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2 mythes trop répandus sur les riches et les inégalités

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Le sujet des inégalités ne serait-il plus tabou ? Commencerait-on à s’intéresser à d’autres recherches que celles de Piketty ? C’est en effet le cas dans d’autres pays et moins en France. Mais l’IREF veille et ne cesse de montrer les impostures du gourou de l’égalitarisme.

Il y a peu, nous avions fait part des conclusions d’une Etude du Brookings Institute (considéré comme étant de centre-gauche aux Etats-Unis) et réalisée par Gary Burtless pour lequel, contrairement aux idées reçues, le quintile des Américains les plus pauvres s’enrichit régulièrement et de manière conséquente. Ceux-ci ont vu leurs revenus augmenter de 49 % entre 1979 et 2010 (après impôts et redistribution). Même si les riches s’enrichissent aussi, il est donc complètement faux de dire le contraire pour les pauvres.
Une autre Etude publiée en 2015 par le même Institut et réalisée par Jonathan Rothwell décrypte quelques mythes concernant toujours les inégalités. En voici quelques-uns :

1. Le mythe du revenu du capital vs le revenu du travail

Il s’agit de l’un des arguments les plus importants invoqués par Piketty. Pour lui, les revenus provenant du capital (les profits, bénéfices, dividendes, etc..) auraient augmenté beaucoup plus que ceux du travail. Or, les chiffres montrent que cette assertion est complètement fausse. Entre 1980 et 2014, les bénéfices des sociétés représentaient 4.9 % du PIB contre 5.4 %entre 1950 et 1979. Si la part des revenus du travail a décliné, comme le soutient Piketty, c’est surtout parce que la part de la population âgée a augmenté, donc les revenus proviennent plus des transferts sociaux (retraites, aides sociales…) que des salaires.
De plus, les entreprises ont augmenté la part des avantages sociaux accordés aux employés (primes, intéressements, assurances, etc…). Ce qui pourrait faire croire que les salaires auraient baissé. Ces avantages et autres compensations représentent aujourd’hui jusqu’à 81 % du revenu.

2. Les riches travaillent dans des secteurs très variés

Contrairement au mythe du riche qui s’enrichit sur le dos des travailleurs, ceux qui font partie des 1 % les plus riches ont des profils très divers. Il s’agit d’abord d’une majorité d’individus ayant fait des études supérieures mais ce qui interpelle c’est la variété de métiers qu’ils exercent. Contrairement à ce qu’on croit, les Bill Gates et autres Mark Zuckerberg sont des exceptions. Ce ne sont pas les nouvelles technologies qui font les individus les plus riches.
31 % des individus les plus riches et qui font partie du 1 % sont médecins et/ou chirurgiens, 15 % sont avocats et moins de 10 % sont dans la finance. 26 % des médecins de ce classement sont à la tête d’un hôpital ou d’un laboratoire créé par eux-mêmes. Un classement par secteur d’activité et en fonction de la fortune détenue montre que 10 % des plus riches sont dans la finance, 8 % dans la médecine et les services juridiques, 5 % dans le management, 4 % chez les dentistes, 2 % dans les banques, l’assurance et l’immobilier, 3 % dans l’informatique (logiciels), etc… La variété des secteurs d’activité est impressionnante et inattendue. D’ailleurs, il y a 5 fois plus de riches dans le 1 % qui sont dans le secteur dentaire que dans l’informatique.

Principaux secteurs d’activité des 1 % les plus riches
Médecine, Chirurgie 31 %
Juridique 15 %
Finance 10 %
Autres (assurances, immobilier, nouvelles technologies, management…) 44 %
Brookings, 2015.

Mais ce qui importe c’est que les frontières entre ces catégories sont très perméables et les pourcentages évoluent régulièrement. Certaines personnes sortent du classement, d’autres entrent… Les riches d’aujourd’hui ne sont pas ceux d’hier et ne seront pas ceux de demain.
La mobilité et la variété sont les principales caractéristiques du classement des plus riches. C’est ce que les égalitaristes ne veulent pas voir.

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1 commenter

canal44 14 juin 2016 - 9:46

Merci la sécu
Médecins, chirurgiens, dentistes, directeur d’hôpitaux et de clinique, effectivement des secteurs d'activités très variés comme vous dites.
Merci la sécu et son déficit.

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