En France, on compte quotidiennement environ 2 100 naissances, qui nécessitent une hospitalisation de trois à cinq jours (hors césarienne). Cela veut dire que six à dix mille places sont en permanence occupées en maternité. En 2020, la Drees comptait plus de quinze mille lits de maternité sur le territoire français, soit une capacité d’accueil largement suffisante. Pourtant, dans certains lieux, il faut faire des kilomètres pour trouver une maternité, voire accoucher dans un autre département. C’est le cas dans la Nièvre, où l’on est pris en charge dans l’Allier, le Cher, l’Yonne, la Côte-d’Or, au prix parfois de plusieurs heures de route. La situation n’est pas due à un manque de lits mais à un manque de professionnels de santé. Certains, écœurés par la qualité de service proposée préfèrent rejoindre un autre établissement. D’autres, face au surcroît de travail dû aux départs des premiers, sont surmenés et partent en arrêt-maladie.
La solution est-elle de mettre encore plus de moyens dans l’hôpital ? Probablement pas, car on ne sait que trop que cet argent passera par de multiples couches administratives avant que la portion restante, insignifiante, atteigne le personnel ciblé. Les directeurs d’hôpitaux ont du mal à comprendre les enjeux et besoins de leurs services, et se raccrochent à la réglementation pour justifier leurs choix, quand les professionnels savent bien que la réglementation ne leur permet pas d’assurer efficacement la santé et le bien-être de la mère et de l’enfant.
Bien des mères savent que, lorsqu’on accouche, il vaut mieux choisir la clinique. D’ailleurs, dans le classement national des maternités de niveau 2 et 3, sept des dix premières font partie d’un établissement privé. C’est que dans les cliniques, si l’on reste trop contraint par des normes hors-sol, on l’est déjà moins qu’à l’hôpital, et surtout on a des résultats à montrer et une réputation à tenir. On s’assure donc d’avoir un personnel suffisant et compétent. Le gouvernement ferait bien de s’inspirer des cliniques avant de lancer un nouveau plan d’investissement.
3 commentaires
Ben voyons il faudra faire 500 km pour trouver un lit disponible ! Quelle société de bon à rien, le reflet du niveau scolaire dans les services publics. Et on n’a pas encore tout vu.
En quoi l’hôpital est-il un service régalien ? Privatisez, ou copiez le modèle de fonctionnement des cliniques privées, et cela ira bien mieux, et de plus sans doute en coûtant moins cher.
Première action : la suppression pure et simple sans remplacement de quelque sorte que ce soit de l’ARS. Organisme inexistant en 1990 et créé par le traître Juppé qui nous mène droit dans le mur. Plus de 15 000 fonctionnaires inutiles, souvent avec une qualification de soignants qui s’autorisent des « trucs » que le contribuable non seulement paie, mais qui en plus ne peut plus jouir des services attendus. Faudra-t-il qu’un Poutine nous tape sur la « gue….. » pour qu’on commence à seulement COMPRENDRE ? Il ne s’agit même pas de « privatisation ». Commençons par le commencement et ensuite au retour à l’équilibre : REFORMONS !