Trump continue ses turpitudes à l’égard de l’Ukraine et ne fait rien contre l’agresseur russe

Les Etats-Unis ont “mis en pause” le partage de renseignement avec l’Ukraine, a dit mercredi le chef de la CIA John Ratcliffe, après que Washington a également gelé son aide militaire, si utile pour Kiev dans sa guerre contre l’invasion russe. “Nous avons reculé, et nous suspendons et passons en revue tous les aspects” de la relation avec l’Ukraine, a déclaré de son côté à la presse le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Mike Waltz.

Il s’agit d’une claire turpitude, puisque ce partage ne comportait aucun risque pour l’armée américaine et ne coûtait rien, visant à « tordre le cou » de Kiev pour qu’il accepte une négociation avec le Kremlin et signe un accord sur les métaux précieux accordant aux Etats-Unis la moitié des recettes tirées de mines futures en Ukraine. Toutefois, le patron de la CIA a estimé que cette « pause » pourrait être temporaire.

Parallèlement, le président ukrainien a estimé, mercredi soir, auprès du chancelier allemand, Olaf Scholz, qu’une paix avec la Russie était « tout à fait possible », à rebours apparemment de ses récentes déclarations selon lesquelles la perspective en était encore « très, très éloignée ». Une manière, sans doute, de continuer à essayer de donner des gages à Donald Trump, qui veut une paix rapide même si on ne voit pas bien en quoi elle profiterait aux Etats-Unis, sur le plan économique comme sécuritaire. En effet, les exigences du Kremlin demeurent maximalistes, tant sur les territoires que Kiev devrait abandonner officiellement, que sur d’autres sujets, non adhésion de l’Ukraine à l’OTAN pour plusieurs générations, nouvelles élections, etc. L’Elysée a démenti en fin de matinée la déclaration de la porte-parole du gouvernement selon laquelle le président français envisageait de se rendre à Washington avec le chef du gouvernement britannique, Keir Starmer, et le président ukrainien, Volodimir Zelenski, pour un entretien groupé avec Donald Trump censé effacer les effets désastreux de l’entretien de vendredi dernier.