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Il n’y a pas de négociation ou de compromis possible avec Poutine

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Nombre d’éminents confrères et analystes estiment que le but de l’opération ukrainienne à Koursk est d’obtenir un rapport de force plus équilibré pour une inévitable négociation avec Poutine. Je ne partage pas ce point de vue (mais je peux me tromper) et cela pour trois raisons.

1) Poutine n’est pas du genre à négocier, on voit mal d’ailleurs quels compromis il aurait opérés dans sa carrière. Il est du genre à soumettre, surtout une Ukraine qu’il considère comme une erreur historique. Il ira jusqu’au bout, question de vie ou de mort pour lui comme pour sa conception de la Russie.

2) Aucun accord signé avec Poutine ne vaut plus que le papier sur lequel il est écrit, Kyiv le sait. En témoignent la dizaine de traités que Poutine a déchirés depuis son arrivée au pouvoir, notamment avec l’Ukraine, ou les accords politiques avec tel ou tel, reniés par la suite (sauf avec le FSB).

3) L’écart entre les positions antagonistes des deux parties est vertigineux. Négocier c’est imaginer que l’Ukraine et ses alliés (donc leurs contribuables) renonceront à faire payer à la Russie une partie des 500 Mds $ de destruction/reconstruction ou à poursuivre les criminels de guerre (inversement, pour le Kremlin, ce serait payer et livrer les criminels) et accepter l’annexion de tout ou partie de quatre régions, dont une sur littoral stratégique (auxquelles le Kremlin devrait  renoncer alors que leur annexion est inscrite dans la Constitution et que contester ce fait vaut 5 ans de prison). Négocier avec la Russie n’est pas tout à fait la même chose que de marchander le prix d’un logement, le vendeur demandant 500 K et l’acheteur proposant 400 K, les deux sachant qu’ils se mettront d’accord à 450 K. Une négociation avec Poutine, c’est plutôt un scénario avec un type qui dit « Ta maison est à moi et comme je suis sympa je te laisse la bagnole » et l’autre qui lui répond : « Va mourir ».

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