Le « Baromètre de la confiance politique » réalisé par le Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof) depuis une quinzaine d’années est une enquête de référence qui, outre la confiance en soi, dans les autres, dans les institutions et le personnel politique, mesure le rapport à la démocratie, à ses principes et à son fonctionnement en France.
L’édition 2025 qui vient d’être publiée montre, comme les précédentes, que les Français n’ont pas confiance dans la politique (à 74%), ni dans les institutions que sont le Gouvernement (76% n’ont pas confiance), l’Assemblée nationale (74%), la Présidence de la République (72%), le Parlement européen (69%), le Sénat (66%), l’Union européenne (66%), le CESE (60%), le Conseil constitutionnel (58%). Seuls les conseils départementaux et municipaux inspirent davantage confiance que méfiance. Quant aux partis politiques, 16% des Français interrogés disent avoir confiance en eux !
Le plus intéressant de l’enquête n’est pas là. Il se trouve dans les questions relatives aux modes de gouvernance et aux valeurs. On y apprend que 78% des Français estiment que « ce n’est pas parce que les femmes et les hommes politiques ont été élus qu’ils ont le droit de décider de leur vie ». Par ailleurs, les sondés pensent que les autorités publiques leur disent trop ce qu’ils ont le droit d’exprimer en public (64%), ce qu’ils doivent faire en matière d’environnement (62%) et ce qu’ils doivent faire pour leur santé (61%).
L’enquête du Cevipof révèle aussi que 53% des sondés sont favorables à une réduction du nombre de fonctionnaires ; que 49% estiment que la France doit s’ouvrir davantage sur le plan économique ; que 60% affirment que l’État doit faire confiance aux entreprises et leur donner plus de libertés.
Tout cela est fort encourageant pour les politiques qui oseront proposer un programme franchement libéral aux électeurs.
Cependant, les Français sont pleins de contradictions. N’affirment-ils pas à 59%, dans la même enquête, que « pour établir la justice sociale, il faudrait prendre aux riches pour donner aux pauvres » ? De même, ils ne sont que 16% à penser qu’il faille, dans les prochaines années, favoriser la compétitivité de l’économie française contre 58% qui estiment plutôt nécessaire d’améliorer la situation des salariés (alors, comme nous l’avons vu, que pour 49% la France doit s’ouvrir davantage sur le plan économique !).
Par conséquent, le premier enseignement de cette enquête n’est-il pas qu’il est urgent de renforcer l’éducation économique des Français ? Et pour cela de réformer l’école ? Cela tombe bien, nos compatriotes y sont favorables : 79% estiment que « le système scolaire est trop éloigné du monde de l’entreprise ».
8 commentaires
la république a su toujours se protéger donc moins d’éducation lui garanti sa sécurité !
Le chiffre de 53% des sondés favorable à la réduction du nombre de fonctionnaires, pourrait être pondéré: Il y a en france 52,4M d’adultes et 5,7M de fonctionnaires. Si on considérait que l’avis des fonctionnaires pourrait être entaché de “conflit d’intérêt” le résultat significatif du sondage serait que 60% des “non fonctionnaires” est favorable à une réduction du nombre de “fonctionnaires”!
Calcul:
52,4M d’adultes en France.
5,7M de fonctionnaires, supposés avoir tous voté contre. (hypothèse hautement probable car il ne tient qu’ à eux d’en réduire le nombre!)
Si tous les français avaient voté on aurait:
Nombre d’adultes pour la réduction:
52,4M x 53% = 27,77M
Si on retranche le vote des fonctionnaires, le nombre de votants n’est alors plus que:
52,4M – 5,7M = 46,7M
Le pourcentage “pour la réduction du nombre de fonctionnaires”, corrigé du “conflit d’intérêt” est donc de:
27,77M / 46,7M = 59,46%
Réduire les fonctionnaires, les parlementaires qui ne servent pas à grand-chose puisque c’est Bruxelles qui décide, les attachés parlementaires, les ONG Soros, ça ferait du bien à nos finances
Bonjour Pourquoi dire prendre aux riches pour donner aux pauvres ? Quelle norme pour la définition de riche ? Quel montant ? Quelle définition ? En début de ma mise sur le marché du travail j’ai commencé par un travail d’utilité collective TUC, dont le montant journalier était de 41,40 francs par jour de travail et imposable à l’impôt sur le revenu. A force de travailler et de passer des concours je suis cadre B. Il faut travailler et pas attendre que ça tombe du ciel. Après il serait nécessaire que l’Etat dépense moins mal l’argent qu’il nous collecte. Des services fantômes, des sous services, des postes occupés surpayés pour les tâches effectuées. Voilà le problème. Ainsi que les grands groupes qui ont des subventions et qui au lieu de les investir correctement s’en servent pour distribuer à leurs actionnaires les subventions détournées devenant dividendes. Tout est à revoir. Quant aux professeurs de mathématiques ils sont pris avec une moyenne de 8 sur 20 pour enseigner. Il est aussi nécessaire de savoir que la France aime distribuer l’argent à plus de 80 pays chaque année. 27,5 milliards qui partent chaque année à l’Europe. 230 millions d’euros qui sont versés à la Chine pour kes aider à se developper alors que le pays est la première ce puissance mondiale. Des c millions d’euros non redonnés à la France pour les citoyens étrangers venant se faire soigner en France. Des retraités versées à des personnes plus que centenaires, décédées et non déclarés. Des fraudes à l’aide sociale, à la carte virale. Des lignes comptables de dépenses incompressibles. Si tout etait fait déjà pour remettre à plat la comptabilité de l’Etat, supprimer les dépenses inutiles, récupérer l’argent volatilisé la question de savoir comment répartir les richesses ne se présenterait pas. Et gérer honnêtement serait un excellent début. Cordialement
Renforcer l’éducation économique mais embaucher des profs non idéologues et là….
Quand on constate le niveau scolaire de la France, et le peu d’investissement de beaucoup de fonctionnaires, il y a de quoi souhaiter la privation.
Une étude comparative aurait fait gagner beaucoup de temps. Deux chiffres , en Allemagne population 83 millions de dont 4.5 millions d’agents publics. En France , population 68 millions dont 5.7 millions de fonctionnaires . Conclusion
5.4% de la population est fonctionnaire en Allemagne contre 8.4% en France , soit 55% de fonctionnaire de plus en France . Pour quelle efficacité ?
Cette façon de voir les choses sur la compétitivité des entreprises démontre une fois de plus l’indigence intellectuelle des Français sur leur niveau en économie = proche de zéro ! Ne soyons pas surpris que le pays aille aussi mal avec de tels raisonnements…