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Transports régionaux : déjà championne du monde de la fiscalité, la France va encore accoucher d’une nouvelle taxe

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« Versement mobilité régional » : c’est le nom de la nouvelle taxe prévue dans le budget 2025 et visant à financer le transport régional. Une trouvaille sans doute tout droit sortie des cerveaux de nos gouvernants, dont l’inépuisable inventivité fiscale n’est hélas plus à démontrer depuis longtemps dans notre pays. Dès 2026, les régions pourront ainsi taxer la masse salariale des entreprises d’au moins 11 salariés à hauteur de 0,15% – ce qui pourrait rapporter aux régions 500 millions d’euros par an. Les communes et intercommunalités pouvaient déjà taxer les entreprises au titre du versement mobilité, mais voilà donc maintenant que les régions vont elles aussi pouvoir bénéficier de cette possibilité.

On nous dit que cette taxe sera supportée par les entreprises, et non par les ménages. Il faudrait tout de même rappeler qu’une taxe quelle qu’elle soit est toujours supportée en dernier ressort par des individus : on va donc faire peser le poids de cette nouvelle taxe sur les propriétaires des entreprises assujetties, comme si leurs efforts productifs n’étaient pas déjà suffisamment dissuadés par toutes sortes de réglementations et de prélèvements abusifs. Alors qu’il conviendrait de simplifier plus encore le droit du travail et de libérer les incitations à produire par la déréglementation et l’instauration d’une fiscalité juste et modérée, nous continuons donc en France de faire exactement le contraire de ce qu’il faudrait faire. Mais quand donc nos politiques s’apercevront-ils que cette voie n’est qu’une impasse, que le fait de l’emprunter non seulement n’a jamais résolu mais a même aggravé les problèmes qu’on prétendait résoudre, et qu’il faut bien plutôt revenir aux fondements d’une société libre, c’est-à-dire déjà à l’échange libre, non entravé par toutes sortes de contraintes d’origine étatique parfaitement inutiles, et même largement néfastes ?

Ce qu’il faudrait bien plutôt faire en l’espèce, c’est libérer le transport régional, le soustraire au quasi-monopole étatique, pour l’ouvrir à la concurrence. C’est déjà le cas, mais si timidement ! On peut raisonnablement conjecturer qu’une concurrence généralisée entrainerait  une diversification des offres disponibles sur le marché, qui seraient davantage susceptibles de répondre aux besoins spécifiques des personnes qui souhaitent avoir recours à des services de transport en commun à l’échelle de la région. (Ce qui vaut aussi bien sûr à l’échelle du pays tout entier, et même à l’échelon intra-européen.)

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