Un déficit qui dérape à 5.7 % du PIB, des mesures d’austérité prises en panique pour éviter la tutelle du FMI avec de nouvelles taxes aussitôt contestées, un gouvernement qui recule donc mais revient à la charge… non, ce n’est pas la France bientôt mais le Kenya, où des manifestant réclamaient encore ce vendredi le retrait total du projet de budget rectificatif présenté par l’exécutif. Un manifestant a été tué et la police s’est déployée autour du Parlement où les députés cherchent des sources de revenu alternatives à la TVA de 16 % sur le pain et la taxe annuelle de 2.5 % de la valeur des voitures qu’il a dû annuler, mardi, après de premières révoltes par le mouvement Occupy Parliament né sur les réseaux sociaux. Le gouvernement envisage donc de taxer davantage les carburants et les produits exportés, ce qui risque d’affecter le niveau de vie de Kényans dont un tiers vit sous le seuil de pauvreté de 1.9 dollars par jour, alors que l’exécutif a déjà instauré l’an dernier une hausse de l’impôt sur le revenu et les cotisations santé, ainsi qu’un doublement de la TVA sur l’essence. Le Kenya est pourtant une des économies les plus dynamiques d’Afrique de l’Est, voire du continent, mais est plombé par une dette équivalente à 70 % du PIB, un niveau élevé pour un pays émergent. Une grève générale est programmée pour mardi prochain. Le projet de budget est actuellement en débat au Parlement, en vue d’un vote final jeudi prochain.
Besoin de réformes économiques et fiscales au Kenya qui croule sous la dette et les déficits
Abonnez-vous à la Lettre des libertés !
1 commenter
le Kenya aussi ?
zut, alors ;
faut-il fournir des kleenex ?