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Attal veut taxer les « rentes » – Fitch et le déficit français – Production d’obus et drones ukrainiens

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Attal veut taxer les « rentes »

On s’engage à ne pas augmenter les impôts mais on réfléchit quand même aux moyens d’en augmenter certains. Le Premier ministre, Gabriel Attal, a annoncé, mardi après-midi, la mise en place d’une mission chargée de faire d’ici juin des propositions en matière de taxation de « rentes », sans préciser ce qui serait considéré comme profit sans risque. De quoi rappeler la fameuse phrase de John Meynard Keynes selon laquelle il faudrait « euthanasier les rentiers », alors qu’en outre le gouvernement a besoin de recettes pour réduire le déficit budgétaire monté à 5.5 % du PIB malgré les taxes et contributions les plus élevées de la planète en proportion du revenu national. En taxant les « rentes », plus vraisemblablement les profits très élevés, il s’agit de calmer l’aile gauche du parti Renaissance au pouvoir, vent debout contre l’annonce d’une réduction de la durée d’indemnisation du chômage. Le chef du gouvernement, qui a affirmé qu’il ne fallait « pas de tabou, mais une méthode et un cadre », a annoncé que la mission sera constituée du rapporteur général du Budget, le député Renaissance Jean-René Cazeneuve, l’ex-ministre et députée Renaissance Nadia Hai, ainsi que par le président du groupe Modem Jean-Paul Mattéi, et un membre du groupe Horizons.

Fitch et le déficit français

Fitch, l’une des trois principales agences de notation financière, a estimé mardi que les objectifs de réduction du déficit du gouvernement français sont « peu ambitieux » ce qui ne les empêchent pas, paradoxalement, d’être « de plus en plus hors de portée ». Le déficit plus important que prévu, révélé il y a une semaine à 5.5 % du PIB, contre 4.9 % attendu, « rendra plus difficile l’atteinte des objectifs financiers, des coupes budgétaires supplémentaires étant probablement nécessaires pour (…) respecter les nouvelles règles budgétaires européennes », écrit Fitch. L’agence, qui avait abaissé de AA à AA- la note souveraine de l’Etat français en avril 2023, estime toutefois peu probable qu’elle dégrade de nouveau cette note dans sa prochaine évaluation prévue le 26 avril.

Production d’obus et drones ukrainiens

Le chef de la diplomatie américaine devait terminer mardi soir l’étape française de sa tournée européenne par un entretien avec Emmanuel Macron, après avoir rencontré son homologue français, Stéphane Séjourné, et le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, lors d’une visite d’une usine produisant des canons Caesar. Les entretiens ont porté sur les manières de tenir les engagements occidentaux de fourniture d’obus à l’Ukraine, alors que, grâce au passage en mode « 24-7 » des usines russe leur production est actuellement 2,5 fois plus élevée que celles des alliés de Kiev, et que dans certaines zones du front l’artillerie russe tire 10 fois plus d’obus que son adversaire. En revanche, Kiev parvient à frapper de plus en plus en profondeur les raffineries russes de pétrole, avec un raid par drone, mardi matin, pour la première fois, sur un site qui fournit 6 % des capacités nationales, au Tatarstan, à 1.600 km de la ligne de front.

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2 commentaires

Roven 3 avril 2024 - 7:45

Ce gouvernement qui ne gouverne pas, mais gaspille notre argent à crédit, va bien entendu nous contraindre à payer ses erreurs. L’irresponsabilité de ces technocrates incompétents est insupportable.

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Laurent46 3 avril 2024 - 10:46

Qu’il commence sérieusement par les rentes des politiques, parlementaires, ministres et des Ex Présidents qui glandent dans le luxe pour nous avoir emmerdé 5 ans durant et seulement 5 ans pour obtenir une rente royale à vie !
Il n’y a que la France pour en avoir autant à financer.

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