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Énergie : nos logements sont vertueux, en particulier nos maisons individuelles !

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Selon de récentes données dont l’IREF a récemment parlé, la rénovation énergétique du parc de logements classé F et G coûterait 100 milliards d’euros et ne baisserait que de 0.6% l’empreinte carbone du pays. D’autres données, à rebours du discours culpabilisant de l’État, montrent que le parc français améliore rapidement sa performance énergétique. De quoi remettre en question le coûteux volontarisme politique en la matière.

 Selon nos politiciens, nos logements consomment trop d’énergie, ce qui justifie une politique de subvention à la rénovation au rapport coût-efficacité discutable, ainsi que des politiques anti « passoires énergétiques » socialement catastrophiques. Qui plus est, les élites techno-administratives et politiques accusent l’habitat individuel d’être anti-écologique (« un non sens écologique », même, selon une récente ministre du Logement) et voudraient orienter les Français vers plus d’habitat collectif. Toutes ces affirmations sont-elles fondées ?

Chauffage : des gains d’efficacité massifs

Le CEREN (Centre d’études et de recherche économiques sur l’énergieun GIE regroupant les grands énergéticiens français, EDF, GRDF, etc.) agrège des données sur la consommation d’énergie dans les bâtiments français et publie gratuitement une synthèse (ci-dessous).

Consommations d’énergie du secteur résidentiel, 1990-2022 – CEREN

L’examen des données 1990-2022 fait apparaître que :

  • la consommation d’énergie résidentielle totale, tous usages confondus, a baissé de 15% alors que le nombre de résidences a augmenté de 40% et la population de 17%. La baisse par ménage atteint donc 40% en 32 ans ;
  • sur le poste chauffage, le progrès est encore plus marqué : la consommation totale d’énergie a baissé de 30% (256 TWh contre 364), et la consommation moyenne par logement divisée par près de 2 ;
  • les postes « cuisson » et « eau chaude » varient peu, seule la consommation d’électricité « spécifique » (éclairage, électroménager, musique, numérique, etc) augmente, avec un quasi doublement depuis 1990 (41 -> 79 TWh), soit 36% par ménage. Notre gain d’efficacité en termes de chauffage, bien supérieur à cette hausse, nous a permis d’élargir nos autres usages d’énergie, pour notre plus grand confort.

Logement individuel ou collectif et énergie : des résultats contre-intuitifs

Le politiquement correct médiatico-politique affirme souvent que le logement collectif serait thermiquement plus efficace que l’individuel, parce que la superficie de chaque logement exposée à l’extérieur est moindre.

C’est discutable. Certes, à première vue, toutes années de construction confondues, un logement collectif consomme 41% d’énergie en moins qu’une maison individuelle. Mais si on pondère ce chiffre par la surface moyenne d’un logement, les logements individuels se révèlent en moyenne légèrement plus économes avec une consommation moyenne de 144 kWh/m2 contre 154 en collectif (cf tableau ci dessous).

Consommations d’énergie 2022 selon l’âge et le type du logement – CEREN

Et surtout, cette différence s’est accrue avec l’année de construction :

  • dans le parc antérieur à 1971, les consommations de 2022 au m2 de l’individuel et du collectif sont presque identiques (170 vs 177 kWh/an) ;
  • dans le parc construit après 2013, la consommation au m2 de l’individuel est inférieure de 30% à celles du collectif (94 vs 136). Alors que les maisons individuelles récentes sont 80% plus grandes que les appartements (112 mètres carrés vs 62), leurs occupants ne consomment que 26% d’énergie en plus ;
  • la performance énergétique des logements individuels construits après 2013 s’est donc améliorée de 45% par rapport à ceux d’avant 1971. Dans le collectif, sur la même période, l’amélioration n’a été que de 23%.

La maison individuelle : un choix non seulement confortable, mais aussi intelligent !

 En logement individuel, les ménages comptent en moyenne 2,5 personnes qui disposent de 44 m2 chacune ;  en collectif, 1,7 personnes et 36 m2 chacune. L’une des motivations pour se loger en individuel est tout simplement de disposer de plus d’espace pour une famille plus grande à un prix abordable. En effet, des travaux de professionnels montrent que les coûts de construction augmentent fortement en collectif, la maison individuelle se montrant par conséquent bien moins chère à bâtir.

Coûts de construction par m2 habitable selon diverses formes – A.Bouteille

Or, le prix de revient est un excellent indicateur des ressources énergétiques qu’il a fallu mobiliser pour produire un bien : elles sont (hors foncier) bien plus faibles pour 1 m2 habitable en maison individuelle que pour 1 m2 en habitat collectif. Quant à la ressource foncière, les lecteurs réguliers de l’IREF savent que l’obsession du législateur pour en limiter l’usage est économiquement nocive pour les ménages (cf. notre rapport de 2021).

Elle consomme moins de ressources et moins d’énergie à surface égale : qui a dit que la maison individuelle était moins écologique ?

Si l’on devait forcer les ménages à se loger plus nombreux en collectif, et ce contre la volonté qu’ils expriment régulièrement, ils devraient soit supporter des coûts de construction plus élevés à surface égale et augmenter leur consommation énergétique, soit réduire considérablement leur surface disponible par personne, au grand détriment de leur confort.

Conclusion 

Notre parc de logement voit son efficacité énergétique s’améliorer à grande vitesse, et cela est encore plus vrai pour les maisons individuelles. Au lieu de vouloir retirer, à grands frais,  de prétendues passoires du marché, au risque de provoquer une crise d’accès au logement sans précédent, il conviendrait de laisser le rythme naturel d’amélioration du parc en venir à bout, en libérant les freins, notamment fonciers, à la construction. Cela ne coûterait pas un centime au contribuable et permettrait aux Français d’accéder facilement à la maison individuelle, maximisant leur rapport confort/consommation d’énergie. Pourquoi nos gouvernements refusent-ils d’examiner cette stratégie pourtant gagnante pour tous ?

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11 commentaires

Denise Bonnefon 30 janvier 2025 - 8:48 am

Bien d’accord avec vous. Le dpe est un non sens absolu et pénalise en particuler les “petits” propriétaires qui se trouvent injustement fragilisés.

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Falconnier Pierre 30 janvier 2025 - 9:18 am

Pourquoi le gouvernement refuse d’examiner cette stratégie ? Parce que nos politiciens sont obsédés par le contrôle de la population qui a plus de non sens qu’eux.

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Régis 30 janvier 2025 - 12:24 pm

Mes amis de mes amis ont investi dans les isolants, les doubles et triple vitrages et ils veulent un retour sur investissement grâce aux copains dirigeants !!

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Jean-Aymar de Sékonla 30 janvier 2025 - 12:44 pm

Les conséquences des “passoires thermiques” françaises sur le climat est quasi insignifiant.
La France n’est que pour 0,85% responsable des émissions mondiales de gaz à effet de serre et les bâtiment pour 16% de ces 0,85%, soit 0,136%. les bâtiments concernés par une amélioration ne représentent qu’environ 30% de ce parc, l’espérance de gain maximum n’est donc plus que de 0,136% x 0,3=0,04% mais le gain réel maxi espéré des mesures d’isolation étant au maximum de 30% cela donne un impact final MAXI sur les émissions de gaz à effet de serre de: 0,04×0,3=0,012% ! Climatosceptique ou pas, l’impact sur le climat est NUL !
Cela justifie t il de harceler les propriétaires? NON !
Cela justifie t il de gaspiller nos ressources aux dépends d’autres projets majeurs? NON!
Il faut, comme vous dites, laisser ceux qui y trouvent une rentabilité financer les actions qu’ils désirent, et l’état n’a pas à gaspiller les ressources du pays dans des délires écolos.
Vous avez là la réflexion d’un citoyen responsable, pas d’un littéraire raté irresponsable recyclé dans la politique utilisant la peur pour imposer son totalitarisme.

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Marc 30 janvier 2025 - 1:12 pm

Si l’objectif est de diminuer la production de CO2, il suffit d’installer des chauffages électriques, même dans les “passoires” thermiques, car nous avons une électricité décarbonnée en France…
Donc pas de problème avec les DPE F, G…

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MIMOSAS 30 janvier 2025 - 2:13 pm

“Pourquoi refusent-ils d’examiner cette stratégie pourtant gagnante pour tous ?”
Mais parce qu’elle n’est pas gagnante pour eux. En poussant fortement la population à se loger dans des immeubles, et en obligeant les promoteurs à intégrer 20% de social dans leurs constructions, c’est au final la population qui paie directement le logement social. Le gouvernement pourra se féliciter d’avoir développé le logement social !
Et du fait de l’arrivée massive, et encouragée, d’étrangers, la construction d’immeubles est indispensable à l’Etat et lui permet de loger tout ces gens. Car les tentes dans les rues et les réquisitions de gymnases qui se multiplient, ça devient trop voyant.

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Jean-Aymar de Sékonla 1 février 2025 - 2:22 pm

Parfaitement, et c’est parfois 30% de “social” payé seulement par ceux qui investissent dans l’immeuble, pas par l’impôt général, ce qui est une injustice absolue!

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Albatros 30 janvier 2025 - 2:41 pm

L’imbécile citée dans l’article, qui a qualifié l’habitat individuel de “non-sens écologique”, est maintenant Présidente de la Commission de Régulation de l’Energie, en pleine incompétence : la fonctionnaire congénitale Mme Emmanuelle Wargon.
Encore une commission inutile à supprimer. Et une fonctionnaire à exporter en Chine, pour ralentir l’économie chinoise.

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L'Oeil du cyclone 30 janvier 2025 - 11:18 pm

De toutes façons, il suffit d’être logique… les gens cherchent à dépenser le moins d’argent et à avoir un meilleur rapport qualité/prix… l’idée saugrenue que des “mâles blancs” cherchent à tout prix à avoir des maisons trop grandes et à faire tourner la chaudière les fenêtres ouvertes est ridicule. L’optimisation est naturelle au marché. Quant aux “passoires thermiques” c’est comme les “vieilles voitures” : si les gens les utilisent ce n’est pas par plaisir de chauffer le jardin ni de rouler avec un vieux diésel rouillé. C’est juste qu’ils n’ont pas les moyens. Et puis, il y a les gens qui se couvrent et se chauffent peu, et qui s’organisent très bien avec une “passoire thermique” dont ils ne chauffent qu’une ou deux pièces.

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Jean-Aymar de Sékonla 31 janvier 2025 - 12:52 pm

Autre façon de voir les choses:
Part de la Frances dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre: 0,85%
Part des bâtiments dans les émissions françaises: 16%
Nombre de bâtiments non isolés: environ 30%
Gain énergétique envisageable pour ces bâtiments: environ 30%
Donc la part de l’économie sur les émissions mondiales de gaz à effet de serre, si on était dans la situation idéales, serait de:
0,85 x 0,16 x 0,30 x 0,30 = 0,01% … un dix millième! Autant dire ZERO
Pas besoin d’être climatosceptique pour se rendre compte de l’absurdité du harcèlement que subit la population française de la part d’écolos hystériques et d’imbéciles qui les écoutent.
… et je n’ai pas pondéré des gaspillages et émissions indirectes que génèrent toutes ces mesures stupides et qui seraient autant d’économies si on laissait faire le marché!

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Oncpicsou 1 février 2025 - 2:19 pm

y a t il d’autres commentaires?

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