Joe Biden a décidé de bloquer la vente de United States Steel Corp. à la société japonaise Nippon Steel Corp, selon le Washington Post, mettant ainsi fin à une transaction de 14,1 milliards de dollars initiée il y a un an. La Maison blanche a pris cette décision, malgré les concessions de Nippon Steel en matière d’emploi et d’investissements.
Le président, qui multiplie les mesures avant de transférer le pouvoir le 20 janvier, à Donald Trump, lui aussi opposé à la vente d’US Steel, avait fait part de son opposition au projet d’acquisition, estimant que US Steel devait rester détenu et exploité par des Américains, bien que la Maison-Blanche n’ait jamais dit ouvertement qu’elle bloquerait l’opération. Les deux entreprises, qui justifiaient l’opération par le souci de forger « une alliance dans le secteur de l’acier pour lutter contre la menace concurrentielle de la Chine », ont indiqué qu’elles prévoyaient d’intenter une action en justice contre la décision présidentielle. US Steel a indiqué, logiquement, qu’elle pourrait être amenée à fermer des sites, illustration classique du fait que le protectionnisme détruit des emplois.
Le président Biden justifierait sa décision par le fait que l’industrie sidérurgique revêt un caractère stratégique pour les Etats-Unis, qui sont le premier importateur mondial d’acier. En oubliant que les décisions protectionnistes reviennent invariablement à se tirer une balle dans le pied. Nippon Steel avait décrit la transaction comme une bouée de sauvetage pour l’industrie sidérurgique très affaiblie de la Pennsylvanie.