Il existe, au sein de l’école française, une forme de schizophrénie. Au lieu de faire les vraies réformes dont l’école a besoin, les ministres – de gauche mais aussi de droite – continuent à faire adopter des mesures qui l’enfoncent encore plus. La dernière en date, nommée « réforme du collège », est tout sauf une réforme. Il s’agit bel et bien d’une action de destruction de ce qui apportait encore quelques connaissances aux élèves du collège : les classes bilingues, l’enseignement du latin et de l’histoire, etc… Les auteurs de ces propositions, ceux qui tuent l’école, ne sont pas à leur premier coup d’essai. Ils sévissent depuis des années dans les milieux des chercheurs « pédagogistes » ou au sein de l’Education nationale. Ce sont des fonctionnaires qui vivent aux crochets des contribuables et des syndicats qui se battent pour sauvegarder leurs privilèges.
Le « pédagogisme », « l’éducabilité » et l’étude collectiviste…
En s’inspirant des travaux du sociologue Pierre Bourdieu dans les années 1970 pour lequel l’école amplifiait les inégalités, les « pédagogistes » ont décidé d’y remédier en se débarrassant de tout ce qui touche de près ou de loin à la réussite scolaire. Et la meilleure façon de le faire est de changer les programmes. On a d’abord décidé d’appliquer cette doctrine (le « pédagogisme ») qui repose sur le postulat que l’élève doit se trouver au centre de l’enseignement et que c’est à lui de « construire son savoir ». L’enseignant ne doit jouer qu’un rôle d’intermédiaire et ne doit surtout pas imposer à l’enfant des « vérités ». Qu’il s’agisse de la grammaire, de la littérature ou des mathématiques, on soumet aux enfants des « situations » et c’est à partir des « solutions personnelles élaborées par les élèves que l’enseignant apporte une nouvelle connaissance ». Il faut remplacer l’éducation par « l’éducabilité » des élèves, comme c’était enseigné dans les IUFM (Institut Universitaire de Formation des Maîtres), ces organismes fondés en 1990 et transformés (2013) en Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation .
La mutation forcée de l’enseignement continue de plus belle aujourd’hui avec les propositions de la Ministre Najat Vallaud-Belkacem. Après avoir décrété qu’il ne pouvait pas y avoir de bons et de mauvais élèves mais seulement des élèves favorisés ou défavorisés, la gauche a conclu que, même dans une école assainie des influences malsaines, les enfants s’ennuient. Afin d’y remédier, on privilégiera, dans les nouveaux programmes, l’oral à l’écrit et le travail en équipe à celui individuel. Des « jardins pédagogiques » formeront une sorte de collectivisme scolaire à l’intérieur duquel on abordera plusieurs thèmes dont le « développement durable » et « sciences et société ». L’ « interdisciplinarité pratique » sera favorisée au détriment de l’étude approfondie. En histoire, on laissera le choix aux élèves et aux enseignants tout en écartant l’étude du Moyen Age chrétien. Le latin et le grec seront enseignés vie l’EPI (enseignement pratique interdisciplinaire), tandis que les classes bilingues et européennes seront supprimées. C’est normal car trop « élitistes ». Même l’Education physique et sportive n’échappe pas à la « réforme ». Amateur de football, j’apprends qu’en réalité, ce sport c’est « recherché le gain d’un duel médié par une balle » (sic !). La natation c’est « traverser l’eau en équilibre horizontal par l’immersion de la tête dans un milieu aquatique profondément standardisé » !
De l’ « Homme nouveau » à l’ « Homme laïque et républicain »
Lors de son discours du 22 janvier dernier intitulé « Grande mobilisation de l’Ecole pour les valeurs de la république », la Ministre a proposé 11 mesures afin de « changer » l’Ecole. A part le rétablissement de l’autorité des maîtres qui restera, comme d’habitude, sans effet, toutes les autres mesures semblent inspirées par les programmes d’éducation civique et politique dans les pays anciennement communistes. Comme l’ « Homme nouveau » qui devait être formé sur les bancs de l’école, la Ministre nous propose l’ « Homme laïque et républicain », prêt à s’engager dans des combats « citoyens » au service de l’Etat.
Ces mesures pourraient tout simplement faire rire si elles n’étaient pas appliquées dans un pays situé à la 22ème place dans le classement PISA pour ce qui est des résultats de ses élèves en lecture et mathématiques. De plus, avec 130 Mds d’euros (7 % du PIB), notre pays dépense tous les ans pour l’éducation 30 Mds d’euros de plus que l’Allemagne, qui se trouve dans les classements Pisa parmi les dix premiers. La France consacre 2.2 points de son PIB de plus que le Japon (4.8 % du PIB), qui se classe lui-même dans les cinq premiers ! Et alors qu’en France, on veut créer des « élèves citoyens », ailleurs on réforme le système en accordant plus d’autonomie aux écoles et en instaurant la concurrence. Dans une Etude récente, l’IREF a montré comment la réforme des Académies britanniques a contribué à une amélioration remarquable du niveau des élèves et surtout de ceux provenant des familles défavorisées. Mme Najat Vallaud-Belkacem veut combattre les inégalités, pourquoi ne s’inspirerait-elle pas de l’exemple anglais ? D’autant plus que, lors des élections qui viennent d’avoir lieu de l’autre côté de la Manche, aucun des candidats n’a mis en cause cette réforme.
10 commentaires
La gauche ne fait que poursuivre la destruction commencée par la fausse droite
La fausse droite soumis aux pédagogistes depuis des décennies avait déjà fermé les yeux sur cette destruction .
La gauche n'est pas à une sottise près !
Et le sieur Hollande a eu le culot de traiter d'arriérés mentaux les personnes de qualité, compétentes pour avoir un avis pertinent sur le sujet !
Et cet individu, qui a abaissé considérablement la France, a la sotte prétention d'être réélu !
toujours plus haut
Pourquoi choisissons nous toujours, pour l'école, des réformes qui aspirent nos enfants vers le bas au lieu de les tirer vers le haut?
N'êtes vous pas satisfaits lorsque vous arrivez enfin au but fixé même difficile à atteindre?
l'excellence n'est pas un crime. Il semble qu'en France, c'en est un. On aime les perdants!
il faut refuser une école qui ne soit pas une source de progrès.
la fin des classes bilangues
https://argenteuildutriton95.wordpress.com/2015/05/03/allons-nous-passer-de-goethe-a-jamel-debbouze/
Cela va être très dur pour la banlieue
classes bilangues en banlieue
https://argenteuildutriton95.wordpress.com/2015/05/03/allons-nous-passer-de-goethe-a-jamel-debbouze/
Cela va être très dur pour l'école publique en banlieue
L'ex URSS de retour !
"Le « pédagogisme », « l’éducabilité » et l’étude collectiviste…!!!!!!!??? merci à NAJA le serpent venimeux…!
"Comme l’ « Homme nouveau » qui devait être formé sur les bancs de l’école, la Ministre nous propose l’ « Homme laïque et républicain », prêt à s’engager dans des combats « citoyens » au service de l’Etat."…!!! il faut ajouter: de l'état socialo-bolchévique …..!
Encore plus fort : " Même l’Education physique et sportive n’échappe pas à la « réforme ». Amateur de football, j’apprends qu’en réalité, ce sport c’est « recherché le gain d’un duel médié par une balle » (sic !). (il manque un r à recherché)..!!!! La natation c’est « traverser l’eau en équilibre horizontal par l’immersion de la tête dans un milieu aquatique profondément standardisé » !"!!!!!?.
Toutes ces conneries standardisées… coûtent 130 milliards par an aux contribuables pour arriver à un résultat; les élèves ne savent plus lire, écrire , compter…! le ministère fait des fautes et nous sommes dans les derniers au monde..! pour un coût très supérieur aux autres..?? spécialité Française !! avec cette aberration que représente tout service public à la Française..!
Les conséquences de 35 ans (je dis bien 35 ans) de socialisme imbécile; il ne faut pas se tromper, la droite est aussi incapable que la gauche au niveau des idées. De l'extérieur, les représentants de la droite paraissent moins débiles et présentent mieux mais si vous creusez….!
Mais Bon Dieu, qui va enfin proposer un régime totalement libéral seul en mesure de sauver notre Pays du collectivisme, de la bêtise crasse et de la faillite totale. Encore faudrait-il que nos compatriotes arrêtent d'élire tous ces crétins..!??
L'homme nouveau…
C'est une idée empruntée à Robespierre qui souhaitait l'être suprême… lui. Heureusement la terreur à raccourci ses prétentions.
Ses yeux d'ange cache son machiavélisme à l'encontre de nos racines CHRETIENNES, de notre HISTOIRE. Ne serait ce pas les prémices d'une croisade inversée ?
Qu'attend notre très vénéré MOI PRESIDENT pour licenciée cette destructrice de notre culture ?
les pédagogistes fossoyeurs de l'Éducation
Comment peut-on prétendre éduquer ou élever les jeunes si on place l'élève au centre du système scolaire (éduquer , élever étant des termes qui impliquent un déplacement)? La culture et les savoirs sont symboliques de l'altérité du corps social dans lequel les jeunes sont appelés à s'insérer. A défaut, il n'y a pas d'insertion possible et on prépare une société d'adolescents dans le meilleur des cas, et une société de violence dans le pire.
Ceux qui ont promu cette idée funeste de "mettre l'élève au centre du système scolaire" confondent la fin et les moyens: si rien ne doit être sacrifié sur les exigences et les contenus, la pédagogie implique évidemment que l'enseignant adapte les moyens à ses élèves.
Les pédagogistes ont eux, abaissé les exigences tout en limitant la liberté pédagogique des enseignants.
les pédagogistes, fossoyeurs de l'Éducation
Comment peut-on éduquer, élever les jeunes en "mettant l'élève au centre du système éducatif"? (é-duquer comme é-lever étant des termes qui signifient un déplacement). La culture et les savoirs symbolisent l'altérité du corps social dans lequel les jeunes auront à s'insérer. A défaut, pas d'insertion possible et on prépare alors une société d'adolescents (au mieux) ou de violence (au pire).
Les pédagogistes confondent la fin et les moyens: si rien ne doit être sacrifié sur les exigences, les moyens sont à adapter par chaque enseignant en fonction de ses élèves. C'est ce qui fait d'ailleurs la richesse de ce métier.
Les fossoyeurs de l'Éducation ont eux, abaissé les exigences et contraint la liberté pédagogique des enseignants.
IL ARRIVE QUE LE "PSEUDO" SOIT MOINS GRAVE QUE LE "VRAI"!
Quant à l'insulte de "pseudo-intellectuels" proférée par une Ministre à bout d'arguments à l'adresse du peu de gens qui osent encore réfléchir dans notre pays, on fera observer à NVB qu'il vaut toujours mieux être traité de "pseudo…" pour une qualité qu'on vous conteste, que de "vrai…" pour un défaut que vous ne pouvez dissimuler.