si le juge, dont la sentence est attendue le 11 juillet, ne condamnera vraisemblablement pas Donald Trump à une telle peine délirante, quel degré de haine partisane et de fanatisme anti-Trump faut-il avoir pour applaudir une telle mascarade ?

Joe Biden veut-il vraiment être reconduit pour 4 ans parce qu’il aura réussi à faire qualifier de « criminel » son adversaire par un procureur démocrate, élu ouvertement sur la promesse de casser Trump ? La démocratie américaine sera sauvée – du dictateur putatif Trump – à ce prix ? La perspective d’une simple condamnation de Donald Trump à une assignation à résidence, en pleine campagne électorale, et à la veille de la convention républicaine, met déjà en joie le camp du bien. Vous avez dit « république bananière » ? Et Poutine de railler la dérive dictatoriale qui saisit le Parti démocrate. On croit rêver : l’Amérique démocrate instrumentalise le pouvoir judiciaire de l’État de New York pour détruire le plus grand opposant de Joe Biden.

C’est au peuple américain de décider !

On peut être pour ou contre Trump. Celui-ci a un comportement erratique  et souvent irrationnel qui peut inquiéter. Mais ce n’est pas à la justice de décider de son élection sur la base de quelques prétextes. Pourquoi ne pas faire confiance au peuple américain si l’on veut vraiment « sauver la démocratie » ? Le vrai jury, c’est lui ! D’autant que rien de nouveau n’a été révélé dans ce procès lamentable. Les faits reprochés à Donald Trump ont été jugés insuffisants par les procureurs fédéraux et en particulier par ceux qui sont  spécialisés dans la fraude électorale.
Seul Alvin Bragg, procureur élu de l’État de New York, a tenté sa chance en poursuivant l’ancien président sur la base de lois étatiques pratiquement jamais invoquées. Son succès surprend beaucoup de juristes, mais les chances d’invalidation du verdict en appel sont élevées.
Peu importe, du point de  vue d’Alvin Bragg, le battage autour de cette affaire est un but en soi. En faisant de Trump un « félon », il porte atteinte à la réputation déjà éclaboussée de Donald Trump… Sauf que, jusqu’à présent, la persécution du promoteur immobilier a eu l’effet inverse. Elle l’a en fait aidé à mobiliser son électorat de base et à se présenter en victime. Les sondages le portent depuis des mois en tête devant Joe Biden. Donald Trump revendique maintenant le statut de « prisonnier politique ». On saura bientôt si sa condamnation fait chuter sa popularité, ou au contraire la relance.
Bill Clinton, alors qu’il était président, s’est fait pratiquer des fellations dans le bureau ovale, en 1996-1997, par une stagiaire de 22 ans. Il a menti sous serment pour cacher cet épisode glorieux, qui a duré 18 mois. Mais cela ne méritait pas de sanction pénale, dixit les mêmes beaux esprits qui rêvent d’emprisonner aujourd’hui le favori des élections présidentielles de novembre prochain. Sans compter que Bill Clinton est toujours le chouchou des amis de Biden. Il participe publiquement à des évènements très chics, sollicite avec succès des contributions de millions de dollars, aux côtés de Barack Obama, en vue de financer la campagne de Joe Biden. Où sont les #MeToo ? Nulle part. Leur indignation est idéologiquement sélective. La supériorité morale et l’éthique démocratique de la gauche américaine est d’une monstrueuse hypocrisie.
Le procès ridicule de Donald Trump n’a rien révélé que les électeurs américains ne savaient déjà. Oui Donald Trump – il s’en défend – a probablement eu beaucoup de relations sexuelles adultères avant de se lancer en politique. Rien de nouveau là-dessus. Oui, il a probablement cherché à cacher la chose, au prix de quelques chèques indirectement versés par ses amis d’hier, devenus témoins à charge aujourd’hui. S’agit-il d’un complot contre la démocratie ? Si c’est le cas, il faut laisser les Américains en redécider. Ils pourront voter contre Donald Trump en novembre prochain.

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