La diplomatie de Macron entre le programme nucléaire de l’Iran et Elon Musk

Emmanuel Macron a averti, lors d’un discours prononcé lundi après-midi devant les ambassadeurs, que le programme nucléaire iranien était sur une trajectoire potentiellement irréversible, s’approchant d’un point de non-retour. Le pays dispose désormais de suffisamment de combustible pour produire une poignée d’ogives si son gouvernement prend la décision politique de se doter d’armes nucléaires. Pour ce faire, il lui reste ensuite plusieurs étapes délicates, notamment en matière de miniaturisation, mais il disposait déjà fin novembre, selon l’Agence internationale de l’énergie atomique, d’environ 182 kg enrichi à 60 % en isotope 235, celui responsable des réactions en chaine, alors qu’il faut une vingtaine de kg à 90 % pour produire une bombe atomique. « La question iranienne est sans doute l’un des principaux sujets sur lesquels nous renouerons le dialogue avec la nouvelle administration américaine », a déclaré M. Macron, en référence au retour de Donald Trump à la Maison Blanche à la fin du mois.

Un dialogue qui risque d’être compliqué par les déclarations provocatrices d’Elon Musk sur l’omerta ayant sévi durant des décennies à propos des viols de dizaines de milliers de jeunes filles blanches de milieux populaires, généralement placées en foyers, par des gangs pakistanais, du fait de  juges, policiers, médias et travailleurs sociaux qui craignaient de passer pour xénophobe en s’y attaquant, trahison ultime. A ce sujet, le président de la République, qui n’a pratiquement pas eu un mot pour dénoncer ce scandale, a tenu, à rebours, à dénoncer l’ingérence d’Elon Musk qui serait en train de lancer une « internationale réactionnaire ». Emmanuel Macron n’a toutefois pas eu la bonté de préciser en quoi les positions d’Elon Musk (certes blâmable quand, en tant que ministre de Trump, il appelle à l’éviction du Premier ministre britannique, Keir Starmer) seraient réactionnaires. Si Elon Musk a pu tenir des propos misogynes à l’encontre d’adversaires comme Taylor Swift, le milliardaire américain ne défend pas un projet de société pouvant être objectivement considéré comme réactionnaire en ce qui concerne la place des femmes, la famille, ou la religion.