L’écologisme pense le monde et son avenir comme un système unidimensionnel dont la protection de la nature est l’alpha et l’oméga. Techniquement, considérant que la nature est en danger à cause d’un réchauffement climatique dû à l’émission humaine de CO2, il a convaincu le monde qu’il fallait non seulement cesser de produire des énergies fossiles, mais également se reposer exclusivement sur les énergies renouvelables (vent, soleil, marées et fleuves) et accessoirement sur le gaz moins polluant que d’autres énergies selon la doxa ambiante. Sous cette pression écologiste, ont été prises depuis dix ou vingt ans des décisions politiques draconiennes qui ont affaiblit l’Europe et l’ont rendu dépendante de quelques pays fournisseurs de gaz dont particulièrement la Russie.
Comment l’Occident se prive de ressources énergétiques
Les Etats-Unis de Biden refusent désormais de nouvelles concessions de pétrole et de gaz naturel sur les propriétés publiques, de nouveaux terminaux de gaz naturel liquéfié n’ont pas été approuvés, la justice a bloqué un grand projet pétrolier en Alaska capable de produire 160 000 barils par jour… A la suite de quoi la production d’énergie à partir du charbon est repartie à la hausse et a représenté 23% de la production d’électricité aux Etats-Unis en 2022. Les États-Unis étaient un exportateur net de pétrole en 2020. En 2022, ce n’est plus le cas.
En France, le procédé de fracturation hydraulique pour l’extraction des gaz de schiste a été interdit par la loi n° 2011-835 du 13 juillet 2011. Un projet de loi mettant fin à la recherche ainsi qu’à l’exploitation des hydrocarbures conventionnels et non conventionnels a été adopté le 19 décembre 2017.
L’Allemagne est le pays qui a eu la décision la plus désastreuse avec l’arrêt de ses centrales nucléaires. Ses usines de production électrique au charbon marchent à plein régime et elle fait partie des dix pays les plus polluants au monde en termes d’émissions de dioxyde de carbone. Elle produit dix fois plus de gaz à effet de serre que la France par kilowattheure. Il y reste trois centrales nucléaires en activité, Isar 2 en Bavière, Emsland en Basse-Saxe et Neckarwestheim dans le Bade-Wurtemberg, dont il a été proposé de prolonger la vie. Mais les sociaux-démocrates et écologistes au pouvoir préfèrent maintenir la décision de fermeture en s’en remettant au développement de l’éolien et du solaire.
Selon les chiffres d’Eurostat, l’énergie en provenance de Russie représentait, en 2021, 62% des importations des 27, pour un montant de 99 milliards d’euros. Certes, la dépendance à la Russie n’est pas la même pour tous les pays. Si 94% du gaz en Finlande provient de Russie, la part du gaz russe est de 50% en Allemagne et de 24% en France. Rome importe 95% de son gaz auprès de fournisseurs étrangers, dont 40% viennent de Russie.
L’Europe est maintenant obligée d’aller mendier du gaz en Afrique du nord et au Moyen Orient. Plutôt que de redresser sa propre production, l’administration américaine préfère s’abaisser devant le Venezuela et l’Arabie saoudite pour conclure avec eux des accords d’approvisionnement.
La faiblesse des uns suscite l’appétit des autres
Ainsi, le monde occidental s’est affaibli sans nécessairement réduire ses émissions de CO2 et la Russie en a profité pour attaquer l’Ukraine tandis que la Chine reste en embuscade pour avaler Taïwan. Même s’il ne paraît pas encore définitivement prouvé que le CO2 est la cause du réchauffement plutôt que l’inverse, dans tous les cas il est souhaitable de réduire la pollution que génèrent les énergies fossiles. Mais le progrès des techniques de production pourrait sans doute y parvenir sans avoir à obliger les habitants du monde à s’éclairer à la bougie quand le soleil et le vent font défaut. Peut-être trouverons-nous bientôt d’ailleurs des moyens de stocker l’électricité pour pallier ces difficultés. Mais pour le moins, il vaudrait mieux attendre d’avoir de bonnes solutions de substitution avant de couper le robinet de l’énergie nucléaire et du pétrole. D’autant que les réserves de pétrole prouvées et accessibles sans difficultés majeures restent encore considérables et beaucoup sont à découvrir : elles représentent plus de cinquante années de production, et depuis 40 ans chaque année fait l’objet de découvertes égales en moyenne aux quantités consommées.
Mais l’écologisme se moque du sort des gens. Il est le salut des rétro-marxistes qui renouvellent leur idéologie dans le lit de la régression et d’une néo-collectivisation de la société qu’exigerait la lutte contre le réchauffement. À cet égard et comme le souligne Thierry Godefridi dans un petit essai saisissant (On vous trompe énormément, Palingénésie, 2020), l’écologisme peut apparaître comme un nouveau totalitarisme dans sa volonté sous-jacente d’éradiquer l’homme pour sauver la nature. La guerre et la décroissance ne les effraient pas puisqu’elles contribuent à la réalisation de leurs objectifs. Mais ceux qui exigent des sacrifices considérables pour que tout aille mieux dans cent ou mille ans sont toujours des imposteurs qui, pour satisfaire à leurs propres fantasmes, vendent de fausses espérances comme d’autres marchandaient des indulgences. Ce n’est pas nouveau. Georges Bernanos, encore, le disait le 12 septembre 1946 : « Quand l’humanité restreint peu à peu volontairement et comme inexorablement sa part héréditaire de liberté, en assurant qu’elle fait ce sacrifice à son bonheur futur, ne la croyez pas un instant. Elle sacrifie sa liberté à la peur qu’elle a d’elle-même. Elle ressemble à un obsédé du suicide qui, laissé seul le soir, se fait lier dans son lit pour ne pas être tenté d’aller tourner le robinet du gaz. Mais, en même temps qu’elle se torture ainsi elle-même, apprenant à mieux se haïr, comme l’auteur responsable de ses maux, son génie de l’invention multiplie les instruments et les techniques de destruction. » Nous y sommes.
11 commentaires
Bonjour Maître, on ne peut pas mieux dire, je partage totalement votre analyse. A ce stade, il conviendrait de créer un collectif en mesure de porter systématiquement plainte contre les « écologistes » pour action contre les intérêts nationaux. Jusqu’à présent, ils n’ont pas trouvé de résistance, mais uniquement de la complaisance de confort. Macron est dans la même ligne. Je persiste à dire que l’idéologie écologiste qui migre en religion climatique est le troisième fléau de l’humanité après le communisme et le nazisme. A plus nous avançons dans le temps, à plus ce constat se vérifie, ces gens-là sont dangereux. Même le socialiste Mitterrand en avait déjà conscience en 1985, quand il a pris la décision idoine de couler le Rainbow Warrior, bateau espion d’un pays communiste leader. Souhaitons que Total envoie ses meilleurs avocats face à Jadot, qui s’est permis d’insulter Total, le fournisseur d’énergie de bien des Français, fleuron de l’industrie Française. Total ne doit pas reculer d’un pas face au prétexte de l’écologie politique. Jadot doit être considéré comme un ennemi de la nation. Sur le plan purement scientifique, mille scientifiques de quinze pays se sont regroupés (https://clintel.org/) pour dénoncer cette gigantesque escroquerie au nom du climat. La pollution est une chose, le climat est une autre chose et le taux de C02 présent à 0,04 % est encore autre chose. Jadot et ses apôtres du mal doivent rencontrer un forte position jusqu’à éradication du jeu politique. Merci. Bien à vous.
« Je persiste à dire que l’idéologie écologiste qui migre en religion climatique est le troisième fléau de l’humanité après le communisme et le nazisme. » C’est normal, c’est la même idéologie sous des masques différents. Il s’agit encore et toujours du pouvoir, que l’on décroche par tous les moyens, surtout par la force et l’influence (lobbies) dans le seul but d’imposer sa volonté aux autres. Ces derniers étant réduits au simple statut d’exécutants.
Derrière ces belles idéologies vertueuses, on retrouve toujours cette aspiration à la domestication des autres. Rien de neuf depuis l’âge des cavernes, même si ce fantasme séculaire est de nos jours qualifié de « progressisme ».
Bonjour Bernard, c’est clair, toute le jeu consiste à éclairer nos concitoyens sur le jeu de dupe que se livre les uns et les autres dans ce grand bal des manipulateurs.
Philippe De Villiers explique parfaitement la naissance du phénomène « ‘écolo-hygiénisme » et la rencontre de deux mondes qui n’auraient jamais, jamais du cohabiter: https://youtu.be/pbrei4QmMfs . Cette gigantesque supercherie sous l’égide d’un néo-dieu climatique est l’outil préféré des adeptes d’une gouvernance mondiale. Démasquons et dénonçons sans relâche les complices de cette escroquerie en bande organisée. Aussi, rêvons d’un grand procès de type Nuremberg ou les politiciens devrons justifier leurs décisions ineptes et portant atteintes aux intérêts de notre pays et à ses citoyens contribuables. Merci. Bien à vous
A JR : je dirais plutôt, Communisme, National-Socialisme, Islamisme et Ecologisme. Les deux derniers fléaux fusionneront pour donner l’EcologIslamisme.
Bonjour, c’est la tentative création du IV -ème Reich sous prétexte verdâtre, dont U.V.D. Leyen assure la mise en œuvre. La peste verte est parmi nous. Merci. Bien à vous
Une phrase qui devrait être plus mise au premier plan est celle concernant le doute sur les effets du CO2 ( dont celui anthropique n’est qu’une composante ) sur le réchauffement (si celui ci est néfaste (!)
Et le fait que l’on mette dans le même sac le climat et la pollution
Combien de temps encore les prophètes de malheur pourront t’ils prêcher les catastrophes inventées ? Il y a pourtant suffisamment d’autres causes inventées ou non pour terroriser l’humanité
Bien à vous
Bonjour Dressou, pour le fun, posez la question à un pseudo écolo, croyant au réchauffement climatique d’origine anthropique; « Selon vous, quelle est la température idéale sur terre ? Rappelons que nous sortons du petit âge glaciaire (1830) et que depuis la température à augmenté de 0,76 °C. Sortant d’une période froide, il est normal de constater un léger réchauffement. Personnellement cela m’arrange bien et je suis pas le seul. Pourquoi 1 °C de plus serait plus mal que 1 °C de moins ? Pour les croyants au C02 réchauffant, posez la question; » si cela se refroidissait, faudrait-il envoyer du C02 dans l’atmosphère …? » https://static.climato-realistes.fr/2021/01/FicheACR6-1.pdf
Le vilipendage du C02 est né d’un concours de circonstance pour promouvoir la production nucléaire au début des années 1980, notamment par Margaret Thatcher qui voulait se débarrasser des exploitations minières. Seulement, le boomerang est revenu trop loin et cette croyance entretenue par une caste et par les médias subventionnés est désormais enracinée. Bien que mille scientifiques s’élèvent contre ce mensonge créé de toute pièce. Le premier ayant été Claude Allègre dans son livre « l’imposture climatique », pourtant socialiste. Les temps changent, à cette époque il y n’y avait pas que des lèche-bottes pseudos bien-pensants du genre Macroniste en déclin à 80 km/h et malus à 50 000 €. Merci. Bien à vous
@A JR- je partage votre point de vue, cependant manque toujours l’organisation ad hoc pour s’opposer à la clique écolo Jadot-Rousseau-Hulot etc ainsi qu’à tous ces politiciens de pacotille qui adhèrent pour lever des taxes. Alors que si un réchauffement climatique provenait d’un phénomène naturel nous n’y serions pas préparés.
Ecolog- isme de non sens, c’est une drogue forte.
Avant de supprimer, il faut avoir remplacé en mieux, c’est le service minimum.
Mais, quand dans un pays une « universitaire » préfère les jeteurs de sort aux ingénieurs, alors pauvre Maurice tout est perdu.
Cependant Vive la sciences, mort aux . .. …, pardon non à la bêtise.
Eh, oui, on a pas fini d’aller au « charbon ». Merci pour cette article et pour la citation de Bernanos dont je n’avais plus souvenir. Encore une lecture à refaire. Ca fait du bien pour un « lundi »…
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