Le projet loi de finance rectificative (PLFR) pour 2021 a été adopté vendredi dernier à la l’Assemblée nationale par 38 voix contre 2. Le texte prévoit notamment l’engagement de 15,5 Mds€ de crédits supplémentaires pour financer la fin dégressive des aides d’urgence au cours des prochains mois.
6,4 Mds€ seront consacrés aux aides liées à l’activité partielle, 3,4 Mds€ au fonds de solidarité, 4 Mds€ à la compensation des exonérations de charges et 1,4 Mds€ au financement d’autres annonces récentes, comme le maintien de places en hébergement d’urgence (700 M€), l’indemnisation des agriculteurs touchés par le gel (400 M€) et la création d’un Pass sport pour les jeunes (400 M€).
Pour l’année prochaine, le Gouvernement prévoit un déficit à 9,4% du PIB avec une croissance à 5%, la dette atteignant 117,2% du PIB. Devant ces chiffres abyssaux, le ministre de l’Economie, des Finances et de la Relance, Bruno le Maire, a écarté toute augmentation d’impôts à venir mais n’a pas non plus évoqué l’option d’un plan d’austérité, une fois la crise terminée.
Le « quoi qu’il en coûte » n’a donc pas fini de coûter aux générations futures.