Plus de libertés pour les enfants signifie-t-il moins de libertés pour les adultes ? C’est ce qu’on pourrait penser en voyant la façon dont les enfants éduqués selon les méthodes de l’éducation positive considèrent les régimes autoritaires.
Le concept d’éducation positive a pour origine le principe de la communication non violente, développée dans les années 1970 par le psychologue américain Marshall Rosenberg. Popularisée en Europe et aux Etats-Unis depuis une quinzaine d’années, l’éducation positive est une approche éducative basée sur la confiance et l’empathie qui exclut tout rapport de force, et parfois même de hiérarchie et d’autorité, entre les parents et l’enfant. On peut y voir une influence rousseauiste à travers l’idée de ne pas imposer un savoir ou une vérité à l’enfant, mais le laisser faire ses propres expériences. A condition que celles-ci ne soient pas désagréables, car qui dit éducation bienveillante dit également enfant roi très choyé et très protégé.
La conséquence à court terme, ce sont des enfants individualistes, narcissiques, douillets et capricieux, qui ne supportent ni l’effort, ni la contradiction. A long terme, cela donne des jeunes adultes qui ne croient pas en la démocratie ni dans les bienfaits du groupe, et préfèrent dès lors un pouvoir « fort », « autoritaire », « charismatique », avec « plus de poigne », pourquoi pas « militaire », en tout cas auquel « on obéit ».
Ces jeunes sont-ils en manque de repères et espèrent-ils en trouver dans un Etat fort, ou aspirent-ils à voir leur pays dirigé par quelqu’un comme eux, un petit tyran qui ne rencontre pas de contradiction ? Espérons dans tous les cas que le combat pour la préservation de nos libertés individuelles et publiques ne sera pas jugé dépassé par la nouvelle génération de votants, il y a déjà bien assez d’étatisme comme cela.
2 commentaires
Education positive, éducation négative, éducation neutre, éducation de gauche, éducation de droite et j’en passe. Le fourre-tout de la République. Je rappelle que l’éducation relève des parents et non pas de l’Etat. Ce qui relève (éventuellement) de l’Etat c’est l’Instruction. Alors je ne dis qu’une seule chose : stoppons les « cons » par n’importe quel moyen, car maintenant ça suffit !!! En plus ils ont le mot « pédagogie » plein la bouche (je reste poli) et ne savent même plus ce que cela veut dire. Dès que quelque chose ne va pas dans leurs sens il faut faire preuve de « pédagogie » ou mettre une dose de « pédagogie ». Je’ t’en foutrais, moi, des doses, de coups de pieds au « c.. », oui.
Bravo OBEGUYX
C’est tout à fait ça. On est de la même génération.
Avec des Instits à poigne qui savaient se faire respecter.
Parfois c’était un peu limite mais je tiens à rendre hommage à mon instit de 7ème (CM2 actuel).
Monsieur Jude qui, s’il me voit de l’au-delà , était très sévère, un peu brutal mais toujours très intéressant.
Ma matière préférée chez lui: Les Leçons de Choses où se côtoyaient l’appareil digestif du ruminant et la chaîne d’arpenteur ou la double pesée avec la balance de Roberval.
Plein de choses les plus intéressantes, expliquées simplement avec un côté très pratique.
Mon intérêt pour le domaine scientifique, c’est aussi à lui que je le dois.
Un grand merci à toute cette génération des Instits d’après guerre.
Evidemment c’était encore avant mai 68, où tout a changé: (j’étais en 4ème).
PhB
Education Famille Instruction Le domaine Public