Les épreuves du baccalauréat commencent cette semaine, avec, comme chaque année, une boule dans la gorge pour quelques lycéens. Ceux qui, bloqués dans une filière qui ne leur convient pas, ont eu du mal à voir leurs efforts récompensés pendant l’année. Ceux qui espèrent entrer dans une école prestigieuse et ont pour cela besoin d’une excellente mention. Ceux qui, à cause d’événements personnels imprévisibles, n’ont pas pu travailler autant qu’ils l’auraient voulu. Ces lycéens stressés sont toutefois de plus en plus rares. La plupart se rendront dans leur centre d’examen le sourire aux lèvres parce que, bons élèves, ils sont sûrs d’avoir des résultats honorables. Les derniers se présenteront avec un stylo presque vide et des connaissances presque nulles à un baccalauréat devenu si facile qu’ils s’y présentent “au talent”, en ayant révisé dans des bars plutôt qu’à un bureau.
Ces derniers élèves sont les plus inquiétants. Victimes d’un système éducatif trop peu exigeant, ils ont progressé avec une moyenne tout juste acceptable, sans faire le moindre effort, et viendront s’échouer sur les bancs de l’université, où ils découvriront, parfois, une exigence tout autre. Peu au fait des métiers qui leur sont ouverts, et encore moins avertis de la difficulté de certaines études, ils rejoindront les étudiants qui valident leur licence, censée durer trois ans, en cinq.
Si l’on peut raisonnablement demander à un jeune de quelque dix-huit ans de réfléchir mieux que cela, on peut surtout demander des comptes aux dirigeants et professeurs qui se sont ingéniés à détruire le modèle scolaire français, en facilitant les programmes, puis les épreuves, et en détruisant toute forme d’élitisme et de méritocratie. Depuis 2012, plus de huit lycéens sur dix ont leur bac, et 94% l’avaient décroché l’an dernier, grâce au contrôle continu qui laisse les professeurs laxistes libres de mieux noter leurs élèves. Ainsi, alors que tous les classements montrent des Français de moins en moins savants, on trouve toujours plus d’entre eux dans des études supérieures pour lesquelles ils n’ont pas le niveau requis.
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L’ortografe ne fait pas tout dans les études mais il suffit de voir le niveau de celui-ci sur internet…Si c’est pareil pour le reste!