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La Fabrik : de mauvaises mesures pour combattre le chômage des jeunes

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Le Premier ministre Emmanuel Valls a récemment annoncé le lancement de “La Fabrik”, une série de mesures en faveur des jeunes. Ce nom à la mode cache en fait un énième programme de dépenses publiques, dont 450 millions pour des bourses scolaires, la création de 40 000 logements étudiants ainsi que des aides à la recherche du premier emploi. L’inverse de ce que font les Britanniques avec pourtant 10 points de moins de chômage chez les jeunes.

« Plus que toute autre catégorie de la population, les jeunes connaissent le chômage, la précarité, les difficultés d’accès aux soins médicaux, au logement … Il y a aussi cette peur face à un avenir incertain, cette défiance par rapport à l’action publique, cette amertume quand on fait des efforts qui n’aboutissent pas. Il y a ce désespoir que l’on sent percer parfois » a déclaré le Premier ministre lors du l’annonce du lancement du programme en destination de l’emploi des jeunes « La Fabrik ». Le constat est juste, mais les mesures en faveur de l’emploi des jeunes proposées par le gouvernement sont toujours les mêmes et ne fonctionnent pas. Regardons de l’autre côté de la Manche pour trouver des idées de ce « qui marche » ailleurs.

Le Royaume-Uni : un pays où les jeunes peuvent trouver un emploi

Rappelons que le taux de chômage des jeunes (16-25 ans) atteint 24.7 % en France contre 13.9 % en moyenne dans les pays de l’OCDE. Au Royaume-Uni, le chômage des jeunes est à 14.6 %, dix points de moins qu’en France. Et pourtant, aucune des mesures annoncées par Valls n’a été proposée par le gouvernement britannique. Bien au contraire. Dans un pays où 70 % des jeunes sont contre l’Etat providence (sondage IPSOS MORI), l’avantage principal accordé aux étudiants est un prêt bancaire pour payer leurs frais d’inscription en faculté, qu’ils ne remboursent que lorsqu’ils sont dans la vie active et qu’ils gagnent plus de 21 000 livres sterling /an (26 600 euro).

SMIC jeune, baisse de l’impôt, prêts bancaires et flexibilité

Il faut aussi mentionner le fait que les jeunes britanniques qui travaillent ont droit à leur propre…SMIC horaire : 3.87 livres (4.90 euros) pour ceux de moins de 18 ans, 5.30 livres (6.70 euros) pour les 18-20 ans, 6.70 livres (8.49 euros) pour les 21-24 ans et 7.20 livres (9.12 euros) pour les plus de 25 ans alors qu’en France c’est le même montant pour tous : 9.67 euros/brut de l’heure. Mais la flexibilité britannique n’empêche pas d’être payé… et d’avoir un taux de chômage à moins de 5 %.

Enfin, lorsque David Cameron a baissé l’IS (Impôt sur les sociétés) à 20 %, il a dit qu’il s’agissait aussi d’une mesure en faveur des jeunes. Mieux vaut embaucher des jeunes que payer beaucoup d’impôts comme en France où l’IS est à 34 %, 14 points de plus qu’au Royaume-Uni.

M. Valls, « La Fabrik » n’a aucune chance d’être appliquée au Royaume-Uni et elle ne créera pas d’emplois en France… Pour aider les jeunes, mieux vaut libérer vraiment le marché du travail.

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