Le gouvernement a dévoilé mardi matin son plan de relance pour les hôpitaux. Sans surprise, ce plan consiste à injecter des sommes faramineuses (19 milliards d’euros) dans un secteur qui a surtout besoin d’être réformé. Certes, le plan contient des réformes, mais elles ne vont pas assez loin. Par exemple, les ARS (agences régionales de santé), qui ont montré leur incompétence à l’occasion de la pandémie de Covid-19, se trouvent confortées. Elles seront responsables de la répartition des crédits pour tous les hôpitaux de moins de 600 lits, la moyenne nationale étant à 400. Leurs équipes seront donc étoffées. Cela signifie-t-il que l’administration centrale va voir ses équipes réduites ? Rien n’est précisé à ce sujet !
Il est temps que l’État ait le courage, non pas d’aligner des chèques, mais de réformer l’hôpital en profondeur, en faisant fi des cris d’orfraie des syndicats et des élus locaux. L’avenir de l’hôpital n’est pas dans une course à la dépense publique, mais dans une responsabilisation accrue des acteurs de terrain (voir à ce sujet l’exemple de l’hôpital de Valenciennes excédentaire depuis presque dix ans) et une gestion plus efficace, pourquoi pas confiée à des acteurs privés.
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19 milliards donc mesures liberticides levées ?
Normalement, quand on voit une telle somme, on se dit immédiatement que toutes les restrictions prétendument dues au covid vont être levées, puisqu’il y a bien une fraction de cette somme qui va financer des lits de réanimation et donc faire que les services soit moins pleins ? (vu que la saturation des services est la seule raison qui justifie depuis le début les mesures liberticides)
Eh ben non, 19 milliards mais les mesures autoritaires dignes d’une dictature (couvre-feu, magasins fermés, masque obligatoire, menace de confinement) restent en place.
Et personne n’est choqué par un constat aussi trivial…