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Trump, l’ennemi de l’idéologiquement correct

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Dans un éditorial publié en 2016, avant le changement à la Maison Blanche, l’économiste Paul Krugman, prix Nobel, écrivait : « Si Trump est élu, l’économie américaine va s’écrouler et les marchés financiers ne vont jamais s’en remettre ». Un an après sa prise réelle de fonction, le président Trump est à la tête d’un pays en plein boom économique, avec un Dow Jones qui a battu tous les records. Il est provocateur, imprévisible, irascible. Il ne peut pas s’empêcher de tweeter tout et n’importe quoi mais si l’on regarde les faits et uniquement les faits accomplis, il faut reconnaître qu’il est difficile de trouver dans l’histoire récente américaine un président ayant réalisé autant de choses. Même Reagan a eu besoin de trois ans pour faire passer sa réforme fiscale ! Trump l’a fait en quelques mois.

Baisses d’impôts et suppression des réglementations

Oui, il n’a pas réussi à démanteler complètement l’Obamacare mais il inclut dans la réforme fiscale la fin de l’obligation (sous peine d’amende) de souscrire à une assurance santé. Car ce qui compte c’est la concurrence et la liberté de choisir. Et Trump n’a pas cessé de le répéter. Voici quelques mesures fiscales importantes adoptées par le Congrès américain :
– La taxe sur les bénéfices des entreprises passe de 35 à 21 %.
– Les entreprises dont les profits ne sont déclarés qu’au travers des revenus de leurs propriétaires bénéficient d’une déduction de 20 % jusqu’à 315.000 dollars. Au-delà, un taux effectif de 29,6 % est mis en place.
– Suppression de la taxe minimum de 20 % sur les bénéfices effectifs.
– Suppression de la taxe sur les profits des entreprises américaines réalisés à l’étranger.
– Incitation au rapatriement de 2000 à 4000 milliards de dollars de profits parqués à l’étranger, grâce à une taxe comprise entre 8 % et 15,5 %. L’ancien régime fiscal taxait ces profits réalisés à l’étranger à 35 % au moment de leur rapatriement.
– Incitation à l’investissement : élimination de l’amortissement des dépenses en équipements pour cinq ans.
– Les sept tranches d’imposition de 10 % à 37 % sont réajustées afin de réduire l’imposition.
– Les déductions forfaitaires sont pratiquement doublées, passant pour un couple de 12.700 à 24.000 dollars, afin de limiter le nombre de foyers qui déclarent des déductions spécifiques.
– Suppression de la taxe sur les héritages au-dessous de 10 millions de dollars.
– Suppression de la déduction des intérêts sur les prêts immobiliers au-delà d’une valeur de la propriété à 750.000 dollars.
La fin de certaines déductions fiscales touche quelques états américains où les impôts sont très élevés, comme la Californie. Ces états seront obligés d’agir en conséquence en réformant leur fiscalité.
Dans la même loi, plusieurs mesures abolissent l’interdiction de forer en Alaska. A l’heure actuelle, Trump a ouvert toutes les possibilités d’exploitation sur le continent américain, ce qui fera du pays l’un des principaux exportateurs de matières premières. Trump est l’ennemi du politiquement correct et il s’est toujours méfié des gourous du réchauffement climatique. Il est le seul à avoir le courage de se retirer de la mascarade coûteuse des rencontres entre chefs d’Etat autour de la COP 21 qui vident les poches des contribuables. Il a supprimé la prime à la voiture électrique (7Mds de dollars d’économie) et les subventions aux parcs d’éoliennes.

Dès le début de son mandat, Trump s’est attaqué aux réglementations. Entre janvier et fin décembre 2017, il a supprimé la moitié (45 000) des pages que contient le Code des réglementations. Plus de 1 500 réglementations importantes ont été abolies, beaucoup dans le domaine de l’environnement. Les économies obtenues sont estimées à plus de 9 Mds de dollars. Faisant fi des protestations, il a libéré le secteur internet soumis à des contraintes anachroniques.

Une politique internationale dépourvue d’idéologie

Même sur le plan international, il fait bouger énormément les choses et rompt avec le ronronnement de son prédécesseur. Il a confirmé son attachement à l’OTAN tout en en demandant à ses membres d’augmenter leurs contributions. Il a critiqué les organisations internationales comme l’UNESCO et l’ONU dont les coûts – supportés par les Etats-Unis – servent à des cocktails diplomatiques sans aucune conséquence sur le plan international. Il supprime l’embargo sur les armes à destination des Ukrainiens qui s’opposent à l’autocrate Poutine (d’ailleurs, cette affaire de collusion avec Poutine semble se retourner contre Mme Clinton).
Il tient tête au sinistre dictateur nord-coréen qui passe son temps à menacer l’Amérique de l’extermination totale tout en continuant à recevoir l’aide des Chinois (et aussi l’aide internationale). Il se préoccupe du sort des dissidents cubains et vénézuéliens, soutient ouvertement les révoltes en Iran. Après l’avoir reçu, , le prince saoudien fait le ménage parmi les conservateurs du régime et commence à libéraliser la société. Trump s’oppose à la Chine dont les pratiques commerciales sont très bien connues. Faire semblant de les ignorer, c’est laisser les Chinois imposer leur volonté.

Début janvier 2018, l’économie américaine semble donc partie sur de bonnes bases. Troisième trimestre de croissance à plus de 3 %. Un taux de chômage à 4.1 % (2.1 millions d’emplois créés en une année) du jamais vu depuis la fin des années 1990 et à 6.8% pour la population noire, un taux jamais atteint depuis 1973 ! Et dire que Trump est raciste… Les baisses d’impôts ont commencé à avoir des effets : des entreprises comme AT&T, Comcast, Wells Fargo, Boeing, Nexus Services annoncent des primes et des hausses de salaires. Plus de 300 000 salariés vont déjà profiter de la réforme fiscale : primes de 1 000 dollars, salaire minimum à 15 dollars/heure … et aussi plusieurs centaines d’embauches… Alors que le Dow Jones bat chaque jour de records : + 25 000 points.

En fait, le pire ennemi de Trump c’est lui-même. Ce n’est pas un politicien et il se fiche de sa réélection. Saura-t-il se contrôler, continuer à remettre l’Amérique sur les rails et combattre l’idéologiquement correct ?
Une version de cet article a été publiée le 9 janvier sur le site du Figaro. Lire.

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3 commentaires

laurent46 16 janvier 2018 - 5:26

De quoi se mèle les Français ?
Est-ce que c'est le Président des Français ? toute cette sale et misérable gauche caviar Française dont fait parti la quasi totalité des médias, tous cette misérable idiocratie ferait bien mieux de s'occuper des problèmes en France.

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mjl 18 janvier 2018 - 4:59

Une voix forte qui rend compte au peuple américain de l'accomplissement du programme sur lequel il a été élu. Réforme fiscale majeure en tête. Pas si courant. Cette volonté de passer par dessus l'establishment des médias et même des partis dans le contexte actuel des démocraties me paraît être un message à portée générale. En son temps Mme Thatcher qui avait émis quelques messages simples sur la gestion rigoureuse de l'État avaient passé les frontières et les opacités médiatiques pour pénétrer à l'évidence les esprits.

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theano 16 janvier 2018 - 8:09

Bravo, Mr Trump!
Mr Trump, tout comme Mr Poutine, est un véritable homme d'état qui oeuvre, en priorité, dans l'intérêt de son pays. Rien que pour cela, il mérite notre respect.

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