Serviettes hygiéniques « gratuites » : le clientélisme de Rémi Féraud

C’est désormais un passage obligé de toute campagne électorale : promettre du « gratuit » à tout-va. La dernière lubie en date est celle de Rémi Féraud, candidat socialiste aux élections municipales de 2026 à Paris. Dans un article pour La Tribune, le sénateur affirme vouloir distribuer des protections hygiéniques « gratuites » dans tous les établissements publics de la capitale afin de lutter « contre la précarité menstruelle, qui touche une femme sur trois » (on se demande bien sur quelle réalité statistique il se fonde).

De deux choses l’une. Soit Rémi Féraud a oublié de préciser qu’il financera lui-même cette initiative. Soit sa conception de la gratuité est erronée parce qu’il y a toujours quelqu’un qui paie. Vu le niveau moyen de ceux qui nous gouvernent, la seconde hypothèse est la plus probable. Peut-être serait-il temps que nos hommes politiques prennent conscience que l’argent des contribuables ne leur appartient pas et qu’il ne pousse pas sur les arbres.

Ensuite, faut-il vraiment que la mairie s’occupe des culottes des dames ? On nous répète à longueur de journée que les femmes sont indépendantes, fortes, capables de briser le plafond de verre… mais manifestement pas d’acheter un paquet de serviettes hygiéniques. Il faut le dire, ce paternalisme étatique est tout de même assez humiliant. Les femmes ne sont ni des petites choses fragiles, ni des quémandeuses d’aumône municipale. À moins d’être cohérent et de promettre également des lames de rasoir pour hommes.

Pendant ce temps, les vrais problèmes de la capitale persistent : logements hors de prix, saleté, embouteillages, insécurité dans certains quartiers… Ne faudrait-il pas commencer par rendre Paris vivable ?

C’est évidemment moins vendeur sur une affiche de campagne.