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Les dérives de France Télévisions

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En septembre 2015, l’IREF publiait un article intitulé « Sans aucune recette publicitaire, la BBC fait mieux que France Télévisions » dans lequel on dénonçait l’augmentation de la redevance audiovisuelle (137 euros/an) dans le contexte d’une gestion catastrophique de France Télévisions tout en montrant que la BBC faisait beaucoup mieux avec plusieurs plans d’économies lancés depuis quelques années : entre 2013 et 2014, la BBC a réduit ses coûts de fonctionnement de 170 M£, soit 3,2 % de son chiffre d’affaires, tandis que France Télévisions a vu ses coûts augmenter de 89 M€ sur la même période. En 10 ans, le nombre d’employés est resté stable à France Télévisions, tandis qu’il a diminué de 11,6 % à la BBC. Les charges du personnel sont d’ailleurs près de deux fois supérieures à celles du Groupe M6, et l’on note 10 points de pourcentage de différence entre la part de ces charges dans le chiffre d’affaires de la BBC et celle constatée chez France Télévisions. Le groupe public français réaliserait une économie de 280 M€ si la part des charges du personnel par rapport au chiffre d’affaire était identique à celle de la BBC.

France Télévisions regroupe aujourd’hui cinq chaînes nationales (France 2, France 3, France 4, France 5, France Ô), 24 antennes régionales de France 3, neuf stations ultramarines de télévision et radio (les « OutreMer 1ère ») et possède plusieurs filiales dont les principales sont France Télévisions Publicité (FTP), France Télévisions Distribution (FTD), Multimédia France Productions (MFP), France 2 Cinéma, France 3 Cinéma. Les effectifs de la société s’élevaient à 9 932 emplois à temps plein au 31 décembre 2015 (hors filiales), dont 8 531 emplois permanents (86 %) et 1 401 emplois non permanents (14 %). Les ressources d’origine publique (2 481 M€ en 2015) représentent près de 80 % du total de ses produits.

France Télévisions (2008-2015)
Audience : – 16 %
Argent public : + 27 %
Masse salariale : + 13 %
Source : Cour des Comptes (2016)

Dans le Rapport publié le 24 octobre dernier, la Cour des Comptes fait pratiquement le même constat que l’IREF en épinglant au passage les gros salaires du personnel des chaînes publiques : 547 salariés gagnent plus de 96 000 euros bruts annuels et 197 salariés touchent plus de 120 000 euros bruts annuels. Le salaire moyen est d’ailleurs à 62 900 euros brut annuel.

Comment justifier dans ces conditions une redevance télé ? Sur quels critères pourrait-on encore demander aux contribuables, aujourd’hui, à l’époque de l’internet et des centaines de chaînes thématiques, de financer des chaînes de télé que peut-être ils ne regardent même pas ?

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1 commenter

seiliez 12 décembre 2017 - 4:02

Privatisation
Quand je vois ces salaires; je dis "déguelasse" !
Une fois de plus quelques fonctionnaires bien placés et quasi irrévocables s'en mettent plein les poches sur le dos des contribuables.
Personnellement je ne regarde quasiment pas les chaines France Télévision ( informations nulles et orientées, le reste pas toujours brillant ). je regarde arte et quelques autres. Il faut supprimer la redevance et les subventions à cette entreprise.
Si l on considère France Télévision comme une entreprise, c'est au yeux de la loi une concurence déloyale vis à vis des chaines privés

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