Le président élu américain Donald Trump a assuré que la présidente mexicaine avait accepté lors d’un échange téléphonique de « stopper l’immigration » clandestine en direction des Etats-Unis et de fermer la frontière, ce que Claudia Sheinbaum a démenti peu après en soulignant que la position du Mexique « n’est pas de fermer les frontières ».
Plus tôt, la dirigeante de gauche avait précisé avoir eu une « excellente discussion » avec le républicain sur les sujets de la sécurité et de l’immigration, conversation que Donald Trump qualifiait de son côté de « merveilleuse », tonalité qui a fait se redresser le cours du péso sur le marché des changes. Cet appel téléphonique survient quelques jours après que le tribun républicain a menacé le Mexique, le Canada et la Chine d’une forte hausse des tarifs douaniers, dès le 20 janvier, jour de son investiture. Les deux dirigeants ont aussi évoqué un renforcement de la coopération en matière de lutte contre le trafic de fentanyl, une drogue de synthèse 50 fois plus puissante que l’héroïne. C’est, avec une lutte supposément insuffisante contre l’immigration illégale, un des deux motifs de la menace du président élu d’instaurer des droits de douanes punitifs sur toutes les importations en provenance du Canada et du Mexique, ainsi que de la Chine, où sont produits les principes actifs de cette drogue.