L’objet de cet article n’est pas de débattre du système éducatif français dans son ensemble et sur les alternatives au financement public, l’IREF ayant déjà écrit sur ce sujet à plusieurs reprises, mais plutôt de poser l’extrême nécessité de repenser la politique d’éducation dite « prioritaire ».
Elodie Rubini
Elodie Rubini
Chargée de mission à l’IREF, Elodie Rubini est diplômée de Sciences-Po Paris. Elle a auparavant travaillé en banque d'affaires, en tant qu'analyste financier, notamment au sein de départements de fusions-acquisitions, de restructuration d'entreprise en difficulté ou encore de levées de fonds.
Les transports en commun sont financés par trois types de recettes : (i) la vente des titres de transport aux usagers, (ii) le « Versement Transport », une taxe dont s’acquittent les entreprises de plus de 9 salariés, (iii) la contribution des collectivités, issue de nos impôts.
Le rapport franco-allemand, révélé la semaine dernière, a fait beaucoup de bruit. Beaucoup de bruit pour rien. Hormis la démarche inédite : établir des stratégies économiques en concertation avec l’Allemagne est en soi une excellente initiative, qui permet de ressouder le couple franco-allemand et de confirmer que leur avenir économique est lié ; aucune proposition concernant la France n’est fondamentalement innovante. La presse martèle les « mesures chocs » du Rapport Pisani-Ferry / Ederlein. Mais où sont ces propositions chocs ? Assouplir le droit du travail, introduire une dose de flexibilité sur le marché du travail, réduire les dépenses publiques : Rien de très neuf ! Ces thèmes alimentent le débat public depuis plusieurs années maintenant. Seule la proposition du gel triennal des salaires mérite que l’on s’y attarde.
Depuis plus d’une trentaine d’années, le système social français se caractérise par un empilement des prestations et allocations en tout genre, le rendant à la fois extrêmement coûteux, terriblement complexe et parfois injuste.
L’idée de fusionner les deux dispositifs en faveur des salariés les plus modestes, la prime pour l’emploi (PPE) et le Revenu Solidaire d’Activité complément d’activité (RSA activité), est donc une bonne initiative. Toute démarche allant dans le sens de la simplification, de la clarification et de la rationalisation des dépenses ne peut être que saluée.
Le Président Hollande nous rappelle de plus en plus cette œuvre délicieuse d’Alfred Jarry, mettant en scène l’anti-héros emblématique de la littérature française, Ubu Roi. Ecrite à la fin du XIX siècle, cette pièce n’a certainement jamais été autant d’actualité qu’aujourd’hui. « Ça ne m’amusait guère de vous donner de l’argent, mais […] au moins, promettez-moi de bien payer les impôts. […] Messieurs, nous établirons un impôt de 10 % sur la propriété, un autre sur le commerce et l’industrie et un troisième sur les mariages et un quatrième sur les décès. » Si Ubu ne nous faisait pas sourire par son côté caricatural, nous serions d’autant plus surpris par l’écho actuel de ses frasques fiscales.
Lutte contre la fraude sociale : briser un tabou pour économiser des milliards
Dans un système social aussi généreux que le système français, dans lequel les prestations sociales représentent un tiers des richesses créées, il semble tout à fait normal de se donner les moyens de lutter efficacement contre la fraude : des milliards d’euros sont en jeu.
460 millions d’euros, c’est l’augmentation quotidienne de la dette publique française
La dette publique française s’élevait au 30 juin 2014, à 2.023,7 milliards d’euros, c’est 83 milliards de plus qu’au 30 décembre 2013.
Les politiques menées depuis ces deux dernières années contribuent à réduire dangereusement le coût du renoncement au travail, favorisant une situation curieuse, et par ailleurs unique au monde, dans laquelle rester inactif et faire des enfants assure des ressources mensuelles convenables, à peine moins élevées que celles d’une famille au profil identique mais dont le couple serait composé de deux actifs rémunérés entre 1.100 et 1.500€ chacun.
Fidèles à leur code de l’honneur et à la discipline, les militaires sont les cibles préférées des gouvernements peu courageux, qui veulent montrer de la bonne volonté à faire des économies, sans se risquer dans des réformes de structure ambitieuses.
Non seulement les militaires permettent à François Hollande de redorer son blason de chef de guerre aux yeux de la communauté internationale, mais en plus, n’ayant pas le droit de grève, ils obéissent aux ordres sans jamais descendre dans la rue. Cible docile, défouloir facile, pour opérer d’obscures coupes budgétaires.
Le 8 octobre avait lieu le Troisième Sommet Européen pour l’Emploi des Jeunes, réunissant les chefs d’Etat et de Gouvernement. Le chômage des jeunes de moins de 25 ans est de 22% dans l’Union Européenne.