Le progrès et les biotechnologies végétales pourraient être une réponse à la « crise environnementale ». Les plantes absorbent le dioxyde de carbone présent dans l’air et, avec l’aide de la lumière du soleil, le transforment en d’innombrables produits chimiques essentiels aux plantes et aux humains. Certains de ces produits chimiques, appelés composés aromatiques, constituent la matière première d’une multitude de médicaments utiles, comme l’aspirine et la morphine. Pourtant, beaucoup de ces produits chimiques sont issus des énergies dites fossiles. En effet, il est difficile d’amener les plantes à en fabriquer suffisamment pour que leur récolte soit rentable. Mais cela pourrait changer.
Des scientifiques de l’université du Wisconsin-Madison ont trouvé un moyen de freiner la production d’acides aminés aromatiques par les plantes en modifiant, ou en mutant, un ensemble de gènes. Cette modification génétique permettrait également aux plantes d’absorber 30 % de dioxyde de carbone de plus que la normale via une photosynthèse plus performante, ce qui est loin d’être négligeable ! Ainsi, en modifiant génétiquement les cultures et les plantes productrices de médicaments, cela pourrait les aider à produire plus de matière active de manière naturelle tout en réduisant les gaz à effet de serre dans l’atmosphère.
« Nous nous intéressons depuis longtemps à la voie des acides aminés aromatiques, car il s’agit de l’une des principales voies végétales qui transforment le carbone fixé par la photosynthèse en médicaments, aliments, carburants et matériaux », explique Hiroshi Maeda, professeur de botanique à l’UW-Madison, qui a dirigé les recherches. « Maintenant, pour la première fois, nous avons découvert comment réguler le « bouton de commande clé » que les plantes utilisent pour augmenter la production de cette voie ».
Pour M. de Oliveira, co-auteur de l’étude, cette modification ouvrirait également la voie à une production plus large des biocarburants : « Ainsi, étendre cette découverte aux cultures ouvre de nombreuses possibilités, comme l’enrichissement de notre alimentation en nutriments essentiels ou l’amélioration de la production de bioénergie, tout en capturant davantage de dioxyde de carbone dans l’atmosphère pour ralentir le réchauffement climatique ».
Malgré ce que les écologistes malthusiens veulent nous faire croire, la clé du défi environnemental passe par le progrès technique et l’innovation. Les biotechnologies végétales en sont un moteur.
4 commentaires
Pourquoi voulez-vous modifier les plantes ? Laissez-les tranquilles. Il n’y a pas tant de CO2 dans l’atmosphère que cela. L’atmosphère contient seulement huit ans de réserve pour les plantes. Vouloir accélérer le rythme induirait inévitablement une famine sur Terre.
En plus, les composés aromatiques sont souvent des substances cancérigènes ! Et résistantes aux biodégradations.
Arrêtons tout simplement de couper la forêt tropicale et la planète s’en portera mieux. Le réchauffement diminuera. Et en cadeau bonus, vous aurez moins de CO2 ! Quand fera-t-on le bon diagnostic ? Les écologistes sont devenus fous. Si on les modifiait génétiquement ?
En phase.
C’est plutôt le cerveau de certains qu’il faudrait modifier génétiquement. On pourrait alors vraiment parler de progrès.
N’importe quoi. On va esclavagisé les végétaux, qui ont leur propre chimie, pour leur en imposer une autre sans savoir ce que cela donnera sur le long terme. Ce qu’on a fait avec les hydrocarbures pour s’apercevoir trente ans plus tard leurs méfaits! Ca va finir comme la Ferme des Animaux! On sait depuis longtemps que les feuilles des arbres absorbent le CO2 de l’air et qui, grâce aux molécules d’eau de la feuille, se transforme en chlorophylle. D’un point de vue scientifique, c’est intéressant d’en apprendre toujours plus mais je ne vois pas comment on va pouvoir passer à la production de molécules pharmaceutiques à partir des arbres!