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Ce que François Hollande devrait apprendre en Amérique

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La réussite américaine « durable », c’est la victoire de l’initiative sur l’assistanat, de l’entreprise sur l’administration, de la société civile sur l’Etat. Le poids de l’économie américaine est impressionnant (un quart du produit mondial) alors qu’on a annoncé périodiquement son déclin. Aux Etats-Unis, les entreprises nouvellement créées génèrent tous les ans plus d’un cinquième du PIB marchand. En 2010, tous les nouveaux emplois ont été créés par des entreprises de moins de cinq ans d’âge.

François Hollande devrait profiter de sa visite aux Etats-Unis. Pas seulement en rendant hommage à Thomas Jefferson ou en visitant la Silicon Valley, mais en essayant de comprendre l’esprit de ce pays où l’on préfère la société civile à l’Etat, l’initiative à l’assistanat, l’entreprise à l’administration.

Malgré les guerres et les crises, l’Amérique a toujours su se relever. Dans les années 1970, on lui avait prédit la faillite face aux succès économiques du Japon, dans les années 1980, un futur prix Nobel (!), Paul Samuelson, la voyait dépassée par l’URSS et aujourd’hui, on lui prédit le même sort face à l’expansion de la Chine. Or, les chiffres et les statistiques montrent qu’il n’en est rien. En dépit de la présidence d’Obama et de sa réforme de la Santé, malgré la politique de la FED, les indicateurs économiques sont impressionnants : une hausse du PIB qui dépasse les 3 % contre 0.4 % en France et un taux de chômage à 6.6 % contre 10.5 % en France en janvier dernier.

En 2012, la production de l’économie américaine a représenté 16.000 milliards de dollars. C’est presque trois fois plus que celle du Japon, quatre fois plus que celle de l’Allemagne, plus de deux fois celle de la Chine et plus de cinq fois celle de la France. Par habitant le PIB aux Etats-Unis c’est environ 50 000 dollars, pratiquement 10 fois plus que le PIB/habitant en Chine. Le PIB américain représente (en 2012) environ 26 % du PIB mondial, pratiquement autant que le PIB de l’UE (27 %) alors que celui du Japon ne représente que 8.76 % et celui de la Chine, 8.41 %.

Les comparaisons avec la Chine sont très instructives car elles montrent qu’il reste encore de nombreuses années avant que ce pays ne dépasse – ce qui n’est pas du tout certain – l’Amérique. Dans le domaine de l’éducation, sur les 20 meilleures universités mondiales, 17 sont américaines et aucune n’est chinoise (rappelons qu’il s’agit du classement réalisé par l’Université de Shanghai). Pour ce qui est de la recherche, l’Amérique produit plus d’articles reconnus mondialement que les 10 pays asiatiques réunis. Les Etats-Unis dépensent environ 400 Milliards de dollars par an pour la recherche et le développement, 3 fois plus que la Chine.

Le monde de l’entreprise est encore bien plus fort aux Etats-Unis qu’ailleurs. Alors qu’en Chine, les profits dégagés par le top des 500 entreprises privées sont moins élevés que ceux des deux premières entreprises d’Etat, China Mobile et Sinopec, aux Etats-Unis, les entreprises nouvellement créées génèrent tous les ans plus d’un cinquième du PIB marchand. En 2010, tous les nouveaux emplois ont été créés par des entreprises de moins de cinq ans d’âge.

L’Amérique, c’est aussi le pays de la société civile, des Tea Parties qui peuvent renverser ou faire élire des politiques, des milliers de think tanks et autres associations et « watchdogs » chiens de garde qui surveillent l’administration, et le pays des dons privés qui s’élèvent à plus de 200 Milliards de dollars par an. Ce sont ces entreprises et cette société civile qui font la richesse de l’Amérique. François Hollande devrait s’en rendre compte. Comme il devrait savoir que depuis 2009, plus de 700 000 emplois de fonctionnaires ont été supprimés au niveau fédéral et local. Ce qui a facilité la création d’emplois privés : entre 2010 et début 2013, la France a détruit 41 000 emplois nets alors que l’Amérique en créait 5.2 millions. Pour 1 emploi public supprimé, 5 emplois ont été créés dans le privé !

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2 commentaires

Astérix 15 février 2014 - 10:47

Le virus tueur !
Mais BON DIEU que voulez-vous qu'un socialiste dogmatique comme Hollande et ses sbires apprennent d'intelligent ? Vous ne changerez pas les gens.

La France va mourir parce que les Français n'auront pas compris qu'il fallait éradiquer, dès le départ, ce virus tueur dénommé :" l'énarcotechnocratosoviétos" qui sévit depuis plus de 30 ans dans notre Pays et qui n'a cessé de gagner du terrain.

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picsou 13 septembre 2015 - 9:10

le mérite…..
Que voulez-vous qu'un socialo-marxiste comprenne à la liberté d'entreprise?…Chaque individu et/ou chaque peuple ne mérite-t-il pas son sort?; il ne convient qu'au peuple Français de changer par son éducation et son savoir afin de concrétiser un monde meilleur pour lui et sa descendance, il ne faut rien attendre de l'Etat et de ses fonctionnaires, reprenant la formule de JFK:"Ne vous demandez pas ce que la société peut faire pour vous mais demandez-vous ce que vous pouvez faire pour la société"…ainsi, ce que vous faites est plus que louable est salutaire, continuez!.

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