L’inflation aux Etats-Unis semble enfin prendre la bonne direction, après un semestre d’incertitude, au vu du fort repli de l’indice des prix à la consommation, CPI, sur un an, à 3 % en juin, contre 3,3% en mai, selon les données publiées par le département américain du Travail. Sur un mois, les prix ont même marqué un recul de 0,1%, surprenant les analystes, qui tablaient plutôt sur une légère hausse, selon le consensus publié par MarketWatch. Une baisse surtout provoquée par celle de l’essence, de 3.8 %. L’inflation est au plus bas depuis août 2021, nourrie depuis lors par les contrecoups des mesures de gel de l’économie prises durant la pandémie, puis la flambée des prix des matières premières consécutives à la guerre en Ukraine.
Tout cela est de nature à alimenter la confiance des marchés sur une baisse prochaine des taux de la Fed, ainsi qu’à améliorer le bilan du président Joe Biden, déjà fort d’excellents résultats sur le plan du chômage et de la croissance, nonobstant les doutes désormais flagrants sur sa santé. Après avoir fortement fait monter ses taux pour les amener dans une fourchette comprise entre 5,25% et 5,50%, leur niveau le plus élevé depuis le début du siècle, afin de lutter contre une inflation qui s’est envolée jusqu’à 9,5% mi-2022, la Fed temporise encore pour les réduire, arguant du manque de données pointant vers une baisse durable en direction de sa cible de 2%. La prochaine réunion de la Fed est prévue les 30 et 31 juillet mais la première baisse des taux ne devrait intervenir qu’à la suivante, lors de la réunion de mi-septembre, la dernière avant la tenue des élections présidentielles.