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Bientôt la marche à pied sur le périphérique parisien ?

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« Je veux que cet esprit de fête demeure », a lancé Anne Hidalgo au sujet des Jeux olympiques de Paris (Ouest France, 1er septembre 2024, entretien). Si les surmulots se réjouissent, les automobilistes apprécieront sans doute moins. Voici les dernières annonces de la Maire de Paris qui entend cristalliser la situation des Jeux :

  • plus du tout de voitures au bas de la Tour Eiffel ;
  • et une voie réservée aux taxis, covoiturage et transports en commun sur le périphérique parisien.

Cette dernière mesure, qui dépend de l’État, doit se cumuler avec le passage de la vitesse maximale sur ledit périphérique à 50 km/h courant octobre. La compétence pour en décider semble appartenir à la Mairie de Paris, mais la mesure est d’ores et déjà contestée par le gouvernement et par le préfet de police qui ont les moyens de l’enrayer en n’abaissant pas la vitesse maximale sanctionnée par les radars, ce qui rendrait la situation ubuesque…

L’écologie et la santé publique ont justifié les baisses successives de vitesse sur le périphérique. Anne Hidalgo excipe de la santé des 500.000 personnes qui vivent à proximité. A supposer même que l’argument soit fondé, elle oublie le fait que les automobilistes sont, selon les études, à 80 % des non-Parisiens et le fait que les transports publics sont tellement défectueux en Île-de-France qu’il n’y a souvent pas d’autre option possible que la voiture.

Alors même que les véhicules automobiles n’ont jamais été aussi sûrs, la vitesse est périodiquement abaissée sur le périphérique parisien, emprunté par 1,2 million de véhicules chaque jour :

  • originellement 90 km/h ;
  • en 1993 80 ;
  • en 2014 70 ;
  • en 2024 peut-être 50, tandis que la vitesse est limitée dans certaines portions de la capitale à 30 depuis 2021.

Faudra-t-il bientôt pousser son véhicule sur le périphérique ? Ou bien la marche à pied sera-t-elle la seule à être autorisée (avec la nage dans la Seine) ?

Il n’y a que la dette de la Ville de Paris qui file à grande vitesse. Merci, Madame Hidalgo !

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7 commentaires

Broussard 4 septembre 2024 - 7:49 am

À lire vos différents articles sur elle, il n’y aurait plus que Ouest France qui ouvrirait ses lignes à cette femme ?
Christian

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Roven 4 septembre 2024 - 8:26 am

L’octroi est rétabli à Paris : stationnement hors de prix, blocage des rues, fortification périphérique. Hidalgo referme la ceinture parisienne pour éviter que les banlieusards ne viennent polluer l’ambiance bobo-woke de Paris. La capitale internationale est devenue celle de l’entre-soi. Et bien entendu, tout cela est comme d’habitude payé par des déficits monstrueux et justifié par des prétextes écologiques…

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Oncpicsou 4 septembre 2024 - 8:29 am

Ont ils seulement vérifié si un véhicule roulant à faible vitesse, donc avec un rendement moteur moindre, ne polluait pas plus? Ajouté au fait que roulant moins vite son temps de pollution augmentait?
Posez la question à un ingénieur sous la forme: « comment gérer le trafic du périphérique pour minimiser la pollution » et vous aurez de véritables solutions à un problème clairement posé. Mais par pitié, ne laissez pas faire les « politiques » (littéraires instruits, mais inintelligents qui, bien sur, se croient tous géniaux)!

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Boisgontier 4 septembre 2024 - 10:37 am

La sécurité et la pollution (air, niveau sonore) sont souvent mises en avant pour fixer de nouvelles réglementations parfois plus démagogiques que nécessaires et raisonnables. Les décideurs français n’ont pas l’exclusivité de la démagogie mais dans ce domaine, ils arrivent en tête.
Tout le monde s’accorde sur le fait que la pollution est un réel problème. Mais, il faut que les mesures prises soient progressives et raisonnables. Réduire la vitesse à 50 sur le périphérique est tout simplement stupide et correspond plus à une volonté de « punir » et d’imposer aux usagers les phantasmes des décideurs qu’à un réel besoin ou à une incidence sur la pollution. Cette démarche se retrouve en politique où trop nombreux sont ceux qui braillent et gesticulent pour faire mousser quelques délires démago au lieu d’analyser les problèmes avec sérieux. Le problème est qu’en France, chacun voudrait imposer ses propres phantasmes sans tenir compte des réalités ni du point de vue de l’autre comme si seul celui du plus braillard devait avoir force de loi.

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+ Suisse Valaisan * 4 septembre 2024 - 11:32 am

Outre l’argument démagogique et fallacieux de l’écologie, les moteurs ne fonctionnant plus à leur régime optimal à ces vitesses ridiculement basses, et du bruit, des études ayant démontré que travailler sur la qualité du revêtement et l’installation de murs anti-bruit est beaucoup plus efficace que de baisser encore et toujours la vitesse, lubie maladive et obsessionnnelle des décideurs français depuis cinquante ans alors que les véhicules n’ont cessé d’être améliorés sur tous les plans de façon spectaculaire durant la même période, n’oublions que lors de l’abaissement de la limitation de vitesse sur le périphérique à 70 km/h, soit-disant pour des raisons de sécurité routière, le nombre de décès sur cette voie a été multiplié par deux tandis que celui des amendes pour excès de vitesse, la seule véritable raison des ces abaissements successifs en plus de la volonté affichée de pourrir systématiquement la vie des automobilistes sans jamais proposer d’alternative valable aux déplacements en voiture, a été multiplié par trois !

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Eddy K 4 septembre 2024 - 6:14 pm

Petite remarque : la vitesse sur le périph’ parisien était initialement limitée à 100 km/h et non 90.

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AlainD 5 septembre 2024 - 9:55 am

Je me suis posé la question de savoir si à la mairie de Paris il n’y aurait pas des cas relevant de la psychiatrie.

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