Dans un contexte de chômage élevé et de réduction des déficits, les conseils départementaux sont confrontés à la fois à une baisse de concours financiers de l’État via la dotation globale de fonctionnement, et à une hausse des dépenses d’aide sociale. Il faut donner aux départements la liberté d’expérimenter plusieurs solutions et d’orienter l’aide sociale vers un retour à l’emploi.
Marc Lassort
Marc Lassort
Marc Lassort, chargé d’études à l’IREF, est diplômé de science politique à l’Institut d'Études Politiques de Bordeaux, et diplômé en analyse économique du droit et des institutions à l’Université d’Aix-Marseille.
Selon l’OCDE, la création monétaire n’a pas permis de relancer la croissance
La croissance économique mondiale n’atteindra que 3 % en 2016, une estimation récemment revue à la baisse par L’OCDE, par rapport aux chiffres publiés au mois de novembre dernier. En cause : le recul de l’activité économique des économies émergentes (Chine, Russie, Brésil) et l’échec des politiques monétaires de quantitative easing. Pour relancer la croissance, l’organisme international recommande la mise en œuvre de politiques de désendettement public.
L’idée d’aligner la fiscalité des revenus du capital sur la fiscalité des revenus du travail faisait partie des promesses du candidat Hollande pour l’élection présidentielle de 2012. Pourtant, le facteur capital est une condition essentielle de la croissance économique, puisque c’est l’accumulation du capital qui permet l’investissement et le progrès technique, dont le rôle dans la croissance a été maintes fois démontré par les économistes.
Encore un Plan qui passe complètement à côté de l’essentiel. Mais quand la gauche comprendra-t-elle que les entreprises ont besoin de respirer pour pouvoir embaucher.
L’INSEE nous apprend qu’on a assisté en 2015 à un recul important des immatriculations de micro-entrepreneurs par rapport à l’année précédente (-21 %). Cela représente 60 000 créations de micro-entreprises en moins en l’espace d’un an.
Oxfam vient de publier son rapport 2016 sur les inégalités de patrimoine, intitulé « Une économie au service des 1 % », dans une tonalité quasi-populiste qui fait penser au mouvement Occupy Wall Street. L’idée principale véhiculée par le rapport est que 62 personnes ont un patrimoine plus élevé que le reste de la population mondiale.
Malgré un contexte macroéconomique favorable au niveau international, la croissance française reste insuffisante et l’emploi continue à régresser. Le secteur marchand non agricole a compté une destruction nette de 900 emplois au troisième trimestre 2015, malgré une croissance économique prévue à + 1,2 % sur l’année 2015 par la Banque de France. Après une quasi-stagnation sur trois ans (+ 0,4 % en moyenne entre 2012 et 2014), la croissance résulte de la hausse de la consommation des ménages (+ 1,5 % sur un an), qui ont bénéficié de la hausse de leur salaire réel en 2015 sous l’effet du contexte international et d’une inflation faible.
Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) vient de publier son dernier rapport sur le développement humain, le 15 décembre 2015. Il fait apparaître que malgré les sempiternelles critiques des altermondialistes contre le capitalisme international, le monde ne s’est jamais mieux porté.
L’emploi en France continue sa dégringolade, malgré une reprise dynamique dans les pays européens comparables comme l’Allemagne ou le Royaume-Uni. Le taux de chômage a atteint en 2015 son plus haut niveau depuis 1997, soit 10,2 % de la population active – 3,6 millions de chômeurs de catégorie A en métropole.
Le groupe d’experts sur le Smic vient de publier son rapport annuel 2015 le 30 novembre. Le Gouvernement a décidé de suivre les recommandations du rapport, qui préconisait, selon une formule de calcul, de limiter le salaire minimum à une augmentation réglementaire de 0,6 % du salaire horaire, le portant à 9,67 € contre 9,61 € en 2015. Sur une base 35 heures, le Smic passe donc de 1457,52 € bruts en 2015 à 1466,62 € bruts en 2016. La décision de ne pas donner de « coup de pouce » aux bénéficiaires du salaire minimum est bien évidemment appréciée des entreprises, qui subissent des coûts salariaux importants dans le contexte d’une activité réduite. Mais les vraies interrogations quant à l’utilité du dispositif sont ailleurs.