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« Elections présidentielles » dans la République islamique d’Iran

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Le suspense est de mise pour la présidentielle en Iran, ce vendredi, ce qui peut sembler paradoxal dans un régime dictatorial. Mais tous les candidats ont été agréés par le régime des mollahs et font partie étroitement du système, le Conseil des Gardiens ayant d’ailleurs invalidé des centaines de candidatures. D’autre part, au nom du principe clé du régime, « suprématie du religieux sur le politique », le vrai maitre du pays demeure l’ayatollah Ali Khamenei, âgé de 85 ans et successeur en 1989 du chef de la révolution islamique de 1979, l’ayatollah Khomeiny.

Il s’agit, pour les 61 millions d’électeurs, dont la majorité va vraisemblablement s’abstenir, de trouver un successeur au président Ebrahim Raïssi, tué dans un accident d’hélicoptère en mai. Quatre candidats, trois conservateurs et un dit réformateur, il serait plus exact de dire favorable à moins de confrontations avec l’Occident, sont en lice.  Mohammad Bagher Ghalibaf est l’un des hommes politiques iraniens les plus connu en tant que président du Parlement. Cet ancien maire de Téhéran et patron des Gardiens de la Révolution, a déjà tenté à trois reprises la présidentielle : en 2005, en 2013, où il termine deuxième, puis en 2017, où il s’est retiré.

Saïd Jalili est considéré comme le plus hostile à toute conciliation avec les Occidentaux. Il est un des deux représentants du guide suprême au Conseil suprême de sécurité nationale et a dirigé les négociations sur le nucléaire où il s’est montré inflexible et manipulateur. Massoud Pezeshkian, le seul à représenter le courant réformateur, fait partie des favoris de l’élection après avoir reçu le soutien des principales forces dites modérées, notamment de l’ancien président Mohammad Khatami (1997 à 2005) et de l’ex-président Hassan Rohani (2013 à 2021). Mostafa Pourmohammadi, ancien ministre du renseignement, est le seul religieux candidat à la présidentielle. Deux candidats conservateurs, le maire de Téhéran, Alireza Zakani, et Amir Hossein Ghazizadeh-Hashrmi, ont annoncé jeudi leur retrait afin d’augmenter les chances de victoire d’un candidat de leur camp. L’Iran est une puissance déstabilisatrice du Proche Orient par ses menées au Liban et au Yémen et un des rares pays soutenant militairement la Russie dans son invasion de l’Ukraine.

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