Nos gouvernants pratiquent depuis quelques mois l’inversion des flux : au lieu de faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat, ils le perdent. Ils font fuir les contribuables à l’étranger et ils se privent de récupérer des impôts qui pourraient rentrer en France.
Jean-Philippe Delsol
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Jean-Philippe Delsol
Docteur en droit et licencié ès lettres, Jean-Philippe Delsol est avocat au Barreau de Lyon spécialisé en droit des sociétés et fiscalité internationale. Fondateur du cabinet Delsol Avocats, il est Président de l’IREF. Auteur de plusieurs livres, dont « A quoi servent les riches », il est un interlocuteur privilégié des médias sur les sujets touchant à la fiscalité, au patrimoine et à l’entreprise. Autres ouvrages publiés : Au risque de la Liberté (FX de Guibert, 2007), Pourquoi je vais quitter la France (Tatamis, 2013), Anti-Piketty (libréchange, 2015), L’Injustice fiscale (Desclée de Brouwer, 2016), Eloge de l'inégalité (Manitoba/les belles lettres, 2019), Civilisation et libre arbitre, Desclée de Brouwer, 2022
Serions-nous entrés dans une ère de glaciation économique ? Les agressions et oppressions fiscales qui se multiplient en France créent un climat d’incertitude et de découragement des acteurs de la vie économique. Inventaire de ces mesures.
Non, il ne faut pas s’abandonner au nouveau paradigme de la normalité. Non, il n’est pas normal que la présidence de la République, à peine le gouvernement composé, se galvaude dans les querelles de faux ménages à peine recomposés. Non, il n’est pas davantage normal que la France veuille battre le record mondial de l’imposition des revenus, fussent-ils supérieurs, à un taux au-delà de 90 % avec les CSG/RDS qui l’accompagnent.
Jean Philippe Delsol rappelle l’histoire de l’Europe et de la Grèce : l’insouciance et l’endettement actuels ont de profondes racines. La France et ceux qui veulent « sauver la Grèce » veulent surtout se sauver de la menace de la rigueur. Le nouveau pouvoir pratique en fait la fuite en avant.
7 millions de Français sont salariés par l’Etat et ses satellites. Presque autant dépendent de l’argent public. Au total, la moitié des Français est à la charge de la collectivité. C’est une véritable drogue : le goût du travail et l’esprit d’initiative se perdent. Le nouveau pouvoir veut encore élargir la sphère publique : les hommes libres peuvent encore réagir.
C’est peut-être la leçon à tirer de l’échec de Nicolas Sarkozy, mais aussi du succès de tous ceux qui ont su mener une politique libérale de redressement sur plusieurs années : Thatcher jadis, les pays baltes aujourd’hui.
Ceux qui fuient le fisc sont nombreux et ils ont de bonnes raisons de le faire. Leur déclarer la guerre avec une exit tax est dangereux pour l’économie, mais aussi pour les libertés : va-t-on revenir aux « crimes économiques » ? Question posée par Jean Philippe Delsol, avocat fiscaliste et administrateur de l’IREF.
Nul ne sait dire combien il y a chaque année de Français qui fuient le fisc. Les chiffres mélangent les petits pois et les carottes ; ils ne comptent que les assujettis à l’ISF qui se délocalisent, mais ils comprennent les cadres aisés envoyés par leur entreprise à l’étranger pour quelques années, aussi bien que les contribuables qui partent pour éviter les ardeurs excessives de l’administration fiscale française.
Etats-Unis, Grande Bretagne : la nouvelle bataille contre l’Etat Providence, ses dépenses et ses impôts, est engagée. La France devra attendre : les programmes électoraux annoncent une fiscalité renforcée. L’enjeu, c’est pourtant la liberté et la responsabilité des hommes, rappelle Maître Jean Philippe Delsol, administrateur de l’IREF.
Tous les candidats pensent qu’une nouvelle fiscalité peut relancer l’économie. Ils la veulent plus progressive, pour accroître les recettes et financer les entreprises avec l’argent public. Ces mesures illusoires, inspirées par le constructivisme, doctrine qui fait des hommes d’Etat les bâtisseurs d’une société riche et heureuse, sont dénoncées par l’IREF.
Châtier les Français qui quittent le pays pour des raisons fiscales : les candidats s’en occupent activement ! Leur préoccupation n’est pas seulement financière, puisqu’il existe avec des pays comme la Suisse des accords de remboursement des impôts. Leur volonté est d’imposer une morale d’Etat : cette menace contre la liberté individuelle est dénoncée par Maître Jean-Philippe Delsol, avocat fiscaliste administrateur de l’IREF.